Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Lun 28 Mai - 23:27
Yildun Silvereyes
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Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Sam 2 Juin - 16:56
I CLIMB INTO THE DARK FOR YOU. ARE YOU WAITING IN THE STARS FOR ME ?
- WYN YSCIELE & YILDUN SILVEREYES -
Il n’était jamais simple de devoir faire des confessions. Surtout pas quelqu’un comme lui. Quelqu’un qui gardait beaucoup de choses pour lui – peut-être trop. Mais en vue du caractère de son ami d’enfance, il se doutait qu’il en était de même pour lui. Il ne pouvait pas le juger. Il avait l’impression de se répéter dans son esprit. N’en était-il pas de même pour les fois précédentes ? Il ne pouvait pas en vouloir à Wyn de lui parler ainsi, de chercher à lui faire mal plutôt que d’affronter la dure réalité qu’il avait en face de lui, que son être ressentait chaque instant dans sa chair. Pourtant, c’est dans sa poitrine qu’il sent son cœur se resserrer lentement à chaque mot que prononce le blondinet en souffrance. Non, bien sûr que non. Il n’était pas une chouette. Il était un éclopé, il ne pouvait nier cette vérité blessante et cruelle. « Je te prierais de ne pas appeler ça une collection… Ce sont mes patients. » Comme s’il était animé par un désir malsain d’être auprès des corps et des esprits malades, comme si ce n’était qu’un jeu pour lui. Le mépris de Wyn, il savait, il sentait que ce n’était vraiment contre lui.
Son regard se perdait lentement sur le moignon qu’il traitait avec grand soin. Avant de reposer doucement son corps meurtri pour s’installer un peu plus confortablement pour le regarder, même si Wyn fuyait son regard. Il sortait très légèrement la langue, comme pour s’humidifier les lèvres le plus discrètement possible. Il avait un mouvement d’incompréhension, il n’avait aucune envie de voir Wyn s’excuser auprès de sa personne. « Non Wyn… Je ne t’ai pas dit ça pour que tu… » Commençait-il à répondre en voulant interrompre ses mots. Il ne voulait pas qu’il s’excuse pour si peu. Même s’il voulait bien l’accorder que donner carte blanche a un patient pour cracher sa frustration et sa colère contre le monde à tous ceux qui passaient par là. Cela faisait partie du processus de guérison. Il fallait simplement savoir dire stop au bon moment. Sinon cela allait toujours plus loin. Les patients redevenaient des enfants testant les limites du monde autour d’eux, jusqu’où pouvaient-ils allaient ? Jusqu’où les gens étaient prêts à subir des comportements parfois immoraux d’une personne en souffrance ? Quel était la limite des gens et surtout leur pitié pour celui en souffrance ? Il était facile de se faire avoir et de s’y engluer.
Yildun écoutait patiemment ce que Wyn voulait lui dire. Laissant un petit sourire apparaître sur le coin de ses lèvres. Les deux personnages se tenant côte à côte, l’éclopé et le borgne étaient des gens terriblement solitaires alors qu’ils avaient des animaux de compagnie comme seuls amis. L’un était le mage de Markath. L’autre était un prêtre de Kynareth, connu pour être toujours sur les routes, par monts et par vaux. Ils étaient tous les deux de drôles de spécimens. Tellement de choses communes et pourtant si éloignés l’un de l’autre. Le borgne a l’œil blanc hochait légèrement la tête comme pour approuver les dires de son ami. Il sentait le mouvement du mage à ses côtés, c’est avec lui qui relevait la tête pour le regarder dans les yeux au contraire de lui qui ne le voyait que d’un œil. La nouvelle voix que lui offrait le blondinet avait pour miracle d’apaiser Yildun et d’y apposer un baume réconfortant. Alors qu’il ne bougeait pas d’un iota en le voyant se rapprocher lentement de lui, séparés par à peine une dizaine de centimètres alors qu’il avouait sans culpabilité qu’il aurait pu se perdre des heures dans un tel regard.
« Wyn… » Nerveusement, il passait doucement sa langue sur ses lèvres une nouvelle fois. Voulait-il vraiment parler de ça ? Voulait-il aborder le sujet de leurs passés communs ? Quand ils étaient enfants, puis adolescents pour terminer par leurs retrouvailles sur les bancs de l’académie de Fortdhiver ? Il se séparait de son regard pendant quelques secondes, ne sachant quoi répondre au mage de la ville dans la ville, l’habitant des ruines Dwemers. « Nous sommes d’étranges personnages, n’est-ce pas ? » Un rire nerveux passait ses lèvres en revenant enfin rencontrer Wyn, secouant gentiment la tête. C’était il y a une éternité maintenant. « Tu ne me dois rien… ça remonte à loin. Et puis j’ai aussi ma part de responsabilité dedans. J’aurai dû avoir le courage de venir te parler. » Yildun n’avait pas eu le courage de venir à lui pour lui parler plus de cinq minutes que pour lui demander comment il allait. Sa main se porte sur son visage, pour se lisser un peu la barbe. Oubliant le sujet de Navhla, car là n’était pas la véritable discussion. Sa main se séparait de son visage pour venir se poser délicatement sur le torse de Wyn. « Je trouve ça dommage que nous n’ayons pas pu renouer notre amitié à cette époque. Et j’aurais sincèrement qu’un tel accident ne nous rapproche pas de nouveau croit-le bien. » Il avalait doucement sa salive, cherchant les bons mots, maladroitement certains diraient. Un silence s’installe un bref instant et il conclut ainsi « Je suis désolé que nous nous soyons éloignés. » Ils avaient leurs torts et leurs peines. Cela serait compliqué en vue de ce qui était à Wyn sans que les sentiments de soient biaisés. Mais ils avaient une bonne base de relation, Yildun était persuadé que malgré cela, ça pouvait fonctionner.
Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Dim 10 Juin - 14:26
Yildun Silvereyes
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Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Ven 29 Juin - 16:06
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- WYN YSCIELE & YILDUN SILVEREYES -
La main toujours posée sur sa poitrine, le guérisseur pouvait continuer de sentir les battements assez réguliers de son patient et ami. C’était rassurant de voir que son rythme était ainsi, cela voulait dire que son corps commençait déjà à se remettre de son traumatisme. Il fallait relativiser sur le sens de se « remettre » bien évidemment, on parlait de la perte d’un membre, pas d’un petit rhume des foins. Il était simplement rassuré de voir que malgré les sautes d’humeurs et les fièvres, il pouvait parler normalement, logiquement et sans grande difficulté. Il fallait simplement qu’il continue de reprendre des forces. D’ici quelques temps, il aimerait pouvoir l’emmener dehors pour prendre un bain de soleil et réchauffer sa peau. Il essaierait de l’en convaincre d’ici quelques temps, lorsque son corps serait plus enclin à l’accepter. Yildun n’avait aucune peine à penser que cela serait un véritable challenge que de lui faire accepter cette idée, mais il le relevait avec grand plaisir. Cela serait une aventure épuisante et certainement douloureuse, mais il était prêt à prendre le risque. Il passait sa langue sur ses lèvres, étrangement excité de cette perspective à venir.
La voix si détachée et absente de Wyn devient tout à coup beaucoup plus vivante et même animé d'une certaine mélodie qu'il était plutôt heureux d'entendre. Il remarquait son langage corporel qui restait pourtant très faible, mais il s'en accommoderait pour l'instant. Ses yeux clignèrent, de manière presque enfantine face à la question qu'il lui était posé, ne s'attendant visiblement pas à ça. C'était presque dans un balbutiement qu'il lui répondait, toujours sous la surprise sans trop savoir quoi répondre bien qu'il sache la réponse. « Non, bien sûr que non mon ami. » Yildun n'avait pas peur des hommes aussi étrange que cela puisse paraître, sans pour autant être sot face aux actions qu'ils pouvaient commettre. Il ne craignait pas les voleurs bien qu'il se soit déjà fait agresser pour quelques pièces, il n'avait jamais grand-chose sur lui, c'était une vraie déception pour ceux qui étaient arrivés à le détrousser. Très légèrement, il penchait la tête sur le côté comme pour trouver les bons mots pour lui répondre « Je pense que nous nous sommes éloignez et... Je ne savais pas comment aborder la conversation. » Il semblait tellement ailleurs, tellement concentré sur ses études et ses bouquins... Tout comme lui dans le fond.
« J’avais peur de t’ennuyer je suppose… De pas savoir quoi te raconter sans que cela semble… trivial. » C’était un peu triste d’en être arrivé là, pas vrai Wyn ? Se disait-il dans son fort intérieur. Maintenant qu’il était avec lui, à son chevet, à soigner ses plaies et à apaiser son âme, il regrettait d’avoir eu ce comportement. Lentement, il retirait sa main de sa poitrine pour la poser sur son épaule, appliquant une sorte de massage sur sa peau. Comme un doux encouragement avant de retirer sa main pour se pencher vers le petit bassin dos tout à côté du lit, venant y tremper un tissu pour l’imbiber, puis l’essorer avant de venir délicatement rafraichir le haut de sa poitrine, son regard se perdant sur la pâleur de sa peau. Un rire traversait tout à coup sa gorge pour se faire entendre alors qu’un souvenir venait de lui remonter brutalement en mémoire. « Tu te souviens… De Erissarre, une fois dans la bibliothèque ? On avait fait tellement de bruit que j’ai cru que ses yeux allaient sortir de ses orbites. Et cette fois où Jorn a manqué de foudroyer un autre élève ? » Les souvenirs remontaient, plus amusé par toutes ses choses qui lui revenaient en tête, avant de sourire à Wyn. « C’était amusant, l’Académie. ».
Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Dim 1 Juil - 12:15
Yildun Silvereyes
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Sujet: Re: 1. I climb into the dark for you. Are you waiting in the stars for me ? | Yildun & Wyn Dim 1 Juil - 18:11
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- WYN YSCIELE & YILDUN SILVEREYES -
Etait-il vraiment si intéressant que ça pour les autres ? Les mots de Wyn réchauffent son cœur malgré la maladresse qui émane de sa voix, il pouvait sentir l’homme faire de son mieux pour réconforter le prêtre qui sans avoir une haute opinion de lui-même, n’était qu’un humble soigneur des routes et des chemins oubliés. C’est vrai qu’il avait des choses à raconter, des histoires et mille anecdotes à lui murmurer à l’oreille pour lui rendre son sourire et espérer décrocher un rire de ses lèvres trop sèches et de ses cordes vocales usés par la douleur. Il ne voulait voir que des étoiles briller dans les yeux du mage de Markath et non plus des flots de larmes et des sanglots qui venaient hanter les oreilles de Yildun qui faisait semblant de ne pas entendre pour laisser un peu d’intimité à son ami d’enfance. Malheureusement, il ne serait pas tout le temps là quand il aurait besoin de lui, encore moins lorsqu’il pleurerait. C’était la dure réalité d’être un soigneur : on ne faisait que passer dans la vie de ses patients sans pour autant les oublier. Pourtant, il espérait bien, malgré cet évènement tragique, pouvoir rester auprès du blond, pour être plus qu’un médecin pour lui. Un ami, de nouveau.
Cette fois-ci, c’est la voix de Yildun qui éclate devant Wyn et qui résonne contre les pierres sans âge des Dwemer disparus depuis bien longtemps à présent. Assez longtemps pour que plus personne toujours en vie ne s’en souvienne. Quel euphémisme. Son rire se calmait lentement en se souvenant de la scène, mais son hilarité est plus vraie encore lorsque Wyn lui répond qu’il n’était qu’un pauvre élève qui allait se plaindre des autres. Yildun était une personne calme, comme dans sa jeunesse. Il secouait très légèrement la tête pour signaler à son interlocuteur qu’il se trompait. « Je ne faisais pas partie des troubles fêtes. J’étais de ceux qui souriaient dans un coin, observant les remontrances de notre douce Erissarre. » Il n’avait aucune difficulté à imaginer son ami venir rouspéter dans les jupons de l’archimage de l’académie et supplier pour le silence et le calme pour étudier en paix. Il était persuadé que si un regard pouvait tuer ce jour-là, ça aurait été celui de son ami. Ensuite, c’est un ronronnement qui caresse sa gorge, rire étouffer face au commentaire de Wyn sur les mages de destruction. Il ne préférait rien rajouter à son tour. Tout était dit.
Yildun relevait une dernière fois sa main pour venir caresser le front de son patient pour rafraîchir son front et son esprit. Il pouvait voir que la fatigue le prenait et que toute cette discussion l’avait épuisé. Peut-être était-il temps pour le prêtre de se retirer et laisser Wyn se reposer. Les paupières lui tombaient sur les yeux, il ne tiendrait plus la conversation très longtemps. Ce serait aussi une bonne idée pour lui d’aller prendre un peu de repos, il devait avoir les traits tirés et il mériterait deux jours de sommeil sans interruption. Mais ça ne pouvait pas se passait comme ça, il prendrait le temps de se reposer une fois qu’il serait mort. Ou plutôt attendre le rétablissement de Wyn, il espérait vivre encore un bout de temps. Il enlevait doucement sa main pour reposer le tissu sur la commode à côté du lit, après l’avoir de nouveau trempé pour faire disparaître la sueur et les saletés dans l’eau souillée. Il reposait ses mains sur ses genoux en le voyant tomber dans l’inconscience, attendrie par cette image. C’est bien s’il trouvait le sommeil, son corps reprenait des forces. De plus en plus. Il lui offrait un sourire doux alors qu’il devait devenir flou dans le regard de Wyn. Sa voix s’apaisait lentement, faisant tout pour bercer et accompagner le mage dans les méandres de son inconscience et dans les bras de Azura, ne voulant pas interrompre ce voyage. « J’étais là. Je me souviens bien. Surtout de ton père. » Son ancien maître était habituellement un homme calme et sage, le voir dans cet état, c’était de l’inédit pour quasiment tout le monde. Il s’apprêtait à rajouter quelque chose avant de remarquer que son compagnon avait définitivement quitté son attention et le monde des esprits éveillés. Il riait discrètement avant de se lever pour mieux placer l’homme sur les coussins et dans les couvertures de fourrures. Un dernier regard vers lui avant d’attraper le récipient d’eau et le torchon de ses deux mains avant de quitter la pièce le plus silencieusement possible. Il était l’heure maintenant pour lui de préparer quelque chose à manger et de s’accorder du repos jusqu’au réveil de Wyn quand il l’appellerait pour ses bons soins et de sa compagnie.