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Sujet: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Ven 22 Déc - 21:38
Ain't no sunshine when she's gone


Date du rp 20 Soirétoile, vers 14h
Partenaire Réservé à Freya
Climat, météo, saison, heure En milieu de journée, le ciel est dégagé mais une brise souffle dans les plaines.


Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymoreDes matins comme celui-là, Brynjólf en voulait tous les jours. Il avait ouvert les yeux sur une chambre qui n’était pas la sienne, lové contre un corps à la peau douce et aux longs cheveux. Paresseusement, il avait traîné au lit avec Elora, réveillant celle-ci en embrassant son cou et ses épaules nues. Bryn savait que leur relation n’était pas idéale, ils étaient très loin de la perfection ou du politiquement correct mais ni l’un ni l’autre n’y attachait d’importance. La belle était mariée mais ne s’épanouissait plus dans cette union, s’était-elle seulement sentie heureuse de ces épousailles un jour ? Brynjólf se le demandait sérieusement. Quoi qu’il en soit, l’époux en question était en déplacement. Celui-ci étant éloigné de Blancherive pour quelques jours, Elora et son amant avaient le champ libre pour des retrouvailles enflammées.

Le boulanger s’étira longuement dans le lit puis se redressa et repoussa les draps. Il ramassa ses vêtements qui traînaient aux quatre coins de la pièce et entreprit de se rhabiller. Le regard amusé de la femme encore étendue sur le lit le fit sourire. Dès qu’il fut habillé, Bryn s’approcha à nouveau et déposa un rapide baiser sur ses lèvres. « A ce soir ». Ils échangèrent un sourire empreint de malice. Ils bravaient les interdits en se voyant plusieurs soirs d’affilée,  l’excitation n’en était que décuplée. Outrepasser les lois du mariage avait quelque chose de grisant, d’intense. Brynjólf ne put tout de même pas sortir par la porte comme si de rien n’était. N’importe qui aurait pu le voir dans la rue et Elora ne devait pas souffrir d’une sale réputation par sa faute.

Après avoir jeté un coup d’œil discret à l’étroite rue à l’arrière de la maison de sa belle, Bryn bondit par la fenêtre et atterrit sur ses pieds, au milieu de la rue. Personne. Pas un bruit, pas un chat. Le jeune homme adopta une démarche naturelle, reprenant sa vie comme si tout était parfaitement normal. Brynjólf rejoignit sa boulangerie où il avait inscrit quelques noms de clients auxquels il devait livrer du pain. Parmi ceux-ci, il comptait les éleveurs de chevaux qui travaillaient à l’entrée de Blancherive. Sans plus attendre, l’artisan attrapa une besace et y fourra les quelques miches de pain qu’il avait fabriquée la nuit même avant d’aller rejoindre Elora pour un câlin amplement mérité.

Sur le chemin, Bryn croisa quelques connaissances qu’il salua poliment. Blancherive était sa maison, son chez-lui. Il y vivait depuis des années et s’y plaisait énormément. S’il pouvait s’épanouir dans cet endroit, c’était principalement grâce à Freya. Sa mère adoptive, celle qui l’avait arraché à sa pauvreté, à sa misère et à sa famine. Brynjólf se souvenait parfaitement de sa vie avant de la rencontrer. Une vie de chien. Une existence faite de trois fois rien. Gosse paumé parmi les gosses paumés. Détesté de ses pairs car arrivé très tard et ayant eu la chance ultime de connaître ses parents, pire, d’être aimé d’eux. Bryn avait reçu le double des insultes et des coups portés aux petits nouveaux. Les autres orphelins le jalousaient au point de le martyriser et de faire de sa vie un enfer quotidien. Et puis, il y avait eu Freya. Débarquant dans sa vie et y ajoutant le bonheur qu’il y manquait. Depuis, Brynjólf avait retrouvé le sourire et la joie de vivre.

Il déposa le pain commandé auprès du client et repartit aussi vite, tâchant de rentabiliser son temps. Bryn s’apprêtait à retourner vers Blancherive quand des hurlements retentirent. Au début lointains, il crut à des cris d’oiseau. Un oiseau particulièrement étrange, sans doute malade ou à l’agonie. Un instant plus tard, une silhouette menue s’approchait en courant. Une femme se jeta littéralement sur lui, l’attrapant par le bras et le tirant vers les plaines qui entouraient Blancherive. « Ma fille ! Un loup ! Aidez-nous, je vous en supplie ! ». Son visage était dégoulinant de larmes et elle tremblait comme une feuille secouée par le vent puissant. Brynjólf n’eut pas une once d’hésitation. Autrefois, ça avait été lui l’enfant en danger. Et sans Yildun, il serait peut-être mort ce jour-là alors le boulanger ne pouvait fermer les yeux et continuer son chemin. Tout en emboîtant le pas à l’inconnue, il cria à un palefrenier qui s’éloignait des boxes. « Allez chercher la Huscarl Freya et dîtes-lui que son fils a besoin de son aide ».

Bryn aurait aimé pouvoir se charger de ça tout seul mais malheureusement, il n’avait rien d’un guerrier. Son corps était frêle, pas bien musclé. Ses réflexes de combattant avaient grandement besoin d’entraînement. Le boulanger se lançait tête baissée vers l’inconnu. La femme le fit courir quelques instants jusqu’à ce que ... « PAR LA BOUSE D’ALDUIN ! LÂCHEZ-MOI ! ». Des bras s’étaient refermés sur lui, sortis de nulle part. Brynjólf sentit un poing s’abattre contre son estomac tandis qu’on lui arrachait sa bourse fraîchement garnie des quelques pièces données par les éleveurs de chevaux. « Bah alors gamin, on t’a jamais appris à ne pas suivre les inconnus ? ». La femme soi-disant en pleurs sécha ses larmes d’un revers de la main alors que son complice poussait Bryn dans la boue et retournait la bourse pour en compter les pièces. « Jackpot ma belle, t’as trouvé le pigeon idéal ! ». Poussé par la rage et la colère, Bryn se redressa et sortit la dague qu’il cachait dans son dos au niveau de la ceinture.
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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Sam 23 Déc - 1:08
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Fidèle à ses habitudes, Freya s'était levée à l'aurore. Depuis qu'elle avait l'âge de se tenir debout et donc de tenir une épée, c'était le moment de la journée qu'elle préférait pour effectuer son entraînement quotidien. Elle avait fait aménagée, dans sa demeure, une salle spécialement pour l'occasion.

Habillée d'une tunique et d'un pantalon en cuir, Freya pratiquait une routine à l'épée. C'est en sueur, le coton de sa tunique lui collant à la peau, que la trouva son visiteur impromptu. En entendant les bruits de ses pas, la jeune femme se retourna avec aisance et agilité, lui mettant la lame de son épée sous le cou, stoppant d'une façon nette et efficace sa progression vers elle.

Un homme se tenait devant elle et elle le connaissait, elle l'avait déjà vue aux Écuries de Blancherive. C'était l'un des palefreniers. Fronçant les sourcils, devinant qu'elle n'avait rien à craindre face à cet individu, Freya baissa son arme, invitant par le fait même l'homme qui lui faisait face à prendre la parole.

- Votre fi...fils, il a besoin d'aide ! s'exclama-t-il en bégaillant, à la fois essoufflé par sa course mais également quelque peu intimidé devant la Huscarl.

Son fils ? À cette heure matinale, Brynjólf devait effectuer ses livraisons dans Blancherive et ses alentours. Bien que la ville soit normalement bien gardée, il n'était pas impossible qu'il ait croisé des ennuis. Gardant son sang froid, la jeune femme rangea son épée à sa ceinture et passa le revers de sa main sur son front, y retirant l'excès de sueur.

Montrant à l'homme le chemin de la sortie, elle le suivit, bien décidée à venir en aide à son fils.

- Que s'est-il passé ? le questionna t-elle d'une voix calme, malgré les battements plus rapides de son coeur. Étant plutôt réfléchie, elle tentait habituellement de voir les choses avec un certain recul et de ne pas laisser ses émotions prendre le dessus. C'était primordial. Par contre, lorsqu'il s'agissait de Bryn, il était toujours plus difficile pour la Huscarl de conserver son sang froid. C'était son fils, l'être qu'elle aimait le plus au monde. N'importe qui s'en prenant à lui ferait face à son courroux.

- Un loup. Une femme lui a demandé son l'aide car sa fille se faisait attaquer par un loup.

- Et bien entendu, Bryn au-grand-coeur a décidé de lui venir en aide ! s'exclama la jeune femme en poussant un léger grognement, un petit sourire tendre flottant sur ses lèvres malgré ses paroles. Son fils était comme elle ; jamais il ne laisserait quelqu'un en détresse à son triste sort, sans lui porter assistance. Par contre, le jeune boulanger n'avait rien d'un guerrier. Il pouvait donc facilement s'enfoncer dans les ennuis jusqu'au cou en faisant preuve d'une telle empathie, d'un tel dévouement envers autrui. Néanmoins, malgré les risques qu'il prenait, elle était incroyablement fière de lui.

Grimpant au dos de sa jument, Freya tendit la main à l'homme qui était venu la quérir afin qu'il monte derrière elle et puisse lui indiquer où s'était déroulé l'événement.

Presque sur place mais encore à plusieurs mètres du lieu, la jeune femme réalisa qu'elle ne devrait pas affronter un loup mais bien deux humains ; un homme et une femme, d'un certain âge. Son fils avait sortit sa dague et était maintenant en position de combat. Il était couvert de boue. L'homme qui lui faisait face avait la bourse de Bryn en main. C'était donc des voleurs... Remerciant le palefrenier, elle lui laissa son cheval afin de continuer à pied.

En les étudiant un instant, Freya réalisa que ces deux malfaiteurs n'avaient rien de guerriers. Ils étaient plutôt des bandits de grands chemins et avaient probablement vus en Bryn une proie facile. Heureusement, son fils avait toujours sur lui la dague qu'elle lui avait offert.

N'ayant rien à craindre face à pareils individus, la Huscarl décida qu'il était donc inutile qu'elle cache sa présence et fasse preuve d'ingéniosité ; elle pourrait facilement sortir Bryn de cette situation.

S'approchant derrière son fils, la jeune femme dégaina d'un geste fluide son épée, jouant avec le pommeau de larme létale qui se trouvait au creux de sa main droite. Un sourire carnassier se dessina sur son visage.

Le voleur perdit son sourire en croisant le regard de Freya. Il l'étudia pendant quelques secondes, donnant le temps à la jeune femme de se rendre à la hauteur de son fils.

C'était maintenant deux contre deux. Les malfrats n'avaient aucune chance... Freya seule ne ferait d'eux qu'une bouchée.

- Alors, on s'amuse à voler la bourse des honnêtes citoyens de Blancherive ?

La voix de la Huscarl était ferme, confiante. Elle tourna légèrement la tête, l'espace d'une seconde, afin de faire un sourire en coin à son fils, démontrant ainsi aux malfaiteurs la complicité qui régnait entre eux ; ils n'avaient certes pas choisi la bonne personne à qui s'attaquer...

- Je me demande ce que sera le châtiment du Jarl : leur couper une main, peut-être même les deux ? se questionna-t-elle à haute voix, regardant Bryn afin qu'il lui donne son avis, toujours avec un sourire carnassier.

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Sam 23 Déc - 17:16
Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymore La boue glissait entre ses doigts tandis que les rires gras des bandits résonnaient dans ses oreilles. Lentement, une vague de haine déferlait sur Brynjólf. Sa colère gonflait, gonflait, gonflait. Le boulanger se redressa d’un bond et attrapa sa dague accrochée à sa ceinture. Ce n’était plus une question d’argent, plus une question d’honneur. C’était une question de respect et d’humanité. Ces lâches, ces vaux-rien, ils osaient utiliser des drames comme prétexte pour dépouiller les gens. Bryn cracha à leurs pieds et serra plus fermement sa dague dans sa paume. Qu’il ne soit pas un guerrier importait peu, il avait la rage de vaincre et c’était amplement suffisant. « Vous allez crever, bandes de sous-merdes ». Le gentil Brynjólf bien aimable, bien serviable, semblait avoir laissé place à un double. Un alter égo particulièrement furieux, prêt à en découdre.

Ses invectives motivées par la haine ne suffirent pas à faire oublier son physique chétif aux inconnus. Ceux-ci éclatèrent de rire. Ils ne le craignaient pas le moins du monde, pire, ils le trouvaient ridicule. Sans doute pensaient-ils pouvoir avoir le dessus. Et peut-être avaient-ils raison car au fond, Bryn ne se battait pas bien. Qu’importe, s’il devait vendre sa peau, alors il la vendrait au prix fort. Des bruits de pas résonnèrent dans le dos de Brynjólf, le boulanger n’eut qu’à bouger imperceptiblement la tête pour apercevoir une silhouette familière. Sa démarche assurée, puissante, trahissait sa confiance en elle. Désormais que sa mère était arrivée, les bandits n’en menaient plus large. Toutes traces de sourire s’étaient volatilisées de leur visage. Freya s’arrêta aux côtés de Brynjólf et lança une question rhétorique. Elle n’en ferait qu’une bouchée et ils le savaient tous.

Freya adressa un sourire à Bryn mais malheureusement, le jeune homme ne put lui rendre la pareille. Tout son corps tremblait, animé par une haine viscérale qui l’en faisait vibrer. La Huscarl, très à l’aise, n’hésita pas à effrayer leurs opposants en tentant de deviner le châtiment que la Jarl de Blancherive leur infligerait. Cependant, Brynjóf ne put jouer le jeu. Il serra davantage sa dague au creux de sa paume et hurla : « JE VEUX QU’ILS CREVENT ! ». Le boulanger avait été remplacé par un démon. Celui-ci se rua tel un chien enragé vers l’adversaire. Brynjólf bondit vers l’homme, sa dague vers l’avant. Dents et poings serrés, le garçon manquait de technique mais sa puissance était décuplée par sa volonté et sa hargne.

Le jeune homme agita l’arme, visant directement la tête de l’ennemi. Celui-ci récupéra contenance en voyant l’acier scintillant approcher dangereusement de son visage. Le truand se jeta sur le côté, roulant sur l’épaule et arrachant une courte épée usée, rouillée et mal entretenue. Cette vieillerie ne devait pas couper très profondément mais à en juger par son état lamentable, l’épée devait forcément transmettre tout un tas de maladies quand elle parvenait à toucher sa cible. Bryn lança un regard à Freya, elle allait sans doute vouloir intervenir et le protéger. C’était devenu son rôle, en partie. Cependant, le boulanger l’implora du regard. « C’est mon combat ».

Ridicule. Son idée était totalement ridicule. Brynjólf avait besoin de se prouver quelque chose, à lui-même mais aussi à Freya. Après toutes ces années passées auprès de la Huscarl, le boulanger voulait lui démontrer qu’il était parvenu à grandir. Qu’aujourd’hui, il n’avait plus besoin qu’elle s’inquiète à son sujet. « Alors, t’attends quoi ? ». Mais le bandit ne parvenait à réfléchir correctement. Son regard se portait systématiquement vers Freya, apeuré sans doute à l’idée que la femme ne perde patience et qu’elle ne bondisse sur lui. Bryn tenta de capter son attention en haussant le ton. « Elle ne t’attaquera pas. C’est entre toi et moi ».

L’individu devrait se contenter de cette affirmation. Il se dirigea donc vers Brynjólf d’un pas mesuré et leva son épée. Le boulanger sautilla sur le côté, évitant la lame sans trop de mal car l’attaque adversaire était faiblarde. L’autre n’y mettait pas tout son cœur. La crainte de la Huscarl était trop grande. Comment réagirait-elle s’il venait à blesser son fils ? Mal, très mal sûrement. Bryn tenta une nouvelle approche, administrant un coup de pied dans la jambe de l’ennemi qui produisit un craquement désagréable à l’oreille. La douleur sembla réveiller la colère et le bandit leva à nouveau son arme, celle-ci pourfendit l’air avec plus de rapidité et de férocité que précédemment. Le combat allait réellement commencer ...
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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Dim 24 Déc - 1:22
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L'attitude de Brynjólf l'étonnait un peu, il fallait l'avouer. Normalement, il n'agissait pas avec autant de violence et était de nature plutôt pacifiste. Quand il s'exclama vouloir la mort des deux malfrats, Freya ne sut pas trop quoi en penser. Bien entendu, personne ne pleurerait la mort de ces deux voleurs. La Jarl les remercieraient même fort probablement pour ce service rendu. C'était, après tout, deux bouches de moins à nourrir dans son cachot.

Pourtant, elle ne savait pas quel était le réel motif derrière les agissements de Bryn. Son fils agissait avec tant de haine, tant de hargne... Voulait-il lui prouver quelque chose ? Voulait-il se prouver quelque chose ?

Au final, son ennemi n'avait pas l'étoffe d'un grand guerrier. Alors, quand il lui précisa que c'était son combat, elle hocha simplement la tête et fît deux pas vers l'arrière, question de lui faire comprendre qu'elle lui laissait le champs libre. Elle pourrait toujours intervenir en cas de besoin, mais elle était certaine que Bryn n'aurait aucun mal à venir à bout de son adversaire. L'adrénaline qu'il ressentait à ce moment précis l'aiderait très bien à faire le travail...

Néanmoins, le jeune boulanger n'avait jamais tué un homme, il ne savait pas comment on se sentait la première fois qu'on voyait le sang d'un ennemi coulé... Regretterait-il son choix ? Devait-elle l'arrêter afin de lui faire réaliser la portée de son geste, lui faire comprendre que cette mort pouvait le hanter le reste de sa vie s'il n'était pas prêt ?

Freya décida de laisser le bénéfice du tout à son fils. Il était adulte, dorénavant. Il devrait apprendre à assumer ses décisions, à vivre avec les conséquences, même si ça devait ensuite lui peser sur la conscience.

Le boulanger provoqua son opposant, voulant inciter celui-ci à se battre avec lui, mais la Huscarl l'intimidait beaucoup trop. Il ne pouvait s'empêcher de vérifier les gestes de la guerrière afin d'être certaine qu'elle ne s'en mêle pas. Afin de le convaincre qu'elle ne tenterait rien, la jeune femme décida de remettre son épée dans son fourreau et de se croiser les bras.

De toute façon, elle pourrait venir à bout de l'homme à mains nues si elle le voulait...

Finalement, après un coup violent à la jambe qui sembla le mettre particulièrement en rogne, le voleur se décida à se défendre et à se concentrer sur Bryn. Ce dernier arrivait avec facilité à éviter les coups que lui portaient son assaillant.

Freya était si concentrée à regarder le combat qui se déroulait devant ses yeux qu'elle ne remarqua pas que la compagne de l'homme, celle qui avait attirée Bryn dans ses filets, n'était plus à ses côtés... Jusqu'à ce qu'elle entende le bruit d'une lame qui fend l'air. Elle leva son bras juste à temps pour stopper d'un geste précis l'attaque de l'autre femme. D'une main ferme, elle entoura le poignet de cette dernière, le serrant avec suffisamment de force afin que ses doigts s'ouvrent et qu'elle lâche la dague qu'elle tenait.

- Oh, mais qu'est-ce que je vois là ? Tu crois réellement que tu aurais pu m'avoir de cette façon ? Que c'est drôle ! lui dit-elle d'une voix calme additionnée d'une pointe d'ironie, la tentative de meurtre de la femme ne l'ayant pas troublé un seul instant. C'est quand même un peu pathétique d'avoir échouée aussi lamentablement... Tu veut que je te donne une seconde chance dis-moi ?

Jamais Freya n'aurait osée ridiculiser l'un de ses pairs et faire preuve avec eux d'autant d'arrogance. Elle respectait le courage et l'esprit guerrier... mais ces deux minables ne possédaient ni l'un, ni l'autre. Face à cette femme, elle se sentait un peu comme un loup qui voulait jouer avec sa nourriture avant de la dévorer.

- Bryn, tu en penses quoi, je l'amoche un peu ou beaucoup ?

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Mar 26 Déc - 23:07
Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymore La colère était un sentiment qu’il connaissait bien. Toute son enfance, il l’avait côtoyée, endurée et enfin acceptée. Quand les autres gamins de l’orphelinat le ruaient de coups, Brynjólf ressentait de la colère. Quand ils l’insultaient et lui volaient ses maigres économies, il ressentait aussi de la colère. Mais aujourd’hui, ce n’était plus la même chose. C’était de la rage, de la haine viscérale. Brûlante, dévorante. Comme une salamandre en feu nichée au creux de ses entrailles. Le boulanger ne parvenait pas à canaliser cette émotion-là, elle lui explosait au visage et l’empêchait de se reconnaître. Ce fut elle qui lui dicta d’attaquer l’individu. Bryn se devait de se mesurer à lui, pour un million de raisons. Malheureusement, il ne l’atteignit pas. Tentative échouée mais bien d’autres étaient à venir.

Sa mère fixait le combat, ayant accepté de ne pas intervenir. Pour prouver sa bonne volonté, Freya avait même rangé son arme. Bras croisés sur la poitrine, elle observait son fils lutter. Après avoir frappé à la jambe son ennemi, celui-ci s’éveilla et voulut revenir à l’assaut. Bryn parvint à esquiver son coup. Fier de lui, il chercha automatiquement sa mère du regard. Celle-ci venait de stopper net une tentative d’attaque de la part de la voleuse. Pauvre folle. Se croyait-elle vraiment de taille face à la Huscarl de la Jarl de Blancherive ? Brynjólf avait presque pitié d’elle car si Freya se mettait en colère, l’autre serait défigurée.

Bryn se reconcentra sur son propre combat, l’adversaire chargea une nouvelle fois et le boulanger parvint à bondir sur le côté. Désormais dans le dos de l’individu, le jeune homme leva sa dague. C’était sa chance. Il pouvait l’atteindre et en finir. L’acier fondit droit sur l’ennemi et ... lui déchira l’épaule. Un cri de douleur lui échappa tandis qu’il jetait son arme au sol pour couvrir sa plaie avec les deux mains. Brynjólf tremblait encore mais sa haine semblait se calmer, se dissiper tel un poison évacuant ses veines. Sa mère le questionna sur l’avenir de la voleuse. « En tous cas, ne la tue pas, ils ne le méritent même pas ». Son avis venait de changer. C’était peut-être à cause du sang qui coulait le long du bras de son adversaire et qui imbibait le tissu de sa chemise. Ou peut-être simplement le fait d’être parvenu à l’attaquer et de savoir que s’il l’avait voulu, Bryn aurait pu le tuer sans problèmes. Sauf qu’il ne le voulait pas. Il ne voulait vraiment pas.

« C’est terminé ». En effet, ça l’était. L’adversaire avait levé les mains en guise de reddition, Bryn n’avait plus la hargne qui l’animait encore quelques minutes auparavant. Pire, le boulanger commençait même à ressentir une pointe de culpabilité. Faire mal aux autres, ce n'était pas dans sa nature. Ce n’était pas ses valeurs. Pourtant, ces minables étaient parvenus à l’excéder au point de le faire sortir de ses gonds et de le dénaturer. Brynjólf s’en voulait de leur avoir laissé obtenir autant de pouvoirs sur lui. « Que fait-on d’eux à présent ? ». Son regard se porta vers sa mère, c’était elle la Huscarl et c’était donc elle qui savait le mieux ce qu’il advenait de faire de deux criminels sévissant aux abords de Blancherive.
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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Mer 27 Déc - 3:47
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En garde, les pieds fermement ancrés au sol et les bras relevés de chaque côté de son corps, Freya était en attente d'une nouvelle tentative de son adversaire. Cette dernière, étrangement, ne semblait pas très pressée d'attaquer la Huscarl. Si elle avait ne serait-ce qu'un soupçon de bon sens, elle n'en ferait rien. Néanmoins, Freya se doutait bien que le bon-sens n'était pas la première des qualités de la voleuse...

La jeune femme pût néanmoins se concentrer quelques secondes sur le combat de son fils. Son ennemi venait de tenter de l'attaquer mais puisqu'il était plutôt lent, Brynjolf n'eût aucune difficulté à l'éviter. Maintenant derrière lui, son arme fendit l'air... et déchira du même coup l'épaule du voleur. En proie à ce qui devait être une vive douleur, celui-ci lâcha son arme et plaça ses deux mains sur la plaie afin d'endiguer le saignement.

Bryn répondit finalement à sa question en lui mentionnant de ne pas tuer la voleuse, que ces-deux là ne méritaient pas la mort. En effet, mourir serait beaucoup trop facile. Ils devraient faire face à la justice et subir le châtiment approprié. Freya était heureuse de réaliser que son fils reprenait ses esprits et que sa colère semblait se dissiper. Il redevenait l'homme qu'elle connaissait, pour qui tuer n'était jamais une solution. La Huscarl hocha simplement la tête, faisant comprendre au boulanger qu'elle avait bien compris et qu'elle ferait selon sa volonté. Cependant, elle avait toujours la voleuse devant elle...

Cette dernière semblait désemparée par le déroulement des événements et ne pas savoir comment réagir. Ses yeux passaient de Freya, à Bryn puis à son compagnon qui était toujours sol, puis elle regardait autour d'elle, cherchant probablement un moyen de s'enfuir, un échappatoire. Finalement, elle dû choisir de tenter le tout pour le tout, car elle attaqua de nouveau la guerrière, se jetant sur elle. Elle n'arriva même pas à toucher la Huscarl qui évita avec agilité l'attaque puis lui fît une clé de jambe pour la faire tomber au sol. D'un geste fluide, la guerrière maîtrisa rapidement la voleuse, la maintenant un instant dans la boue afin qu'elle se calme un peu et qu'elle comprenne qu'elle était maintenant à sa merci.

Le voleur sembla réaliser qu'il n'avait plus d'option car il leva les mains dans les airs, faisant comprendre à tous qu'il abandonnait. Sa compagne se débattit encore quelques secondes avant s'immobiliser enfin. Freya l'aida alors à se relever.

- Ce qu'on fait d'eux ?  Les livrer à la Garde, bien entendu. Ils auront la sentence qu'ils méritent, répondit-elle à son fils avant de passer son regard sur les deux voleurs. Et croyez-moi, ils sont beaucoup moins gentils que nous deux...

Les yeux des deux criminels s'agrandirent, s'imaginant probablement le châtiment qui les attendaient.

- Vous avez échappé à la justice trop longtemps on dirait bien... Il est temps de payer ! finit la Huscarl sur un ton ferme, dénué de moquerie.

Elle fît signe à Bryn de la suivre vers l'Écurie où se trouvait son cheval. Dans l'une des sacoches de sa scelle se trouvait toujours des cordes très solides qu'elle utilisa pour lier les mains des deux voleurs.

Voyant des gardes qui approchaient sur la route, elle les héla gentiment afin qu'ils se dirigent vers eux. Après leur avoir expliqué la situation, les gardes quittèrent rapidement les lieux avec les deux malfrats en laisse en direction de la châtellerie, laissant seuls la mère et le fils.

- Je suis fière de toi, tu as fait la bonne chose aujourd'hui, dit la Huscarl en posant une main douce sur l'épaule de Bryn. Il est difficile de réfléchir judicieusement sur le coup de la colère. Tu as su te maîtriser et se faisant, maîtriser la situation.

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Jeu 28 Déc - 20:59


Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymore C’était fini. Tout était fini. Le combat s’était achevé sur une note amère, abandonnant une saveur désagréable dans la bouche de Bryn. Dans un élan de désespoir, la voleuse voulut attaquer la Huscarl. Pauvre folle. La voilà qui dévorait la boue à grande gorgée. Son attitude irresponsable lui ferait bientôt dévorer les pissenlits par la racine. Comment avait-elle seulement fait pour rester en vie si longtemps avec une philosophie si précaire ? Brynjólf ne le comprenait pas. A vrai dire, il s’en fichait. Son attention était tournée ailleurs, vers autre chose, vers d’autres gens. Dès que les deux vauriens furent capturés et neutralisés, le jeune homme questionna sa mère sur leur avenir. Avenir douloureux, avenir peu enviable. Pas d’avenir.

Moins gentils, sans doute. Ces voleurs allaient y laisser une main, peut-être même les deux voire pire. Tant pis. Tant mieux. Tout dépendait du point du vue. Bryn les avait presque déjà oublié, son esprit était accaparé par d’autres questions, d’autres problèmes plus lourds. Le visage des fautifs trahissait leur inquiétude. A raison. Ils allaient souffrir. Les cellules empestaient la bouse, la nourriture qu’on y servait n’avait aucun goût et souvent, la maladie due au manque d’hygiène emportait les prisonniers avant qu’ils aient écopé d’une sentence. Machinalement, Brynjólf se mit en route à la suite de sa mère. Ils retournèrent vers Blancherive et confièrent les mécréants à des gardes.

La main secourable de sa mère se posa sur son épaule. Elle était fière. Bryn leva un regard triste vers elle puis tenta de fuir ses yeux. Le jeune homme ne ressentait ni fierté ni goût de l’achevé. Il avait simplement l’impression d’avoir été trahi une nouvelle fois. « Je ne sais pas trop ». Il se passa une main sur la nuque, cherchant des mots qui ne lui venaient pas. « Sur le moment, j’ai vraiment eu envie de les tuer mais au final ... j’ai compris qu’ils n’étaient pas les véritables coupables. Ce n’était pas vers eux que se tournait ma colère ». Le boulanger haussa les épaules et fit quelques pas de plus, allant se percher sur un gros rocher pour discuter avec Freya de ce qui lui était passé par la tête.

« C’est stupide mais ... ». Bryn soupira, un peu honteux de ce qu’il allait dire. « Je les ai tout de suite détesté car je me suis dit qu’à cause de gens comme eux, personne n’est venu aider mes parents ». Il soupira à nouveau, lourdement cette fois. Reparler du passé était douloureux, replonger dans ses souvenirs lui donnait l’impression de jeter une pincée de sel sur des plaies encore fraîches. Brynjólf baissa la tête. « Je me suis tellement vite identifié à ce gosse, attaqué par des bêtes sauvages. Quand je courrais pour la sauver, j’avais l’impression de courir pour me sauver moi-même ». Le jeune homme réalisa que ses paroles n’avaient pas vraiment de sens. Un rire nerveux lui échappa. « Tu dois me prendre pour un fou ». Bryn releva les yeux vers Freya et lui adressa un sourire triste. « Ils n’avaient simplement pas le droit. Pas le droit d’utiliser ce prétexte-là, pas auprès de moi ... ».
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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Dim 31 Déc - 4:43
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Freya avait déjà oublié l'altercation avec les deux vauriens, son esprit totalement accaparé par les paroles de son fils. Le destin de cet homme et de cette femme ne l'intéressait en rien ; elle n'avait jamais eu de pitié pour les criminels.

Quand Bryn leva des yeux remplis de tristesse vers elle pour ensuite tenter de fuir son regard, la Huscarl réalisa qu'elle n'avait pas totalement compris pourquoi son fils était entré dans une aussi vive colère quelques instants plus tôt. Ses agissements cachaient une raison plus sombre, en lien avec son passé et la mort de ses parents, ses véritables parents.

Freya laissa le jeune boulanger lui expliquer ce qu'il avait ressenti, comprenant à quel point la duplicité des deux voleurs l'avait troublé, le replongeant dans des souvenirs douloureux. Brynjolf avait été cet enfant qui avait besoin d'aide, cet enfant qui n'aurait pas survécu sans la bienveillance d'un adulte. Il prenait le coup monté par les deux voleurs ni plus ni moins que pour une trahison, et Freya comprenait très bien pourquoi.

- Je ne te prends pas pour un fou, jamais je ne te jugerai. Tu sais que tu peut tout me dire... Et je suis contente que tu le fasses... Je comprends ta colère, Bryn...

Le visage de la jeune femme était doux, sa voix posée et affectueuse. Elle n'était comme ça qu'avec le jeune boulanger. Seulement lui arrivait à faire ressortir ce côté maternel qu'elle cachait si bien. Elle prit place à ses côtés, sur le gros rocher où il était assis.

- ... mais ça ne sert à rien de te torturer avec le passé, tu sais, poursuivit-elle, son intonation légèrement plus ferme.  J'aurai aimé que tu puisses grandir avec tes parents, qu'ils puissent être sauvés... mais je suis contente que toi, au moins, tu ai survécu. Je serai toujours reconnaissante à Yildun de t'avoir trouvé car grâce à lui, nos chemins se sont croisés.

La jeune femme avait toujours eu beaucoup d'admiration pour Yildun Silvereyes, cet homme incroyable qui avait sauvé son fils. Si Freya avait adoptée Bryn et était maintenant un peu comme sa mère même si elle avait plutôt l'âge d'être sa grande soeur, Yildun était en quelque sorte son père, son mentor.

- Pourtant, je suis certaine que tes parents aimeraient que tu fasses la paix avec ce qui s'est passé... Il n'est pas question de mettre une croix sur eux, de les oublier, mais bien de faire la paix avec cette tragédie, de ne se souvenir que des moments heureux passés auprès de tes parents.

Un petit sourire de dessina sur les lèvres de la Huscarl.

- Et heureusement, grâce à toi, ces deux criminels n'auront plus jamais la chance de duper personne et de trahir la confiance de gens biens. Tes parents seraient fiers de toi, Bryn, tout comme je le suis !

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Lun 1 Jan - 21:54
Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymore  Et les voilà partis, envoyés vers des lieux bien moins agréables. Deux pauvres âmes égarées qui finiraient par pourrir parmi les centaines de fantômes des cachots de Bordeciel. Bryn s’était laissé duper et la peine était double. Non seulement, il s’était montré crédule mais ça, à la limite, ça ne le dérangeait pas tellement. Ce qui le troublait le plus, c’était la mauvaise foi, la noirceur des mensonges de ces gens. Des individus malhonnêtes qui s’en étaient pris à la mauvaise personne. Le boulanger s’expliqua auprès de sa mère adoptive. Il avait besoin de lui expliquer, de lui faire comprendre pourquoi ce litige ridicule avait pris tellement d’ampleur à ses yeux. Tout son passé lui avait explosé au visage et Brynjólf avait dû faire avec.

Evidemment, Freya comprit. Elle s’était révélée très patiente, très compréhensive envers lui. A l’époque, la jeune femme avait recueilli un gosse affamé, meurtri et squelettique. Pourtant, elle l’avait toujours traité avec égard et attention. Bryn se sentait soutenu et compris auprès de la Huscarl. Elle l’encouragea une fois de plus à se confier à elle, il pouvait tout lui dire. C’était vrai, Freya tentait à chaque fois de l’écouter, de se mettre à sa place. Même si, soyons honnêtes, la Nordique devait avoir de bien plus lourds problèmes à porter au quotidien que son fils. Malgré tout, elle ne lui faisait jamais ressentir ça. Brynjólf était tout simplement en confiance.

Freya marquait un point. Il fallait qu’il fasse la paix avec son passé, qu’il accepte d’avancer. Le jeune homme acquiesça, silencieusement. A l’évocation de Yildun, un sourire illumina son visage. Cet homme l’avait sauvé mais au-delà de ça, c’était devenu un mentor, une figure paternelle. « Je prie Kynareth depuis ce jour ». Déesse des marins et des voyageurs, Bryn n’avait que bien peu de raisons de s’adresser à elle. Lui qui n’approchait quasiment jamais les vagues et qui n’entreprenait qu’en de rares occasions de longs périples. Pourtant, le jeune homme remerciait la déesse d’avoir mis Yildun sur son chemin et l’implorait de continuer à veiller sur le prêtre itinérant. Brynjólf esquissa un sourire, triste mais déterminé. Freya avait plus que raison, il était adulte aujourd’hui et même si la douleur n’était qu’à peine apaisée, il lui fallait avancer.

« Merci ». Susurré dans un murmure à peine audible, Brynjólf captura la main de Freya et la pressa tendrement quelques instants. Le boulanger ne voulait pas se montrer trop expansif, surtout en public. Freya était Huscarl et bien qu’il soit son fils adoptif, il était un habitant au même titre que les autres. Par souci de hiérarchie, le jeune homme se réserverait le droit de la prendre dans ses bras quand ils seraient à la maison. « Deux de moins. Ce n’est pas grand-chose mais c’est déjà ça ». Le boulanger haussa les épaules en souriant.

Il se releva de la grosse pierre où il s’était installé, lâcha la main de Freya et se mit à marcher à pas très lents, très mesuré. Une question le taraudait mais le jeune homme hésitait à la poser. Le sujet était un peu sensible ou tout du moins, pas très plaisant. Malgré tout, Bryn plongea. « Comment as-tu fait ... je veux dire, pour faire ton deuil ? ». En effet, Freya avait elle-même perdu ses parents. Certes, beaucoup plus tard que Brynjólf et en des conditions sûrement moins violentes. Tout de même, ils n’étaient plus là. La Huscarl se retrouvait seule avec son fils adoptif pour seule famille.

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Jeu 4 Jan - 19:13
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Brynjolf lui révéla prier Kynareth depuis sa rencontre avec Yildun, ce qui tira un sourire tendre à Freya. Cela ne l'étonnais pas, somme toute. Le Prêtre était un peu comme un héro pour son fils, pas étonnant qu'il prie la Déesse qui avait permis à leurs chemins de se croiser. La guerrière en aurait probablement fait tout autant à sa place.

Bryn serra ensuite sa main pendant quelques instants, la remerciant pour ses paroles et son soutient. Freya aurait aimé pouvoir le prendre dans ses bras, lui offrir cette accolade tendre et sincère dont il avait certainement besoin, mais elle savait que son fils comprenait l'importance de garder une certaine distance en public. Sans pour autant être froide, elle maintenait toujours un certain décorum, par habitude mais surtout considérant son métier. En public, elle conservait son sang froid en tout temps. En privé, c'était une autre histoire... Là, elle se permettait d'être un peu plus ouverte sur ses sentiments, d'être plus affectueuse. Cependant, Freya était avant tout une guerrière ; elle maîtrisait avec une grande facilité ses émotions.

- Deux de moins, c'est déjà pas mal ! lui rétorqua t-elle. Certaines personnes auraient simplement passées leur chemin. Ce faisant, ils n'auraient pas pu coincer ces vauriens... Tu es trop sévère envers toi-même !

La jeune femme serra doucement la main de Bryn qui tenait toujours la sienne, en signe d'encouragement. Le jeune homme lui fît un sourire en haussant les épaules, puis sauta du rocher afin de se retrouver de nouveau les deux pieds au sol. Il commença à marcher d'un pas lent et la Huscarl lui emboita le pas. Il semblait perdu dans ses pensées ou hésitait à lui demander quelque chose, la jeune femme n'était pas certaine. Finalement, il lui posa la question qui le taraudait.

Ils n'avaient jamais réellement parlé de ses parents. C'était un sujet délicat, pour plusieurs raisons. Comment avait-elle réussie à faire son deuil ? Y avait-il seulement un deuil à faire ? Après tout, elle n'avait jamais été très proche de ses parents...

- J'étais triste en apprenant leur décès mais je n'étais pas aussi proche d'eux que tu l'étais avec tes propres parents. La Huscarl marqua une pause de quelques secondes, prenant une bonne inspiration, bien décidée à conserver son sang froid. Oui, le sujet était délicat, malgré tout. Pas étonnant qu'elle évitait normalement de l'aborder. Ma naissance était un accident, mes parents ne voulaient pas d'enfants. Ils étaient heureux à parcourir le monde et n'avaient évidemment pas besoin d'un boulet pour les retenir à Blancherive.  Ils ont été absents les premières années de ma vie, à un point où ils étaient des étrangers pour moi, jusqu'à ce que j'ai l'âge de me rappeler d'eux. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à démontrer un intérêt et une certaine habileté pour les armes qu'ils ont commencés à s'intéresser à moi... Malgré tout, ils étaient toujours en voyage. Au final, je ne les ai pas beaucoup connus. J'imagine que ce manque d'attachement a fait en sorte que le deuil a été plus facile. J'étais triste d'apprendre qu'ils n'étaient plus de ce monde, mais je savais qu'ils étaient de bons guerriers et qu'ils se battaient pour les bonnes raisons. J'étais fière d'eux.

Bien entendu, grandir sans l'amour de ses parents avait été difficile. Chaque enfant a besoin de se sentir aimer. Heureusement, sa gouvernante l'appréciait beaucoup et lui donnait le support et l'attachement dont elle avait besoin. Au final, elle s'en était plutôt bien sortie. Puis, elle avait déversée tout l'amour qu'elle avait à donner sur son fils adoptif...

- La mort est une fatalité et nous n'avons malheureusement aucun contrôle sur quand et comment elle arrivera. La perte d'un être cher est toujours difficile, Bryn, mais il faut continuer d'avancer et ce faisant, rendre hommage à ceux qui sont morts, parfois en vain, termina t-elle, reprenant la main de son fils adoptif et la serrant doucement quelques secondes avant de la relâcher.

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Lun 8 Jan - 23:04
Ain't no sunshine when she's goneNothing scares me anymore  Yildun lui avait sauvé la vie. C’était grâce à lui que Bryn était arrivé à Blancherive sain et sauf. Cependant, c’était grâce à Freya qu’il était encore de ce monde à l’heure actuelle. C’était la Huscarl qui l’avait recueilli, famélique et pouilleux. Elle était parvenue à réaliser la prouesse de transformer un ragnard en humain. Plutôt impressionnant. Serrant tendrement la main de sa mère adoptive, le boulanger esquissa un sourire en l’entendant lui dire qu’il était trop exigeant envers lui-même. Il l’était. Pour la simple et bonne raison que tout le monde n’avait pas la chance d’obtenir tout ce qu’il avait. Combien de gamins de l’orphelinat avait-il vu, inerte, froid et pâle dans le caniveau ? Combien d’autres avaient-ils aperçus à la taverne, échangeant contre quelques pièces, leur dignité ou leur âme. Brynjólf devait faire mieux. On lui avait offert la chance de conquérir une vie meilleure alors il devait redoubler d’efforts et donner son maximum dans tout ce qu’il entreprenait.

Après s’être relevé, le jeune homme décida d’aborder un sujet sensible. Un sujet qu’ils n’évoquaient pas souvent, pour ainsi dire jamais. Freya accepta de se livrer et tenta d’expliquer son deuil à Bryn. Celui-ci l’écoutait sans la regarder, son regard perdu dans les petits cailloux sur leur chemin. Sa mère adoptive lui raconta le récit de sa vie. Elle lui révéla les affres de son enfance et Brynjólf crut comprendre pourquoi il était parvenu à l’attendrir, ce jour-là, dans la cuisine. Freya avait donc fait son deuil de façon assez naturelle, sans forcer ni se creuser les méninges. Les choses s’étaient faites, tout simplement. « Je vois ». Il poursuivit sa route, écoutant les paroles de la Nordique. Elle vint ensuite lui presser tendrement la main puis la relâcha.

« Je crois que je sais ce qu’il faut que je fasse ». Sourcils froncés, poings serrés sur le tissu de sa chemise, Bryn tentait d’affronter la réalité. Une réalité amère, désagréable. Une réalité qui lui donnait presque envie de tout laisser tomber et de continuer à ignorer les fantômes du passé qui le hantaient. « Pour aller de l’avant, je pense que je dois retourner là-bas. Chez moi ». Le boulanger acquiesça en silence. Cette maison devait être dans un état lamentable. Si la nature n’avait pas déjà repris possession des lieux, peut-être que des brigands y avaient élus domicile. Brynjólf n’avait aucune envie de remettre les pieds là-bas. Pire, il sentait déjà son ventre se crisper à l’idée de poser le pied à nouveau dans cette demeure. C’était pourtant inévitable. Freya avait raison, il fallait faire la paix avec son passé et apprendre à accepter la mort comme une étape naturelle de la vie. Le boulanger se mordit la lèvre inférieure, en proie à un doute. « Tu ... tu m’y accompagneras ? ».

Son regard se releva vers Freya, légèrement plus implorant qu’il ne le voulait à la base. « Oh pas maintenant hein. Mais ... un jour ? ». Bryn n’était pas prêt, pas là, pas tout de suite. D’abord, il lui fallait faire le tri dans ses idées et ensuite, il affronterait cette épreuve. Peut-être parviendrait-il à enfin enterrer ses démons ? En attendant, le jeune homme se remit en marche vers Blancherive. Un léger silence contemplatif s’était installé entre eux. Le duo enchaînait les pas, Brynjólf songeant à ce qu’il venait de dire à sa mère adoptive. Aujourd’hui, il avait fait un premier pas. Une nouvelle aventure débuterait prochainement ...

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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya Mar 9 Jan - 1:26
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La Huscarl n'avait pas perdue ses parents dans les mêmes circonstances que Brynjolf avait perdu les siens. Ceux de Freya étaient morts de façon héroïque, après une vie bien remplie à combattre des créatures maléfiques et à aider des gens dans le besoin, au périple de leurs vies. Ceux du jeune boulanger avaient plutôt connus une fin atroce, tués par une créature. Ce n'était donc pas étonnant qu'il n'ait jamais réussi à faire son deuil et lui demande aujourd'hui conseils à ce sujet. La jeune femme lui raconta donc la relation particulière qu'elle avait avec ses parents et ses sentiments suite à la triste nouvelle de leurs décès.

Parfois, pour aller de l'avant il faut regarder vers l'arrière... Ce n'était donc pas étonnant que son fils adoptif lui confie, par la suite, avoir besoin de retourner à la maison familiale, de retourner aux sources, afin de clore ce chapitre de sa vie. Freya comprenait parfaitement et évidemment, elle l'accompagnerait le jour où il déciderait que c'était le bon moment. Il aurait certainement besoin de son soutient mais aussi de son aide car ils ne savaient pas ce qu'ils trouveraient sur les lieux du drame.

- Poser la question, c'est y répondre, n'est-ce-pas ? lui répondit-elle, avec un sourire. Tu sais bien que je t'accompagnerai au bout du monde, si tu me le demandais. Le jour où tu seras prêt, tu n'as qu'à me le faire savoir et nous irons, quoiqu'il arrive.

Freya savait très bien que la situation n'était pas facile. Personne n'aimait volontairement tourner le fer dans la plaie... Pourtant, parfois c'était inévitable. Là-bas, elle espérait qu'il trouve finalement sa paix intérieure et réussisse à faire le deuil de ses parents mais aussi mettre un trait à ses souffrances. C'était impératif s'il voulait avancer et être heureux.  

- Allez, viens, poursuivit-elle sur un ton plus joyeux, faisant un large sourire à son fils adoptif, celui dont elle chérissait la présence dans sa vie chaque jour. J'ai envie d'une de ces pâtisseries que tu prépares si bien... Emboîtant le pas à Bryn, ils se dirigèrent donc vers la boulangerie.

[RP TERMINÉ]
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Sujet: Re: Ain't no sunshine when she's gone || Freya
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