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Erendis
Erendis
Chambellan
Messages : 143
Sujet: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Ven 5 Jan - 18:21
Date du rp Primétoile (janvier) 4E 201
Partenaire Wyn Ysciele
Climat, météo, saison, heure Froid, venteux et neigeux.


WYN
&
ERENDIS
and hate what they can't conquer.

Voilà quelques jours que le siège de Fortdhiver fait rage sans qu'aucune issue ne voit le jour, chaque camp se cramponnant à ses idées. En sa qualité de conseillère, Erendis s'est glissée aux côtés d'Ulfric Sombrage, droite, digne, dans sa longue robe noire dissimulée par un manteau de fourrure sombre dont elle revêt la capuche, dissimulant son visage au monde. Revenir à Fortdhiver, se retrouver si proche de l'Académie qui l'a vu grandir, fait frissonner la jeune femme plus que le froid et le vent qui vient du nord. Elle n'a pas remis les pieds dans ces contrées depuis bien des années. A croire qu'elle avait tout simplement évité les lieux pour préserver son âme. Les souvenirs lui reviennent, aussi vivaces que si elle les avaient vécus hier. Et avec eux, cette douleur insoutenable qui souille son cœur, ces regrets qui tourmentent sa tête. Autant de douleurs qui la dégoûte, la rendent trop humaine à son goût. Ces souvenirs l'empoisonnent, la rendent vulnérable. Le moment n'est pas propice aux réminiscences et Erendis est ramenée vers la réalité par un palefrenier venu prendre soin de sa fidèle monture, un magnifique destrier noir. Une fois à bas de sa monture, elle s'avance vers les premières lignes, là où Ulfric se tient droit et fier. Retirant enfin son capuchon, elle dévoile son visage et esquisse un sourire en regardant vers la forteresse de l'Académie qui se devine à travers la brume. Le paysage n'a pas beaucoup changé depuis toutes ces années et elle reconnaît bien le terrain. Ce sol si souvent foulé. Une fois encore, elle y laisse sa marque, ses pas formant une trace que la neige recouvrira bien vite.

Fortdhiver ne tiendra pas. Elle l'a promis à Ulfric. Elle l'a prédit. Tôt ou tard, la cité tombera en faveur des Sombrage. Il ne peut en être autrement. Bientôt, le Jarl ouvrira les yeux sur la réalité et verra qu'il ne peut y avoir d'autres alternatives que de se soumettre à Ulfric. « Combien de temps avant que la ville ne soit à nous ? » La voix de son maître résonne à ses oreilles et Erendis perd son sourire. Son regard ne quitte pas les sommets de la ville et l'Académie. « Même les plus sages ne sauraient le dire mon Seigneur. » Elle n'est pas capable de tout voir. L'issue de ses visions ne tient qu'à un fil, n'est au bon vouloir que des pions qui bougent sur l'échiquier géant. Toutes ses visions ne lui ont pas permis d'anticiper cet instant. Elle n'aurait pas su voir l'homme qui se tient debout sur la passerelle menant vers l'Académie. Spectre d'un passé lointain, fantôme d'une vie oubliée.

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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Ven 12 Jan - 12:37

people will always fear what they don’t understand
Erendis & Wyn
Primétoile 201
La neige épaisse semblait ronronner sous ses bottes à chaque pas qu’il faisait sur l’étroit pont de pierre – la pierre étant séparée du sol par un vide d’une centaine de mètres ou plus, et de ses pieds par une épaisse couche de verglas, sur laquelle repose une vingtaine centimètres de neige. Des paquets de neige chutaient dans le vide à intervalles réguliers, lorsqu’ils s’amassaient trop près des nombreux trous et fissures du pont. Le chemin entre l’esplanade de l’académie et le village de Fortdhiver était un calvaire – et l’occasion de nombreux défis stupides parmi les plus jeunes étudiants, la source de certaines rumeurs chez le peuple comme quoi les apprentis ne franchissaient plus jamais le pont en sens inverse, et que les mages vivaient dans leurs nuées sans s’occuper de la réalité. Les dernières années passées sous la douceur de Markarth lui avaient fait oublié à quel point le climat septentrional de Bordeciel ne faisait pas de cadeau. Les flocons, vigoureux et acariâtres, qu’il avalait depuis qu’il avait commencé la traversée du pont le lui rappelaient, merci.

Le même vent qui le plaquait la veille contre le mur de la tour de l’archimage et l’empêchait de finir son escalade dans la mer des fantômes le faisait aujourd’hui vacillait et menacer d’arracher la capuche de sa cape de ses cheveux blonds à tout moment. Erissare Arquen l’avait forcé pourtant à prendre la voie conventionnelle pour quitter l’académie qu’il avait rejoint… en escaladant la tour à mains nues, tel un homme raisonnable. Homme raisonnable : mage métis, pro-empire, ayant des affinités avec les voleurs, et étant presque invraisemblablement terrifié des hommes en armes. Il n’aimait pas les combats et avait été trop menacé durant son existence pour y réagir convenablement – insolence ou terreur, il n’avait pas d’entre deux. Il avait fait un détour pour éviter le camp sombrage et les soldats, avant de surgir par le balcon de l’archimage pour savoir ce qui se passait. La guerre, voilà ce qui se passait.

Erissare l’avait aussi forcé à passer la nuit dans l’une des alcôves réservées aux élèves. Toute sa nuit de sommeil était balayée par le vent – sa cape était à nouveau maculée de neige, bien que le froid n’ait pas encore pénétré ses os, et le temps qu’il mette pied à terre dans la neige de Fortdhiver il en avait d’ors et déjà assez. L’enchantement sur sa jambe gauche commençait à se dissiper et Wyn fit coulisser le bâton accroché dans son dos pour s’y appuyer à nouveau… et le garde qui s’apprêtait à l’interpeler fit mine de dégainer son épée.
« - Doucement messieurs. Je vous suis. » Tendre la main en signe d’apaisement, pour un mage, était peut-être perdre encore un peu de crédit pacifiste mais tant pis. Son visage était fermé, sombre sous une mèche blonde retombée devant ses yeux gris et dorés et sa grimace d’autant plus éloignée du sourire. Erissare lui avait promis que, pour l’instant, ils se contentaient de poser des questions aux mages sans empêcher leurs allées et venues. Pourtant, il avait l’estomac en nœud, et l’anxiété à fleur de peau.

Ils s’écartèrent du pont, Wyn luttant difficilement à se mouvoir dans la neige appuyé sur le bâton qu’Yildun avait commencé à graver de runes nordiques.  Il avait de la chance dans son malheur – la dernière fois qu’Ulfric et ses hommes s’étaient rendus à Markarth, il n’en était pas encore le mage, ni même l’apprenti. Car si la position de mage du jarl n’était pas le poste le plus utile – il n’était après tout ni conseiller, ni chambellan, même si Nels lui aurait prêté l’oreille…si Wyn s’était mêlé de politique au-delà de son désir de voir Markarth respecter cultes et races de manière égale… et vestiges dwemers comme la prunelle de ses yeux. Non sa position n’était peut-être pas politique, mais avoir en ses serres le mage d’un Jarl servant l’empire et dont le père avait trahit Ulfric… Wyn n’était pas tranquille, pourtant il suivit les gardes vers les tentes, avide de chaleur et d’un chariot pour repartir vers l’ouest.

« - Erendis. » La brume blanche qui sortait des lèvres du mage, ouvertes par le froid, n’étouffe pas sa voix qui résonne calmement dans le camp sombrage. Elle marquait plutôt la déception que la surprise alors qu’il rabattait un peu sa capuche en arrière, comme pour éclaircir sa vision, si souvent obscurcie ces derniers mois. Erendis. Longue chevelure sombre, teint de neige, un sourire qu’il avait su apprécier, même lorsqu’il rouvrait les yeux, le corps douloureux, après lui avoir servi de cobaye. Camarade de chambrée, d’études, de rires silencieux. Qui ressortait d’une tente visiblement importante, alors que les gardes entraînant Wyn ne savaient que faire de lui, buté, les deux mains jointes sur le sommet de son bâton planté dans la neige. Exigeant déjà des réponses alors qu’il était pris en défaut.

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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Lun 29 Jan - 18:37
WYN
&
ERENDIS
and hate what they can't conquer.

Elle observe, silencieuse, tandis qu'on lui amène le mage. Le vent souffle au creux de ses oreilles, lui glace les membres déjà endormis par le froid et la neige. Aussi gelée soit-elle, Erendis se sent revivre dans ces contrées sauvage où la nature règne en maîtresse incontestée. Elle respire comme pour la première fois et avec les odeurs familières lui reviennent des souvenirs qu'elle croyait effacés de sa mémoire. Des souvenirs qu'elle s'efforce de balayer, d'oublier. Pour son propre bien, pour se concentrer sur le présent et sa mission. Le reste importe peu. Elle oublie ses songes du passé durant un court instant, juste avant que la figure de son vieil ami ne se dessine et que les souvenirs lui explosent à nouveau à la figure. Autant de bons moments qu'elle ne peut effacer, qui restent férocement ancré dans sa chair. Des souvenirs d'une vie passée, gâchée, presque oubliée. Erendis se souvient de ce temps comme d'un rêve à peine vécu. Comme si les souvenirs n'étaient pas les siens. Celui qu'elle associe à la voix de Wyn est bien à elle. Le souvenir d'un jeune homme de confiance, d'un ami, d'un confident. Le souvenir d'un temps plus clément pour chacun d'entre eux, d'un temps plus doux. La voix calme de Wyn lui fait oublier le jeune homme qu'il était autrefois. Le visage fermé, elle congédie les deux soldats d'un signe de tête. « Wyn Ysciele. » Elle l'observe, s'attardant sur son bâton et sur sa position. Dans l'attente d'une explication ou d'une attaque quelconque. Dans l'attente d'une joute verbale ou de réponses qu'Erendis ne lui offrira pas. « Le temps ne nous a pas épargné. » Wyn a l'air fatigué et Erendis s'en délecterait presque. Les yeux brillant d'une lueur malsaine d'où la folie se dégage clairement, elle observe ce visage ravagé par le temps, ces yeux clair qui la sonde eux aussi. « Je ne te savais pas ambassadeur de l'Académie. » lance-t-elle, au hasard, cherchant à déceler une faille dans la posture du mage. Elle observe ses traits changer, espérant trouver quelques réponses dans ses expressions, souhaitant éviter un conflit inutile avec un être autrefois tant apprécié. Néanmoins, Erendis a besoin d'informations, besoin de savoir ce que trame les mages tout en haut de leur tour blanche. Le voile refuse de se lever et elle demeure aveugle, tâtonnant à travers un épais brouillard, trébuchant à chaque pas. Frustrée par sa propre ignorance, Erendis cache ses faiblesses derrière un masque de fer. Lèvres rouge sang, des yeux perçant, une peau aussi pâle que la fine neige qui tombe en flocon autour d'eux. Un visage d'ange encadré d'une crinière aussi sombre que les ténèbres. Wyn n'avait aucune idée du jeu dangereux dans lequel il venait de s'engouffrer. Ignorant tout de cette Erendis, étrangère sur ses propres terres, la jeune femme n'avait plus rien en commun avec celle qui jouait jadis ici, celle qu'il avait appelé amie, celle dont les talents magiques s'étaient accrus entre les murs de l'Académie. Une nouvelle Erendis avait vu le jour. Plus terrible. Plus cruelle. Plus folle.

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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Dim 11 Fév - 11:49

people will always fear what they don’t understand
Erendis & Wyn
Primétoile 201
La neige, elle engloutit tout. Les sons, les couleurs, les souffles et les souvenirs. Elle vole le sang dans les veines et immobilise la jambe valide de Wyn, laissant la griffe du froid former une carapace autour du tissu, comme si jamais il ne pourrait repartir du camp. L’impression est prémonitoire, dans le silence qui perdure entre les deux mages, qui se regardent, qui respirent à peine. Il ne sait pas si la lassitude qui torture ses muscles crispés vient de ce silence, de ce froid, ou de l’attente de ce qui va suivre. Des derniers mois, ce qu’il a vécu, et les mots échangés près du feu de l’Archimage, ravivant des souvenirs cauchemardesques et attisant un futur qui s’annonce guerrier. Il n’a pas beaucoup dormi cette nuit, malgré le besoin de se préparer à un voyage en travers de Bordeciel.
Il n’est pas prêt à ce qui l’attend, ça il ne le sait même pas. Les enfants sont devenus vieux, égarés.

Les deux mages sont taciturnes, brutalement, et ils observent le passage du temps sur les traits autrefois adolescents. Cela sonne affreusement cérémoniel, le vent froid qui fait claquer les tentes et les murmures des gardes qui se réchauffent et discutent entre eux, loin d’eux. Comme si les deux mages allaient soudainement se lancer dans un duel. Erendis. Wyn se mord discrètement l’intérieur de sa lèvre inférieure, se retenant de la saluer à nouveau. Sous le choc. Le sourire lui vint facilement aux lèvre, en coin, juste une fossette pour trahir la taquinerie qui vient avant qu’il n’y réfléchisse.  « - Parle pour toi. » Il incline lentement la tête, l’observant avec une attention soutenue, délibérée.

Les derniers mois l’ont vieilli, il en a conscience. Il n’a pas les cheveux blancs d’Yildun non, pas encore de lueur argenté dans l’or des siens, mais il a la même expression que son père à présent. Las. Epuisé par la vie, ayant vu la mort de trop près, sous la forme d’yeux innombrables et de sombres vrilles étouffant l’air respirable. Il y a encore un an, l’enthousiasme forcené qu’il ressentait plongé dans ses recherches effaçait tout le reste – la trentaine bien tassée, les nuits sans sommeil, l’épuisement des sorts, les repas sautés, les courses dans les escaliers de pierre usant sa santé, les blessures. Les yeux brillaient, et son corps bouillait d’énergie. Aujourd’hui, il avait… des hauts et des bas.

 « - Je ne te savais pas raciste. » Il commente avec un calme amusement qu’il est loin d’éprouver. La moquerie est douce, sans pique, mais facile. Il ne sait pas. Il n’en a pas la moindre idée, et comme elle, il pioche au hasard en espérant trouver un filon qui donnerait les clefs pour comprendre. Elle était là – Sombrage. En soi l’idée avait toujours plus de sens que lui ambassadeur. Il expire par le nez, amusé à l’idée. Tellement loin de lui. Wyn secoue la tête, soulage un peu plus sa jambe en s’appuyant sur le bâton fiché dans la neige. Il n’aimait pas l’immobilisme.   « - Il n’y aura pas d’ambassade, tu le sais … » Ou du moins espérait-il qu’elle soit un tant soit peu lucide sur l’attitude de l’Académie. « - Je ne suis que de passage. J’étais inquiet pour mon père, l’Archimage, les apprentis. Je ne prends pas parti, je rentre chez moi, c’est tout. » Il soupire, déjà las, inquiet de ne pas pouvoir continuer son chemin, inquiet de cette rencontre, plus que tout inquiet de ce qui brille dans les yeux d’Erendis.

La lueur viciée qui s’en dégage suffirait à lui ôter la honte de son propre reflet. Il a perdu une jambe, vu un Daedra de ses yeux dorénavant abîmés – le temps a fait son œuvre sur lui, mais peut-être a-t-il été clément. Il fronce les sourcils, et peut-être ressemble-t-il plus à son père ainsi – soucieux de ce qu’il a en face de lui, compatissant, inquiet, malgré sa dérision naturelle.  « - Tu as l’air pire que moi, Erendis. »  murmure-t-il, un peu choqué, beaucoup désolé, et la peine serre son cœur. Qu’étaient-ils devenus ? Il avait l’impression de se voir comme un miroir, mais obscurcit, déformé encore, jusqu’à devenir monstrueux, au-delà du non-retour. Et il le craignait, autant qu’il voulait le comprendre. Surtout, il voulait comprendre.
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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Dim 18 Fév - 16:00
WYN
&
ERENDIS
and hate what they can't conquer.

Elle le dévisage, détaillant ses traits tirés, fatigués, ses yeux perçant qui la jauge aussi, cherchant peut-être à y retrouver un fragment du passé. En définitive, c'est probablement elle qu'elle retrouve dans ce visage fatigué, las. Elle se voile la face, réussi à se persuader qu'elle va bien, que tout va bien. Mensonges. Elle est fatiguée, brisée par la vie et ses remous. Comme lui. Au-delà du conflit qui menace de tout détruire, d’annihiler leur futur, c'est le passé qui les a affaibli, les a rendu amer. Ce sont leurs chemins divergent qui ont tout brisé, les difficultés et les différences qui les ont éloigné. Elle ne reconnaît plus Wyn, ne connaît pas l'homme qui se tient devant elle, essayant de faire bonne figure, cherchant à ne pas perdre l'équilibre sur ses jambes visiblement mal assurées. Rien n'échappe à Erendis qui observe de ses yeux brillant. Elle esquisse un sourire en coin. Un sourire qui n'a rien de joyeux, qui ne se veut pas amical. Un sourire hostile, carnassier. Avec prudence, Wyn s'adresse à elle, sans jamais dévoiler toutes ses cartes, avec une réserve bien dissimulée et un calme relatif. Le calme avant la tempête. Son sourire s'estompe peu à peu tandis que les propos reprennent du sérieux, que les insultes en demi teintes fusent. Elle arque un sourcil, prompt à se défendre bec et ongle sans jamais se salir les mains. « Tu ne sais plus grand chose de moi. » Elle ne se justifie pas de ses choix, n'a pas à le faire devant lui ni devant personne. Le mot est fort et elle ne veut plus l'entendre surtout pas si il sert pour l'accuser elle. Elle qui avait aimé et épousé un elfe. Elle qui avait eu un enfant de cette union. Elle qui s'était battu pour toutes les races vivant dans ce monde. Le passé est mort et peut-être que ses belles actions sont mortes avec lui. « Je te serais gré de ne plus porter de telles accusations à mon encontre. » Piquée au vif, Erendis se laisse emporter par ses émotions. L'accusation lui va droit au cœur, la blesse plus qu'elle ne le laisse voir. « Inquiet ? Nous ne sommes pas des monstres Wyn. » Elle est agacée par ces raccourcis, agacée d'être de ceux que l'on accuse de tous les maux. Elle ne lui accordera pas cette maigre victoire sur sa personne. Pas question.  Le temps n'est pas aux victoires mais aux préparatifs qui mèneront à celles-ci. « Tôt ou tard, chacun devra prendre parti. » On ne peut rester indéfiniment neutre dans une guerre qui englobera bientôt tout le continent. Un tel conflit est inévitable, il s'invite à l'intérieur des chaumières, divise les familles et les amants. Il met à mal la vie. Attaque sur attaque, Wyn crache son venin, cherchant peut-être une faille dans la carapace impénétrable d'Erendis. Le poison ne l'atteint pas, effleure à peine sa peau. « Pire ? » demande-t-elle, faussement outrée, amusée par l'accusation. Elle n'est ni pire ni meilleure que les autres. Ni pire ni meilleure que lui qu'elle ne connaît plus. Étranger qui la juge de son œil hagard. « Juge et bourreau Wyn ? » Elle laisse échapper un petit soupir, entre agacement et amusement. « Je ne suis pas celle au corps estropié, celle à qui ses forces physiques l'abandonnent. » Elle aussi peut attaquer. Elle aussi à des arguments et des dents aiguisées.

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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Lun 12 Mar - 17:43


People will always fear what they don't understand
Primétoile 201 ❖ Wyn & Erendis

Réunion peu joyeuse d’anciens camarades qui trop vite basculent dans l’hostilité. Saut de l’ange, sans regarder en arrière, tombé comme une masse dans une faille qu’il n’avait pas prévu – c’était pas comme ça que ça devait se passer hein ? Son caractère distrait, déconcentré de la réalité ne lui avait pas permis de s’inquiéter longtemps de ce qu’était devenu sa camarade d’études. Elle comme d’autre – ceux restés à l’Académie, ceux qui comme lui servent un jarl de leur mieux, ceux qui parfois s’arrêtent à son laboratoire pour échanger quelques mots le temps d’une soirée, dont Daren lui apporte la correspondance, il les garde en mémoire. Les souvenirs chéris des quelques trop rares amitiés qui se sont dissolues avec le temps, avec la distante, avec son manque d’intérêt pour la compagnie humaine à l’exception d’échanges d’ouvrages et de lettres faisant cavaler les messagers d’ouest en est. Il s’en souvient de moins en moins depuis Hermaeus, qui a ô combien altéré ses priorités.
Le cœur bat le grand ramdam en voyant le sourire que le minois de porcelaine affiche. Rictus de loup sur visage de statue gracieuse.  Il ne sait plus grand-chose d’elle, il l’admet d’une moue amusée. Il sait qu’elle et lui sont irréconciliables, que l’amitié qui les unit, l’exaltation et l’émulation sont des choses du passé, et cela lui fait presque aussi peur que la vision d’une nuée noire de tentacules dans un coin de son esprit. La faille entre avant et après lui apparaît enfin. Il n’y a plus de marche arrière et mentalement, il se sent tomber dans un abyme.

Extérieurement pourtant, le mage n’en laisse que peu ou pas paraître. Une moue, mi amusée, mi dégoutée, expiration par le nez alors qu’il détourne le regard, secouant légèrement la tête. Il ne fuit pas. Il aimerait juste pouvoir la croire. Il aimerait beaucoup de choses Wyn : avoir deux jambes, ne pas être entourées de tentes au tissage bleu sombre, ne pas avoir des jours de voyage dans le froid, être chez lui, sentir le poids d’Yildun dans le lit près de lui, maîtriser les arcanes de l’illusion et de l’altération, ne pas voir l’ombre de la guerre et du choix obscurcir le visage de son jarl, que les dwemers soient encore en vie et aient réussi leur défi aux aedras. Il souhaiterait beaucoup de choses. Avoir tort est un souhait qui lui passe rarement l’esprit et une part de lui a envie d’avoir raison sur l’affiliation d’Erendis, le temps qui a passé, son soutien à un homme xenophobe et raciste. Une part à envie d’avoir tort, de reconstruire un lien, un pont entre leurs deux versions adultes et éprouvées. Le tic et l’amusement est facile à entendre Erendis, sa grande gueule part avec lui.«- Vraiment ?» Vraiment. Le doute. Il s’en veut d’être si sceptique, méfiant – pas des monstres, pas racistes, chacun devra prendre parti, il n’est pas convaincu. Il a changé et c’est peut-être ainsi qu’on le voit le plus, les dommages faits à sa personnalité. Perdre ses jambes et servir un jarl plusieurs années vous use pour le monde.

Tôt ou tard chacun devra prendre parti – la litanie répétitive de ceux qui ont déjà pris parti. Comme s’ils avaient besoin d’assumer leur choix en bonne conscience. Wyn refuse qu’on lui force la main et il secoue la tête, de droite à gauche et les mâchoires serrées. Non. Ses cicatrices à lui sont visibles, celles d’Erendis dissimulées sous un masque mais il n’est pas dupe alors qu’il répond, l’amuse frôlant la surface de sa voix, dérangeant son calme apparent. Simple évidence, écorchée vive et Wyn poursuit, se redressant un peu sur sa canne, roulant des épaules avec un soupire, s’étirant, faisant tomber les flocons de neige des épaules de sa cape. « - Je suis pacifique, pas un bourreau. Ni ton ennemi. Pas personnellement. »  Il n’avait pas envie de se battre, pas après des mois à se battre contre son propre corps, les infections et les gangrènes débilitantes empoisonnant son intellect. Mais peut-être est-il son ennemi, il ne fera jamais partie du camp sombrage, après tout. Il avance son bâton pour l’enfoncer un pas plus long et le suivre, s’appuyant sur l’objet sans sembler en être insulté le moins du monde, l’étincelle piquant de malice dans ses yeux. « - Je donnerais mes trois membres restants un peu plus de savoir. Pas toi ? »

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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Jeu 22 Mar - 15:11
WYN
&
ERENDIS
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Le temps avait fait son œuvre. Responsable des changements du monde, la terrible roue du temps ne cesse de tourner, d'abattre sur eux une pluie d'heures sombres. Elle a connu son lot de malheurs avant de décider d'être maîtresse de son destin, de traverser les ténèbres. Le temps n'est pas le seul responsable des changements opérés chez elle ou chez Wyn. Chacun a mené sa barque, choisi sa route et son camp. Alliés d'hier devenus ennemis. Chacun d'un côté d'une ligne invisible qui n'existe que dans leurs esprits torturés, brisés. Méfiance et défiance comme maîtres mots, ils écrasent l'amitié d'antan, la consume toute entière pour n'en laisser que des cendres brûlantes. Le temps de l'insouciance est loin derrière eux. Il n'en reste qu'un vague souvenir terni par des années de solitude, par des blessures qui courent le long de leurs âmes. Elle pourrait en vouloir à Wyn pour son scepticisme, son manque de foi en ce qu'elle lui dit. Elle pourrait. Elle a toutes les raisons de lui en vouloir, d'être agacée par son comportement. Mais pour cela, il faut avoir des sentiments. Il faut aimer son interlocuteur, s'en inquiéter suffisamment pour être blessée. Elle ne porte aucune affection à Wyn, ne peut qu'être désolée de constater les changements en lui. L'ombre d'un sourire carnassier passe sur son visage de porcelaine, aussi froid que la neige autour d'eux. Elle ne répondra plus à ses provocations, consciente que la discussion restera stérile, qu'il refusera de comprendre, fermé à l'idée qu'elle ait pu évoluer dans une direction opposée à la sienne. Ils s'enfoncent dans le néant, chacun campant ses positions sans pour autant souhaiter une bataille ouverte. Elle n'est pas ici pour lancer des hostilités quelconque, encore moins pour se salir les mains. Elle retient un rire, se contente de sourire avec une sincérité déconcertante. Plus de retenue, elle est amusée par Wyn et ses propos, par les mensonges dont il se berce. « Le pacifisme. » Songeuse, son regard s'égare dans l'étendue blanche autour d'eux. Une neige si pure, immaculée, qui sera, tôt ou tard, éclaboussée du sang des innocents. « Personne ne saurait l'être pleinement. Tuer fait parti de nous. C'est dans notre nature d'être vivant. » Elle ne croit pas à ces discours pleins de bons sentiments, à ces mensonges jetés dans le vent, oubliés la minute d'après. Elle relève la tête, concentrant son regard sur Wyn qui s'avance d'un pas, sa canne précédent son corps estropié. Elle l'observe, sourcils froncés, cherchant à déchiffrer l'homme qui se tient devant elle, cherchant à retrouver un fragment de son passé. En vain. Ne reste que l'ombre d'un sourire, des yeux brillant, troublant. « Tout dépend du savoir. » Forte et grandie par la vie, sûre de son passé, Erendis n'a plus de leçons à apprendre d'un mage comme Wyn. Son savoir elle le gagne, l'obtient en se perdant un peu plus chaque jour, en s'enfonçant dans les ténèbres, noircissant son âme au passage. « Je saurais l'obtenir sans me mutiler. » Si sûre, si arrogante. Elle croise les bras sur sa poitrine, cherchant à se réchauffer mais aussi à assurer sa position de force. Menton relevé, elle toise Wyn du regard.

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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Dim 20 Mai - 22:52


People will always fear what they don't understand
Primétoile 201 ❖ Wyn & Erendis

Il est loin le temps des débats murmurés dans les dortoirs de l’Académie, sur la nécromancie et les règlements de la magie. Il est loin quand l’intelligentzia de Bordeciel se réunissait, ouverture d’esprit et neutralité en brassard, fièrement affichés comme des étendards. C’est peut-être ça qui hérisse les poils de ses bras sur sa peau, qui révulse son estomac comme si l’ordre du monde avait été inversé, sans dessus dessous. Erendis a pris position dans une guerre civile qui s’apprête à déchirer Bordeciel si personne ne fait rien, dans une force qui pourrait démonter ce qui a subsisté au grand Ravage et arraché les apprentis mages de leurs lits d’enfants en plein sommeil. Les mages une fois sortis de la forteresse, ils font bien ce qu’ils veulent, et Wyn sert bien un jarl qui a trompé par le passé le maître de son ancienne amie, il sait que pousser dans ses derniers retranchements, il sera du côté de l’empire. Mais il veut essayer. Essayer de rester en dehors de cela, de continuer à veiller sur Markarth, un peu, et sur les dwemers, surtout. Essayer de faire quelque chose de bien avec les cartes qu’on lui a donné et que Hermaeus a redistribué. Qu’à ses yeux Erendis se fourvoie complètement, qu’elle ait cédé à la facilité le révoltait secrètement. Cela le mettait mal à l’aise au-delà des raisons raisonnables, logiques et intellectuelles qui le faisait fixer avec scepticisme la jeune femme.

Ils sont aveuglés tous les deux, bercés d’illusions contraire, et ce n’est pas échanger quelques mots dans la neige, à moitié gelés de froid et de fatigue, le dos raidis d’hostilité prévisible, qu’ils auront une révélation. Wyn en ressent de la peine, mais pourtant c’est une exclamation outrée qui réplique aux pensées d’Erendis :   « - Non ! » Il est sincèrement outré, indigné, et la fixe comme si elle avait parlé de quelque chose qui n’avait aucun sens et de particulièrement dégoûtant, les sourcils froncés. Il n’est pas dans la nature des Hommes de tuer. Cela ne peut être vrai. Ils peuvent faire mieux – il est pathétique à bien des égards, certes mais il pouvait au moins se flatter de n’avoir jamais tué d’autre créature qu’un ragnar ou un falmer, éradiquant la vermine ou mettant un terme à une vie honnie et damnée. Peut-être s’était-il fermé avec le temps qui passe, et les lourdes portes couleurs d’or vieilli qui le cachent au monde, cachent le mage dans son antre et le sépare du monde, du reste de ses semblables, jusqu’à le transformer en créature de métal et d’encre, mécanismes semblables à ses automates chéris. Contrairement à d’autres pourtant, cela n’a pas affecté la manière dont il ressent. Au contraire.  Sans doute un certain daedra serait-il déçu de cet humain gouverné par l’affect, mais il revoit le sourire maternel d’Erissare et cela enflamme un peu plus les émotions qui le ramènent du côté de l’humanité. « - Est-ce que cela te permet de dormir la nuit ? »  Il y a un amusement sincère, dérisoire tandis que Wyn s’efforce de prendre de la distance pour ne pas imploser en cris ou en larmes devant ce qu’est le monde à l’extérieur de ses livres.

Ils étaient des fantômes, tous les deux, les ombres des gamins plein d’idées et d’envies qu’ils avaient été. S’il avait eu plus d’ego, il aurait pu être froissé de l’attitude hautaine d’Erendis, de son absence de remise en question, de son mépris… comme s’il avait commis une erreur de céder, de se mutiler quand il y avait un autre choix. , comme si ce qu’avait acquis Wyn au prix de sa chair était négligeable. Il ignore ce qu’elle sait, il ignore ce qu’elle pense savoir, pouvoir faire, ou quel méandre de pouvoir a la mainmise sur elle. Ce n’est pas une compétition à qui pisse ou ensorcèle le plus loin ; et Wyn secoue la tête, comme s’il trouvait sa fierté distrayante. Sans se sentir le moins du monde menacé.  « - Rien de ce qui en vaut la peine ne s’obtient sans se mutiler. Ton âme compte. » Il rit de sa position de force tandis qu’elle le toise. Il la regarde par-dessous quand elle le regarde de haut, les yeux brillants, lumineux sous les arabesques qui les abîment, lutin amusé tandis qu’elle siège austère comme une reine. Le mage hausse les épaules, désigne la neige et le camp de la main avant de la reposer sur son bâton et son menton dessus ? « - Ce n’est pas le lieu pour ce genre de discussion. Je ne vais… Je n’ai ni foi, ni amour, ni compassion à offrir gratuitement. C’est déjà dur juste pour moi. Je sais ce que je sais, ce que je suis et ce que j’ai choisi. Ton chemin ne m’intéresse pas. » La constatation glaçante et brûlante à la fois l’étreint: il a en face de lui le danger de ce qu’il pourrait être. Erendis ne le voit sans doute pas comme ça, face à sa robe usée et son corps rapiécé, son allure de voyageur et  ses possessions réunies dans une besace. Plus encore que les craintes d’Yildun, la menace d’un daedra de le rejeter comme une poupée cassée, c’est un effet vivifiant, qui le rend alerte. Wyn rive son regard au sien et demande dans le plus grand des calmes : « - Est-ce que tu me laisses passer ? »


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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: people will always fear what they don’t understand. (wyn) Mar 17 Juil - 13:00
WYN
&
ERENDIS
and hate what they can't conquer.

Leur passé commun ne suffit plus à les réunir. Il subsiste quelques fragments fragiles, prêts à voler en éclats. Laquelle de leur vérité est la meilleure ? Aveugle et sourde aux dires de Wyn, Erendis ne voit aucun changement en lui si ce ne sont ceux du temps qui a fait son œuvre. Un visage fermé, rongé par le temps, un corps mutilé par les années. Il est loin le jeune garçon qui riait avec elle, s'extasiait de tout. Et elle aussi s'est perdue, a oublié ce temps de l'enfance et de l'insouciance. Il ne reste plus rien que de vagues souvenirs, quelques sensations presque oubliées. Ce pan de vie, Erendis préfère le laisser derrière elle, ne pas se retourner dessus. Il est synonyme de douleurs et de bonheur. Trop de sentiments contradictoires qui menacent de la submerger, pourraient la tuer. Elle se ferme à ce passé, se concentre sur l'avenir et ce présent tumultueux. Son regard se voile de ténèbres, le courroux dans les yeux. La question lui pince le cœur. Ils ne savent plus rien l'un de l'autre, se contente de ce que leurs yeux perçoivent. De la poudre aux yeux, des mensonges. Les mâchoires serrées, elle ne répond pas mais son esprit divague. Non elle ne dort plus la nuit. Plus depuis longtemps. Hantée par des visions macabres du passé, Erendis redoute le coucher du soleil. Elle sait qu'il est synonyme de cauchemars et de désespoir. La solitude lui pèse et il n'y a plus personne pour lui prendre la main, la rassurer dans une étreinte amoureuse. Dormir est un luxe que la vie lui refuse depuis bien des années. Wyn n'a pas besoin de connaître ses faiblesses. Elles lui appartiennent et Erendis ne donnera pas à ses ennemis la satisfaction de tout savoir sur ce qui la rend humaine. Ses secrets bien gardés, elle ne permet pas à Wyn d'avancer d'avantage. Les liens qui les unissaient jadis ne seront jamais assez forts pour les réunir, les mettre sur un même piédestal. Il croit à tord la dominer avec ses belles paroles, sa philosophie acquise par des années de travail. Il ne vaut pas mieux qu'elle. Quand la lumière du jour s'estompe, nous sommes seuls face à nos propres démons. Plus d'échappatoire, plus de mensonges. Rien que la vérité que renvoie le miroir. Son âme, Erendis l'a perdu en même temps que son enfant. Vendue à Azura, elle n'est plus seule maîtresse de son esprit. Encore une information que Wyn n'a pas besoin de savoir. Jamais. « Épargne moi tes beaux discours. Je n'ai aucune leçon à recevoir de toi. » Largement agacée, finalement consciente qu'elle n'obtiendra rien de sa part, Erendis ne souhaite plus qu'une chose : le voir disparaître. Ils ne s'entendront jamais sur rien et encore moins sur cette guerre qui menace de ravager Bordeciel. Wyn ne se mouillera pas, comme tout bon magicien. Leur conversation infructueuse ne mènera jamais à rien. Il est temps de lâcher prise. « Pas plus que le tiens ne m'intéresse. » Les choses sont claires. Entre eux, le froid s'est largement installé et la glace sera difficile à percer, voire impossible. Ils avancent dans deux directions radicalement opposées. « Je t'en prie. Comme tu l'a si bien dit, tu es ici chez toi. » Elle le reconnaît, Fortdhiver n'est plus son domaine. Ne reste plus que le froid qui entrave son cœur, brouille sa tête. Il est temps de changer de cap, d'aller de l'avant. Sans un mot de plus, sans un regard, Wyn et Erendis s'en vont chacun de leur côté sans savoir encore que leurs chemins se recroiseront.

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people will always fear what they don’t understand. (wyn)

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