Apparence, vêtements, anecdotes Si la carrure de Saoirse ne surprend en rien, elle est pourtant du genre que l'on remarque du premier coup d’œil. Fine, effilée, les traits ciselés de son visage trahissent le lointain lignage elfique des brétons, sa silhouette gracile, sa frêle poitrine, ses courbes ténues sont tant de choses que l'on remarque en Bordeciel. Sa carnation pâle transcende et détonne avec son regard dont le bleu frigorifiant transperce l'âme, tandis que sa longue chevelure irradie comme un brasier incandescent, elle l'arrange au gré de ses envies, toujours avec sophistication. Lâche et libre la plupart du temps, ne la réunissant en une épaisse tresse que lorsqu'elle exerce sa magie ou quand les cors de guerre retentissent.

On s'étiole d'autant plus à la contempler qu'elle se drape dans de fines pièces de couture, des robes de mage dont l'éclat reste sombre et sobre alliant l'ergonomie et l'élégance. Chacune des pièces qu'elle arbore possède un capuchon qu'elle rabat à sa convenance sur sa frimousse pour dissimuler ses traits et être moins reconnaissable. Toute vêtue dans un nuancier d'obscur, elle accessoirise ses tenues de breloques et de bijoux, mais elle ne goûte guère aux pierreries onéreuses, ou avec parcimonie et se préfère ornée de métaux précieux. Lorsqu'elle goûte à la froideur des environs de Fortdhiver, elle se fagote d'une cape à fourrure de loup lui ceindant le cou. Elle possède des robes plus vaporeuses lorsqu'elle s'aventure dans des contrées où le climat est plus clément, dans des tonalités plus enluminées que ce qu'on lui connaît d'accoutumé.

Plus l'on s'approche, plus l'on notera la salubrité dont elle fait preuve au moins deux bains à la semaine, en complément d'un lavage à bassine et au gant chaque jour. Sa chevelure scintille d'un éclat pur, impeccablement peigné, ses ongles sont impeccablement récurés et ses dents nettoyés avant chaque couchée. Ceux qui la côtoieront d'assez près sentiront qu'elle exhale une fragrance suave et boisée.

Rarement éloignée de l'académie, elle pérégrine à Fortdhiver sans emporter quoique ce soit avec elle, sinon un livre emprunté à la bibliothèque qu'elle étudie et sa bourse. Vous la trouverez tantôt assise sur un muret, tantôt au coin d'un âtre, cherchant la chaleur, elle vagabonde beaucoup aux alentours de l'académie. Lorsqu'elle s'éloigne davantage, elle s'affuble alors d'une sacoche en cuir qui contient ses possessions les plus chères à son cœur ainsi que quelques vivres. Elle s'arme alors de son bâton, le portant dans son dos lorsqu'elle ne le tient pas en main, elle dissimule également une dague sous ses jupons, là où personne ne viendrait le chercher.

On trouvera dans ses effets diverses plantes séchées ainsi que différentes variétés de thé, la boisson qu'elle affectionne le plus. Certains ayant des vertus médicinales et curatives, elle prodigue parfois de ses décoctions à ceux qui en font le vœu. Ses infusions sont reconnues au sein de l'académie et l'on retrouve de manière journalière une carafe de thé entrain de refroidir dans les cuisines, puisqu'elle boit le thé aussi bien froid que chaud.

Elle n'arbore aucun tatouage et ne possède nulle cicatrice n'évoquant un récit rocambolesque, mais, lorsqu'elle se dévoile nue, l'on peut s'apercevoir qu'elle possède une tâche de naissance. Au creux de sa cuisse gauche, la marque teinte sa derme d'une teinte plus mate, arborant la forme d'un croissant de lune.

Enfin, Saoirse n'éprouve et n'a jamais éprouver d'attirance envers le sexe opposé, que l'on parle d'un plan purement charnel comme sentimental, sans pour autant que cela ne la rebute. En revanche, elle a déjà été sous l'emprise de diverses formes d'intérêts envers d'autres femmes et à déjà partager la couche de certaines, mais rarement pour plus d'une nuit, ou jamais officiellement et publiquement, son homosexualité ne lui fait pas honte, mais reste quelque chose de mal-vu. Il n'en demeure pas moins qu'elle aimerait pouvoir jouir d'un amour plus libre et plus profond que celui d'une étreinte éphémère qui la laisse, après coup, vide et désolée.