Le Deal du moment :
Disque dur SSD CRUCIAL P3 1 To (3D NAND NVMe PCIe M.2)
Voir le deal
65.91 €

Partagez
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Here we go again | Freya Lun 8 Jan - 17:56
Here we go again


Date du rp 200 âtrefeu
Partenaire Freya
Climat, météo, saison, heure Nuit complète, fraîche mais dénuée de pluie


Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ?  Les sabots des chevaux martelaient le sol poussiéreux. Aucun des deux hommes ne prononçait le moindre mot. La fatigue, l’usure, la faim, la soif. Tout un tas de raisons pour se complaire dans le silence et observer l’horizon sans broncher. Leur précédente halte avait été Rivebois, petit village agréable où ils avaient pu se nourrir, se laver et prendre une bonne nuit de sommeil. La prochaine était Blancherive, capitale et ville plus importante, ils y resteraient quelques jours pour se ravitailler correctement et s’équiper avant de repartir sur les routes. Ce matin-là, les Vigiles de Stendarr avaient eu du flair. Ils étaient arrivés au bon moment pour épargner à un convoi marchand une attaque de troll affamé. La créature dotée de trois yeux globuleux s’était révélée coriace. De base, ces monstres étaient désagréables à combattre de par leur capacité de régénération. Heureusement, le compagnon de route d’Ervoan maîtrisait la magie de feu. Cet élément étant la faiblesse des trolls, ils avaient mis leurs connaissances théoriques à profit.

Pour sa part, Ervoan avait littéralement vidé son carquois de carreaux dans la tête hideuse de la créature. Son arbalète avait craché les projectiles à toute vitesse, ce qui n’aurait pas suffis sans le soutien magique de son allié qui attaquait par l’autre côté. Ensemble, ils étaient parvenus à terrasser le troll. Leur mission ne s’arrêtait cependant pas là, par précaution, ils allèrent vérifier dans la caverne la plus proche. Vraisemblablement, il devait s’agir de l’habitat de la créature. Les divers ossements qu’ils y trouvèrent leur indiquèrent que le troll avait fait un beau massacre parmi le gibier du coin. Quelques effets personnels retrouvés parmi les ossements leur indiquèrent qu’il y avait aussi eu des pertes humaines. Ervoan récupéra un sac sur lequel le troll avait dû s’acharner car le tissu était à moitié déchiqueté. A l’intérieur, il trouva un vieux livre dans lequel apparemment quelqu’un avait écrit plusieurs pages. Visiblement un journal intime. Le Vigile l’emporta, curieux d’entrer dans les pensées d’un autre individu.

Par la suite, le duo s’était remis en route. Dès que Blancherive fut à l’horizon, Ervoan reçut un commentaire désagréable : « Blancherive est proche. Tu vas pouvoir retrouver ta belle blonde ». Sans même devoir y réfléchir, le jeune homme sut de qui parlait son acolyte. Freya. Ils avaient eu une histoire tous les deux, ils avaient même bien failli fonder une famille. Sauf que brutalement, tout s’était arrêté. Ervoan refusait d’y penser à nouveau, il secoua donc la tête et se contenta de grogner férocement : « La ferme ! ». Son allié haussa les épaules, bouda dans son coin. Ils gardèrent à nouveau le silence jusqu’à leur arrivée à Blancherive. Dès qu’ils descendirent de monture et entrèrent dans la cité, ils se séparèrent. Chacun avait besoin d’espace et de liberté. Ervoan gagna l’auberge où il prit une chambre. Dès qu’il y fut monté, le voyageur s’octroya un bain.

L’eau chaude détendit ses muscles et apaisa ses plaies. Il prit son temps, ayant rarement l’occasion de se détendre dans un bon bain brûlant. Enfin, quand Ervoan commençait presque à s’endormir, il quitta la baignoire et regagna sa chambre. Oubliant volontairement ses armes et son armure, il ne prit que sa bourse et descendit pour goûter à l’hydromel et à un bon repas. Le Vigile de Stendarr s’écroula sur un tabouret et commanda une assiette. Dès que celle-ci lui fut servie, il la dévora avec appétit. Depuis quand n’avait-il pas goûté une bonne viande juteuse ? Sur les routes, rares étaient les occasions de se repaître correctement. Souvent, ils se contentaient d’un repas improvisé autour d’un feu de camp. Ervoan acheva jusqu’à l’ultime miette de son assiette puis se leva et alla s’écraser au coin du feu. L’aubergiste lui apporta une pinte d’hydromel qu’elle posa sur la petite table à côté de son siège.

Ervoan aurait pu profiter paisiblement de sa soirée à écouter le murmure environnant des quelques personnes présentes. C’était un soir plutôt calme, il n’y avait pas foule à la Jument Pavoisée bien au contraire. Mais soudain, la porte s’ouvrit. Un courant d’air frais surgit et le fit frissonner. L’homme tourna les yeux vers la porte et tomba nez-à-nez avec elle. Leur regard tomba l’un dans l’autre. Ervoan, pris au dépourvu, ne sut quoi faire. Finalement, il rompit ce contact visuel et préféra s’écraser davantage dans son siège. Freya. C’était désormais trop tard. Une foule de souvenirs l’assaillaient. Le sommeil ne le menaçait plus mais la rancune, par contre. Le Vigile fixa le feu dans l’âtre, le regard noir et l’esprit ailleurs ...

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Lun 8 Jan - 20:52
Here we go againSet me free, leave me be
I don't want to fall another moment into your gravity
Here I am, and I stand
So tall, just the way I'm supposed to be
But you're on to me and all over me ( )
Sa vie reprenait enfin un semblant de normalité : Ses sourires étaient plus sincères et elle arrivait de nouveau à rire de bon cœur. Si certaines personnes de son entourage avaient réalisées l'ampleur de son état, elles s'étaient bien gardées de le mentionner à Freya, consciencieuses de ne pas se mettre la puissante guerrière à dos. Néanmoins, la Huscarl maîtrisait habituellement ses émotions d'une main experte, surtout lors de l'exercice de sa profession. Lorsqu'elle était seule, chez elle, c'était une toute autre histoire. Ces derniers mois, la tristesse était intense mais la rancœur l'était encore plus...

Pourtant, cette soirée là, la jeune femme était toute décidée à passer du bon temps et à mettre ses soucis de côté. Elle poussa donc la porte de la Jument Pavoisée avec la conviction et la confiance d'une habituée, souriant à l'aubergiste qu'elle connaissait très bien puis promenant son regard sur les quelques convives déjà présents. Ses yeux s'arrêtèrent finalement sur un visage connu, et son sourire disparu instantanément... Avait-il réellement choisi cet instant où elle retentait de se reconstruire pour réapparaître dans sa vie ? Ervoan ne semblait pas non plus ravi par l'arrivée de Freya, réalisa t-elle, si sa posture en était la moindre indication.

La guerrière aurait pu faire demi-tour, retourner chez elle et faire abstraction de la présence du Vigile à Blancherive. Sûrement n'était-il là que pour un jour, deux tout au plus ; elle n'aurait qu'à passer ses soirées à Fort-Dragon, plutôt que de retourner chez elle, elle y avait après tout une chambre, au besoin. Pourtant, elle ne voyait pas pourquoi elle le ferait. Elle était chez elle à Blancherive, elle y était née, y avait grandis et y demeurait. Elle était respectée autant par ses pairs que par le peuple. Elle n'avait aucune raison de partir, aucune réelle intention de le faire. Il serait celui qui devrait se retirer, s'il en sentait le besoin, pas elle.

Freya s'approcha donc du comptoir et commanda un verre d'hydromel. Elle discuta quelques minutes avec l'aubergiste en vidant son verre, puis en commanda un deuxième. La présence de son ancien amant, dans son dos, la brûlait, littéralement. Il était difficile de complètement ignorer le fait qu'il était là et Ervoan, tout comme elle, ne semblait avoir aucune intention de quitter les lieux.

Elle pouvait continuer à prétendre qu'elle s'amusait alors que l'homme derrière elle venait de complètement détruire ses plans pour la soirée et son plaisir... ou alors elle pouvait décider de mettre un terme à tout ça, de crever l'abcès. Après tout, ils ne s'étaient pas reparlés depuis qu'elle lui avait annoncée la triste nouvelle... et la crise qui en était résultée...

La Huscarl fît un nouveau sourire à l'aubergiste avant de s'approcher du Vigile et de prendre place dans le fauteuil juxtaposé au sien. Déjà, elle regrettait son geste... mais il était trop tard.

- Ervoan, quelle surprise ! s'exclama t-elle avec ironie, sans regarder son interlocuteur, ses yeux pâles plutôt concentrés sur les flammes qui brûlaient dans l'âtre devant elle. Je croyais que tu ne reviendrais jamais à Blancherive...

©️️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mar 9 Jan - 12:41
Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ?  Á l’instant même où Freya mit le pied à l’intérieur, Ervoan sut que sa soirée était gâchée. Se laissant retomber contre son siège, le Vigile de Stendarr sentait déjà rancune et colère s’emmêler. Il espéra fortement qu’elle tournerait les talons et qu’elle partirait. C’était mal la connaître. La Huscarl était fière et elle n’abandonnerait pas son terrain à un autre. Ervoan ne fut donc pas surpris de l’entendre discuter avec l’aubergiste. Mine renfrognée, regard rivé sur les flammes dans l’âtre, il fulminait. Des souvenirs désagréables, dérangeants remontaient à la surface. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça, revenir à Blancherive était plaisant. Ervoan savait qu’il y retrouverait la chaleur de Freya et qu’ils passeraient un bon moment rien que tous les deux. Et puis, une grande nouvelle lui était tombée dessus. Il allait devenir papa.

Si au début, la surprise et l’appréhension l’avaient désarmé, Ervoan avait vite retrouvé contenance. Pire, il commençait à ressentir une joie certaine à l’idée d’accueillir un enfant. Certes, sa vie faite de voyages ne lui permettrait pas d’être toujours présent aux côtés de sa famille mais Ervoan était heureux. Véritablement heureux. Freya, en tant qu’Huscarl de Dagny la Grande, restait toujours à Blancherive. Leur enfant aurait pu grandir dans la stabilité, le Vigile aurait tout mis en œuvre pour venir le voir le plus souvent possible. Tout aurait pu être si beau. Sauf que cette idéal s’était envolé. Le ventre de la blonde n’avait même pas eu le temps de bien s’arrondir que déjà, il redevenait plat. Ervoan en avait eu le souffle coupé. Scié, il n’avait pas su comment gérer sa colère, sa tristesse, son deuil. Il avait alors explosé. Des horreurs étaient sorties de sa bouche. Des mots virulents qui les avaient abîmés tous les deux. Et puis le revoilà, à Blancherive. En terrain ennemi.

Absorbé par ses pensées, l’homme n’avait pas entendu Freya approcher. Elle s’installa dans un siège juxtaposé au sien et l’interpella. Ervoan resta silencieux, emmuré dans son mutisme. Pourtant, la colère était trop puissante. Ses muscles tremblaient, ses ongles grattaient le bois du siège. D’une voix puissante, presque dans un grondement, il cracha : « On ne va pas faire ça ». Son regard se tourna vers Freya. Il l’avait autrefois regardé avec des yeux bien plus tendres, bien plus entichés. Désormais, c’était uniquement la rage qui transparaissait dans son regard. « On ne va pas faire comme si on n’était que deux vieilles connaissances qui se recroisaient par hasard ». Ils étaient tellement plus que ça.

Ervoan grommela, portant sa pinte à sa bouche et en avalant une large gorgée d’hydromel. Qu’importe qu’ils soient en public et que tous puissent entendre leurs paroles, c’était Freya qui était venue à lui. C’était elle qui avait ouvert les hostilités en lui adressant la parole. Le Vigile tourna à nouveau les yeux vers celle qui avait été son amante. « Ça t’amuse de me voir aller mal ? Tu trouves ça plaisant de venir me narguer de ta présence ? ». Ervoan secoua la tête et grogna, dents serrées. Elle aurait simplement dû faire comme s’il n’existait pas. Même si, au fond, tous les deux savaient que rester stoïques était impossible. Pas avec leur passif.

« Merde ». D’un bond rageur, Ervoan se leva et quitta l’auberge. Il s’arrêta dehors, croisa les bras sur le torse et s’adossa au mur de la façade. Il n’attendait qu’une chose : que Freya vienne le rejoindre. Ils pourraient alors discuter. Mettre toutes leurs rancœurs à plat, mettre un terme à ces non-dits qui les rongeaient. Alors Ervoan patienta, poings serrés et mâchoires crispées.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mar 9 Jan - 15:22
Here we go againSet me free, leave me be
I don't want to fall another moment into your gravity
Here I am, and I stand
So tall, just the way I'm supposed to be
But you're on to me and all over me ( )
Freya savait très bien qu'elle cherchait volontairement les ennuis en provoquant son ancien amant. Elle aurait pu faire sagement demi-tour et retourner simplement chez elle, mais c'était là mal la connaître. Elle était terriblement orgueilleuse quand elle le voulait. Bien entendu, rien ne l'obligeait à le confronter. Pourtant, ils devaient tout deux passer à autre chose, tenter d'aller de l'avant. Ils devaient parler de ce qui s'était passer.

Son ton ironique n'était peut-être pas la plus judicieuse des approches... Ervoan était furieux. Alors qu'autrefois, ses yeux étaient presque tendres lorsqu'ils se posaient sur elle, aujourd'hui ils brillaient d'une colère non contenue.

Elle aurait aimé être amusée de le voir aussi mal simplement parce que ça aurait signifié que le jeune homme ne valait rien à ses yeux, qu'elle ne s'était pas attachée à lui, ne serait-ce qu'un peu. Le problème était là ; elle se souciait de ce qu'il ressentait, voulait savoir ce qu'il ressentait. Et elle se détestait pour cette raison, autant que pour la perte de leur enfant.

Freya avait été bouleversée quand elle avait réalisée qu'elle portait l'enfant du Vigile. Elle avait presque mis un trait sur la possibilité d'avoir une famille à elle, de son sang. Cela lui avait pris quelques semaines avant de pleinement réaliser l'ampleur de la situation. Elle l'avait annoncée à Ervoan à sa visite suivante. Tout comme elle, il était sous le choc, puis finalement, il était heureux. Jusqu'à ce qu'elle perde subitement le bébé...

Elle aurait dû être plus prudente, elle le savait. Elle se maudissait chaque jour d'avoir agis comme sa mère, de ne pas avoir fait plus attention. Néanmoins, la Huscarl était une femme active ; rester en place était pour elle impossible. Elle avait pris trop de risques et avait payée cher sa témérité. Elle s'était réveillée au beau milieu de la nuit dans un lit froid, une douleur aiguë à l'abdomen. Quelques heures plus tard, les cuisses couvertes de sang, son corps tremblant de sanglots incontrôlables, elle devait déjà son deuil de ce petit être qu'elle n'aurait jamais la chance de prendre dans ses bras. Elle était anéantie.

Ervoan la visita quelques semaines plus tard. Elle n'avait pas osée lui expliquer la situation dans une lettre, elle trouvait ça trop impersonnel. Il ne méritait pas de savoir la vérité d'une telle façon. Quand elle lui annonça, il éclata d'une colère noire, comme elle ne l'avait jamais vue auparavant. Elle ne connaissait pas cette facette de lui, ignorait qu'elle pouvait être la cause d'une telle furie chez lui. Il prononça des mots qu'elle était incapable de pardonner, des mots lourds de sens.

Déjà anéantie par la perte de l'enfant, Freya ne l'avait pas retenu, l'avait laissé librement partir. Il avait besoin de faire son deuil, de lui pardonner et de se pardonner... Elle espérait qu'il revienne à Blancherive après quelques semaines, ne serait-ce que pour faire la paix avec elle, pour qu'ils s'expliquent en adulte. Il n'en fît rien. Cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas croisés... et si elle avait alors idiotement espérée que les choses puissent s'arranger entre deux, depuis, la colère et la rancœur avait pris le dessus sur le désir d'une potentielle réconciliation dont elle avait été folle alors de croire en la possibilité.

Face à elle aujourd'hui, il la regardait comme il le ferait avec n'importe quel ennemi, rien de moins. Elle détestait cette façon nouvelle dont ses yeux se posaient sur elle, totalement dépourvus de la tendresse d'autrefois.

Elle ne lui répondit pas, il ne lui en donna laissa pas l'occasion. D'un bond rageur, il s'extirpa de son siège et passa la porte de l'auberge.

- Tout va bien, Freya ? lui demanda alors l'aubergiste, soucieux. Bien entendu, il avait entendu Ervoan. Il avait tout bonnement éclaté devant les convives de la Jument Pavoisée, sans se soucier de qui pouvait l'entendre. Évidemment, elle était en partie à blâmer...

- Ça ira... , lui répondit-elle simplement, un sourire forcé étirant ses lèvres. En se leva, elle finit sa pinte d'un trait puis quitta les lieux à la suite du Vigile.

Elle le trouva contre la façade de l'auberge, les bras croisés, la mâchoire crispée. Pire que furieux, il était livide. Les rues étaient silencieuses. Elle aurait pu l'inviter chez elle, pour qu'ils puissent discuter sans être importunés, pourtant elle se voyait mal avoir de nouveau Ervoan dans l'intimité de son foyer. Cependant, il était un peu délicat d'avoir cette conversation là où tout le monde pouvait les entendre. Surtout qu'elle n'avait pas rendue public les événements entourant sa grossesse, ce dont elle n'avait pas pensé, un peu plus tôt, obnubilé par son désir de confronter Ervoan plutôt que par la plus élémentaire des logiques. Sans parler, elle lui fît signe de la suivre, sachant très bien qu'il comprendrait rapidement qu'elle l'amenait chez elle.

Freya resta silencieuse pendant la trajet, détestant de plus en plus cette idée débile qu'elle avait eu de confronter le Vigile... Était-il réellement nécessaire de faire remonter à la surface des émotions qu'elle tentait d'enfouir au plus profond d'elle-même depuis des mois ? Lui parler, entendre ce qu'il avait à lui dire, l'aiderait-elle vraiment à mettre finalement un terme à cette relation, qui ne semblait pas avoir réellement signifiée quelque chose pour lui ? La jeune femme n'avait probablement été qu'une femme de plus à réchauffer son lit... une femme qui lui offrait la possibilité de devenir père, sans plus. Une femme qui lui avait enlevé ce bonheur juste avant qu'il puisse pleinement en savourer la saveur et qu'il détestait maintenant pour cette même raison.

Arrivés finalement chez elle, la jeune femme prit un instant pour éclairer la pièce avant de jeter tout bonnement la cape qu'elle portait sur l'un des fauteuils. Elle était incapable de regarder Ervoan, ne voulait pas encore croiser ses yeux car elle le savait toujours furieux, bien évidemment.

Elle décida de ne pas faire dans la dentelle... Elle n'était, après tout, pas réputée pour son tact mais bien pour ses aptitudes guerrières.

- Quoique tu en penses, je n'ai aucun plaisir à te voir souffrir ! répondit-elle finalement à la question qui lui avait posé, quelques instants plus tôt. Son ton était dur et elle tremblait, la tristesse et la rage bouillonnant au fond d'elle, la rendant prête à exploser. Je n'ai aucun plaisir à avoir cette discussion avec toi, pourtant nous devons affronter la situation. L'éviter indéfiniment ne servira à rien... Et crois-moi, j'avais de bien meilleurs plans pour cette soirée avant que tu ne débarques à Blancherive, sans avertissement ! ironisa-t-elle finalement.

Tournant en rond pendant quelques secondes dans la grande pièce, elle se força finalement à croiser le regard d'Ervoan, son coeur battant la chamade.

- Tu agis comme si était le seul qui devait faire le deuil de cet enfant ! lui cracha-t-elle finalement, laissant ses émotions les plus primaires prendre le dessus.

HRP:
©️️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mar 9 Jan - 19:21

Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ? Elle avait finalement décidé de venir lui parler. Ervoan n’avait pas supporté son ton faussement naturel, son attitude désinvolte. Le Vigile avait explosé. Là, au vu et au su de tous. Autrefois, jamais l’homme n’aurait osé agir de la sorte. Freya était Huscarl de Blancherive, elle connaissait tout le monde dans le coin et elle ne méritait pas d’être livrée en pâture aux ragots. Cependant, c’était la guerrière à la chevelure blonde qui était venue le voir. C’était aussi elle qui avait déclenché la conversation sur un ton beaucoup trop joyeux. Ervoan s’était précipité au-dehors, véritable tornade humaine. Quelques regards s’étaient tournés vers lui, le suivant jusqu’à la sortie. Drôle de type, devaient-ils se dire. Lui, il s’en foutait complètement. Ces gens, dans deux jours, il en aurait oublié jusqu’aux traits de leur visage. Ils ne seraient dès lors plus que des souvenirs flous, inintéressants.

Le Vigile se planta à l’extérieur, adossé au mur de la façade, les bras fermement croisés sur le torse. Freya ne mit pas bien longtemps à sortir à son tour. La Huscarl lui fit signe de la suivre. Dans un premier temps, Ervoan hésita. Était-ce judicieux ? Devait-il vraiment lui emboîter le pas ? De toute façon, qu’est-ce qui allait suivre ? Des engueulades, des règlements de compte. Avait-il sérieusement envie de ça ? Bizarrement, ses jambes se mirent en marche avant que son esprit ne règle cette question. Dans un silence lourd, morbide, ils traversèrent Blancherive. Ervoan serrait les doigts sur ses vêtements, sa colère ne désenflant pas. Enfin, la demeure de Freya se dessina. L’homme la reconnut car il y avait déjà passé plusieurs nuits. Cette maison qui aurait dû accueillir leur enfant, cette maison qui aurait pu devenir la leur. Celle d’une famille qu’ils ne formeraient jamais.

Dès qu’ils furent entrés, elle balança sa cape sur un fauteuil et Ervoan claqua la porte dans son dos. Aussitôt, Freya reprit la discussion là où ils l’avaient laissée à l’auberge. Il lâcha un « tss » haineux quand elle prétendit ne pas se réjouir de le voir souffrir. Oh que si, elle en tirait une certaine jouissance. Le Vigile de Stendarr en était sûr. Sinon pourquoi serait-elle venue le voir ? Alors qu’elle le savait toujours aussi blessé par la perte de leur enfant ? Il serra les dents, garda son calme en usant de tout son sang-froid. « Et tu voulais quoi ... une lettre peut-être ? T’avais envie que je t’avertisse que je passerais deux jours dans cette saleté de ville ? Je te dois plus rien. Je vais où je veux, ça te concerne plus ». Son ton était toujours aussi froid, cassant limite provocateur. Ervoan n’avait pas envie de rester là.

Cette maison lui rappelait des souvenirs. Certes, pour Freya, c’était plus simple d’enterrer leurs problèmes entre les quatre murs de sa demeure. Sauf que le Vigile détestait se tenir là. C’était dans ce lit qu’ils avaient conçus leur enfant. Et probablement là aussi que la Huscarl l’avait perdu. A cette pensée, l’homme secoua la tête. La guerrière n’en avait pas fini avec lui, malheureusement. Freya le blâma. Il ne se souciait pas de son malheur à elle et ne se concentrait que sur le sien. « Et tu t’attendais à quoi ? A ce que je te demande si tu vas bien ? Si tu commences à aller mieux ? Je veux même pas savoir. Moi je vais pas mieux ». Il fit quelques pas en direction du fauteuil le plus proche, sans s’y asseoir, il s’arrêta juste à côté de celui-ci.

Ervoan n’avait pas envie d’avoir cette conversation. Si ça n’avait tenu qu’à lui, ils n’en auraient plus jamais parlé et auraient poursuivi leur vie chacun de leur côté. Visiblement, Freya semblait vouloir en discuter. Si elle tenait à ouvrir le sujet ... le débat pouvait commencer. « Ne t’attends pas au moindre signe de compassion de ma part. Tu sais combien de temps j’ai passé sur les routes à croire que j’allais devenir père ? ». Il lâcha un rire nerveux. « Je m’imaginais des prénoms, je m’imaginais la tête qu’il aurait. Et puis toi, de ton côté, tu savais déjà qu’on n’aurait pas d’enfant ». Alors oui, elle lui avait dit qu’elle préférait lui révéler la vérité en face plutôt que par lettre mais durant ces semaines de latence, Ervoan avait nourri un idéal déjà évanoui. « Je vois même pas pourquoi on discute de tout ça. Je crois que y a plus rien à dire ... ». Il croisa à nouveau les bras, tournant le regard vers la fenêtre. « On n’aura jamais d’enfants et c’est comme ça ». La vérité était blessante, surtout dite à voix haute mais Ervoan avait besoin de prononcer ces mots pour les concrétiser. Ils ne seraient pas parents. Tant pis.

© 2981 12289 0

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mar 9 Jan - 20:44
Here we go againSet me free, leave me be
I don't want to fall another moment into your gravity
Here I am, and I stand
So tall, just the way I'm supposed to be
But you're on to me and all over me ( )
Elle avait besoin d'un verre, de noyer ses sentiments les plus sombres dans l'ivresse la plus totale. Elle avait besoin de sortir son arme et de déverser sa souffrance sur un ennemi imaginaire, comme elle l'avait fait des centaines de fois auparavant, jusqu'à l'épuisement. Elle avait envie d'hurler, hurler sa rage et sa peine, afin d'en faire trembler l'humanité toute entière. Surtout, elle avait besoin d'être face à face avec un homme qui ressentait quelque chose autre que sa propre souffrance, sa propre colère. Ervoan n'avait aucune empathie pour elle, aucune compassion. Il se moquait éperdument des émotions de Freya. Le ton qu'il utilisait pour s'adresser à la guerrière était plus que froid, il était glacial. Néanmoins, ce n'était pas réellement son ton qui la blessait, plus que l'indifférence avec laquelle il s'exprimait, surtout lorsqu'il était question de la Huscarl. Comme si la perte de cet enfant avait complètement anéanti le maigre attachement qu'il devait ressentir à son égard...

- Tu ne me dois rien et où tu vas, ce que tu fais de ta vie, ne me regarde pas. Nous sommes bien d'accord sur le sujet. De toute façon, tu as toujours été libre de faire ce que tu voulais. Jamais je ne t'ai demandé de me promettre quoi que ce soit...

Jamais elle n'aurait osée, de toute façon. Elle connaissait que trop bien les sacrifices que lui demandaient son métier et respectait énormément ce qu'il faisait, pour le bien de tous. Néanmoins, elle n'avait jamais réalisée à quel point elle ne représentait rien aux yeux du Vigile. Dans le paroxisme de leur relation charnelle, elle avait cru que leur histoire pouvait mener à quelque chose, surtout lorsqu'elle avait appris qu'elle attendait leur enfant. Comme une idiote, comme une de ces femmes fragiles, elle avait imaginée le bonheur d'avoir une famille qui était la sienne par le sang, elle avait fantasmée à l'idée que peut-être Ervoan avait pu avoir des sentiments à son égard. Balivernes !

- Oui ! Peut-être que j'ai été assez bête pour croire que tu te souciais un minimum de comment je pouvais me sentir mais ça, ça voudrait signifier que tu tenais un tant soit peu à moi et maintenant, il est clair que ça n'a jamais été le cas. La seule chose dont tu te soucis, c'est toi. La seule chose que tu vois, c'est ton propre chagrin, ton propre malheur. Tu étais le père de cet enfant et j'espérais un peu de compassion, un peu de soutient de ta part. Tu n'es pas celui qu conservera à jamais les images de cette nuit où j'ai perdu notre enfant...

Elle prononçait une phrase après l'autre, sans réfléchir, crachant son venin sur Ervoan telle une vipère. Malgré tout, elle était incapable de terminer sa dernière phrase, accaparée par son chagrin. Lui tournant le dos, elle prit une grande respiration et serra les poings. Elle ne devait pas flanchée, par devant lui. Il ne méritait pas ses larmes.

Elle était injuste et elle savait. Ervoan n'était pas à Blancherive quand elle avait perdu l'enfant, même si il l'aurait voulu, il n'aurait pas pu être à ses côtés... Néanmoins, il se donnait le luxe d'être égoïste, alors pourquoi se priverait-elle d'être injuste !?

D'une main tremblante, elle essuya discrètement les quelques larmes qui avaient roulées sur ses joues et décida de se servir ce verre dont elle avait grandement besoin. Tout pour occuper son esprit, mais surtout ses mains, qui avaient soudainement une envie irrépréhensible de tordre le cou d'un certain Vigile...

Dos à lui, elle se versa donc un verre et eût la décence de faire de même pour lui. Sans le regarder, car elle ne voulait pas qu'il puisse lire les émotions qui étaient, pour une fois, que trop évidentes dans ses yeux, elle déposa le verre non loin de Ervoan pour ensuite résumer sa position précédente face à lui.

- Et toi, tu voulais quoi ? poursuivit-elle finalement, un ton plus froid, plus calculateur prenant le dessus afin de masquer les émotions que ses yeux n'arrivaient plus à masquer. Que je t'envoie une lettre afin de t'annoncer, tout bonnement, que j'avais perdu notre enfant ? Que je fasse le chemin jusqu'au siège de votre guilde pour te l'annoncer en personne, malgré la douleur physique, malgré mon chagrin ? Tu crois peut-être qu'il y a une bonne façon d'annoncer une telle nouvelle à son amant ? Qu'aurais-tu fait, à ma place, dis-moi ?

Il avait raison, ils n'auraient jamais d'enfant... Et peut-être était-ce mieux ainsi. Elle avait réalisée trop tard quel homme il était, en réalité. Elle regrettait amèrement de s'être donnée à lui, d'avoir partagée autant avec lui. Son attitude lui prouvait hors de tout doute que ce n'était pas fait pour marcher entre eux. Elle n'avait rien à faire d'un égoïste qui ne l'utilisait que pour réchauffer ses nuits...

- Tu as raison. Nous n'aurons jamais d'enfant, jamais d'avenir, toi et moi. C'est une évidence. La vie est trop courte pour s'enfermer dans une relation pitoyable où l'homme se croit si supérieur qu'il n'a aucune estime, aucune considération ni respect pour les émotions de sa partenaire. Cette relation n'aura été au final qu'une perte de temps ! finit-elle amèrement, buvant à nouveau d'un trait son verre et s'éloignant de Ervoan afin qu'il ne soit plus, un instant, dans son champs de vision.

- C'était une idée stupide, avoua t-elle finalement, après quelques minutes, dans un murmure. Part, si tu as envie. Ce n'est pas moi qui te retiendra.

Il ne réalisait pas à quel point la douleur qu'elle avait vécue lors de la perte de leur enfant était intense. Pire, il n'en avait rien à faire ! Plus que tout, elle s'en voulait, elle savait qu'elle était la seule et unique raison pourquoi ils ne tiendraient jamais leur enfant dans leurs bras. Elle avait involontairement mis fin à son existence et cette seule réalisation l'avait détruite, jusqu'à ce qu'elle se décide à se lancer tête première dans le travail afin de ne plus avoir le temps d'y penser et ne pas tomber dans une phase d'autodestruction d'où elle aurait peut-être été incapable de se sortir, malgré sa détermination habituelle.

©️️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mar 9 Jan - 22:32
Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ?
  Le ton était vite monté, la demeure si calme un instant auparavant était devenue l’antre d’une dispute violente. Freya n’hésita pas à lui rappeler l’absence de promesses entre eux. Le Vigile ne répondit que d’un haussement d’épaules rageur. Certes, ils ne s’étaient jamais dit explicitement toutes choses. Cela n’empêchait qu’une certaine complicité était née entre eux, à l’époque. Ervoan s’était laissé happer par un certain idéal. La vision d’une famille soudée, d’un cocon solide. Lui-même fils de Vigile de Stendarr, il savait la difficulté que pouvait représenter l’absence. Il savait aussi combien il était plaisant, à chacun des retours, d’entendre des histoires de combat acharné et de découvertes fabuleuses. Toutes ces choses que lui, ne connaîtrait pas. Tout du moins, pas tout de suite.

Freya ne tarda pas à répliquer, plongeant dans l’engueulade à pieds joints. L’homme serra davantage les poings sur le tissu de sa chemise. Elle débitait des idioties qui le rendaient dingue. Sans parler du fait qu’elle osait lui reprocher son absence cette fameuse nuit. Ervoan secoua la tête violemment de gauche à droite, encaissant assez mal ce qu’elle lui reprochait. « Arrête ! Tu crois que je me serais projeté avec une femme pour qui je ne ressentais rien ? Tu crois que j’aurais accepté de fonder une famille avec quelqu’un dont je me fous totalement ? ». Il écarta les bras des deux côtés du corps. Quand Freya lui reprochait son absence le jour fatidique, elle allait beaucoup trop loin. « Tu savais à quoi tu t’engageais en m’acceptant, moi, un Vigile de Stendarr. Tu savais que je ne serais pas physiquement toujours là auprès de toi. Mais j’aurais aimé être là ... ».

Sa main percuta une lampe qui s’envola, se balada quelques instants dans les airs et alla s’écraser plus loin. Ervoan baissa la tête, s’emmurant davantage dans sa rancune. La vérité, c’est qu’il aurait voulu être là. Même si ça aurait été l’un des pires moments de sa vie, même s’il aurait détesté ça, le Vigile aurait dû être là. Il culpabilisait pour cette absence et pourtant, c’était un package que Freya avait accepté dès le départ. Elle savait tout ça, elle le savait Vigile depuis le premier jour. Jamais elle ne s’en était plains.

Elle leur servit un verre à chacun. Ervoan n’en voulut pas. L’alcool ne faisait qu’attiser ce feu, cette colère dévorante qu’il ressentait déjà dans chaque parole, dans chaque geste. Inutile d’alimenter le monstre. Freya tenta alors de l’apostropher. Qu’aurait-il voulu ? Qu’aurait-il fait ? Le Vigile secoua la tête. C’était bien plus compliqué que ça. Il s’en voulait autant qu’il en voulait à la Huscarl. Il culpabilisait pour son absence autant qu’il regrettait le comportement de la guerrière. Qu’aurait-il fait ? Il n’en savait rien. D’un geste de la main, il lui fit signe de laisser tomber. Ervoan tourna le dos à Freya en achevant sur une note incisive. Un lourd soupire lui échappa quand elle lui sortit sa litanie sur ses sentiments bafoués. « Ouais, c’est ça ». C’était probablement plus simple de tout jeter à la poubelle et de passer à la suite. Chacun reconstruirait sa vie, ils finiraient par cicatriser et peut-être que dans quelques années, quand leur route se croiserait à nouveau, ils parviendraient à se reparler sans haine ni rancœur.

C’était une idée stupide. Sans doute avait-elle raison. Après tout, étaient-ils vraiment destinés à devenir parents ? Elle, la protectrice de la Jarl de Blancherive. Lui, le voyageur combattant les créatures malfaisantes. Le tout, sur un fond sonore de retour de dragons. Était-ce une bonne idée, au final ? Freya acheva en l’invitant à s’en aller. Ervoan ne bougea pourtant pas. Quelque chose l’en empêchait. Il savait qu’après cette nuit, après cette ultime dispute, leur enfant appartiendrait officiellement au passé. Cet être qui n’avait jamais vu le jour deviendrait un souvenir douloureux, une cicatrice de plus dans leur mémoire. Mis à part avec Freya, Ervoan n’en parlerait à personne. Personne d’autre qu’elle ne savait pour cet enfant, personne sauf son compagnon de route à qui il confiait jusqu’au moindre des détails de sa vie. Celui-ci avait cependant assez de respect pour garder le silence.

Ervoan n’était juste pas prêt. Pas prêt à laisser l’enfant disparaître et le présent devenir passé. Il avait encore des choses à dire. Le Vigile de Stendarr soupira et se passa une main sur le visage, penchant la tête en arrière et exhalant lourdement. « J’avais pensé à Soann pour un petit garçon. Je suis sûr que c’était un petit garçon ... ». Un sourire éphémère passa sur ses lèvres. Qu’il pouvait être con. Se projeter, penser au prénom alors qu’ils n’avaient aucune preuve que tout irait bien. Ervoan avait été trop optimiste et il en payait les conséquences. Lentement, l’homme se retourna. La colère s’était légèrement apaisée. Il se plaça face à Freya et chercha à capter son regard. « Tu ... tu veux me raconter comment ça s’est passé ? ». Le fameux soir. Le soir où ils avaient cessé d’être une famille en devenir pour redevenir deux individus esseulés. Le Vigile prit enfin place sur le siège autour duquel il gravitait depuis tout à l’heure. Son énervement était un tant soit peu passé et il se sentait capable de rester assis sans bondir sur ses pieds pour faire les cent pas. « J’ai besoin de savoir ». Cela faisait sans doute partie du processus ...

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Mer 10 Jan - 0:23
Here we go againSet me free, leave me be
I don't want to fall another moment into your gravity
Here I am, and I stand
So tall, just the way I'm supposed to be
But you're on to me and all over me ( )
Ervoan secouait la tête, apparemment excédé par les paroles de Freya. Malgré tout, elle ne regrettait pas de les avoir prononcées. Il l'avait fait souffrir par cette attitude indifférente qu'il avait envers elle, comme si la tristesse de la Huscarl était moins importante que la sienne.

Au final, elle doutait qu'il ait eu des sentiments sincères à son égard. Personne ne mettait un trait définitif sur une idylle amoureuse lorsque celle-ci représentait réellement quelque chose, pas aussi vite.

- Peu importe... lui répondit-elle finalement d'un ton lasse, balayant le sujet d'un revers de la main, comme s'il était sans importance. Elle en avait déjà assez dit. Prétendre qu'il n'avait aucun sentiment à son égard mais surtout qu'elle s'en souciait laissait suggérer d'une façon plutôt claire que, comparativement à lui, Freya avait bel et bien eu des sentiments sincères pour le Vigile. Elle n'avait aucune envie qu'il croit qu'elle était amoureuse de lui, ne voulait pas lui donner cette ultime satisfaction. Elle pouvait jouer, tout comme lui, la carte de l'indifférence.

Il lui mentionnant ensuite avoir aimé être là. Elle était surprise, mais elle n'eût pas eu le temps de lui démontrer, heureusement. La main du jeune homme avait envoyée valser l'une de ses lampes de l'autre côté de la pièce où elle éclata en morceaux. C'était presque un miracle qu'il n'y ait pas plus de verres brisés dans sa demeure... Elle avait eu l'envie, un peu plus tôt, de fracasser le verre qu'elle tenait alors à la main tout contre le mur mais finalement avait maîtrisée sa colère en s'éloignant. Ervoan n'avait pas eu le même réflexe, laissant aller ses instinct primitifs. Là-dessus, elle ne pouvait pas lui en vouloir. C'était mieux la lampe que son propre visage, après tout...

Le Vigile de Stendarr sembla se calmer après ce geste, allant jusqu'à lui confier, avec un léger sourire, qu'il avait déjà pensé à un nom si leur enfant était un garçon, ce dont il était certain. Elle n'avait pas la force de lui répondre qu'elle trouvait ça joli, et encore pire qu'elle était également certaine que c'était un garçon, qu'elle l'avait sentie dès les premiers signes de sa grossesse.

Ervoan n'avait, apparemment, aucune intention de partir. Il prit place finalement dans le fauteuil prêt de lui et lui demande, en cherchant à croiser son regard, si elle pouvait lui raconter ce qui s'était passé, qu'il avait besoin de savoir. Freya aurait aimé lui refuser cette demande car elle savait que lui raconter cette soirée fatidique la replongerait tête première dans cet état chaotique dans lequel elle s'était trouvée, pendant plusieurs mois et se trouvait parfois encore.

Passant une main sur son visage, la Huscarl hocha simplement la tête, prenant place dans la fauteuil juste en face de celui de son ancien amant. Elle gérerait, une fois seule, les répercussions qu'auraient sur sa santé mentale cette discussion mais pour l'heure... Après la perte de leur enfant, elle lui devait au moins ça.

- La douleur a débuté au beau milieu de la nuit et persista pendant plusieurs heures, de plus en plus intense, lui répondit-elle finalement, d'une voix plus calme qu'auparavant, quoique légèrement tremblante. Je me doutait... Je savais, se corrigea-t-elle, que j'étais sur le point de perdre notre enfant et qu'il m'était impossible de stopper l’inévitable. Il y avait du sang partout, poursuivit-elle, avec horreur, je... Elle s'arrêta nette, incapable de poursuivre, l'émotion si intense qu'elle l'empêchait de parler. Finalement, elle leva des yeux inondés de larmes vers Ervoan, la voix plus tremblante qu'auparavant. Je ne savais pas quoi faire, j'étais anéantie... mais c'est ma faute, sa mort sera sur ma conscience pour toujours... Je suis désolée, Ervoan, tu ne méritais pas une femme aussi insouciante à tes côtés. Je t'ai privée du bonheur d'avoir un fils...

Une profonde tristesse avait remplacée la colère qu'elle avait ressentie, à peine quelques minutes plus tôt. Elle était épuisée, les émotions prenaient le dessus et elle était incapable de les maîtriser. Freya était renommée pour son habituel sang froid, en toute circonstance. Pourtant, la perte de son enfant avait brisé quelque chose en elle... Seulement à sa mémoire se laissait-elle la permission de verser autant de larmes.

- Je comprends ta colère envers moi. Si tu savais à quel point je m'en veut, à quel point je regrette... termina t-elle, son visage faisant de nouveau face au sol, incapable de maintenir le contact visuel avec ce jeune homme qui avait tant compté pour elle et en qui elle avait fondée tant d'espoirs pour son futur. Des espoirs de fou...

©️️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Jeu 11 Jan - 16:11
Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ?Peu importait. Ervoan n’y croyait pas un instant. Pourquoi aurait-elle amené ce sujet si peu lui importait ? Pourtant, l’envie d’en débattre était complètement absente. L’envie de lui prouver, de lui clamer un attachement qui avait été leur, s’était totalement dissoute. A cet instant précis, le Vigile de Stendarr ne ressentait plus rien, pour personne. Du vide, du froid. Perdre son enfant l’avait plongé dans l’obscurité. Ervoan avait passé des heures à prier Stendarr pour qu’il lui permette de retrouver son chemin. Malgré tout, la route était encore longue. La souffrance avait été si lourde à porter qu’il s’était refermé au reste. Plus rien ne comptait réellement.

Peu à peu, les tensions s’apaisèrent et Ervoan parvint à canaliser cette colère qui le consumait. L’homme alla alors s’asseoir et demanda à la Huscarl qu’elle lui livre le récit de cette fameuse soirée. Il sut que c’était énorme comme requête, que Freya devrait à nouveau plonger dans des plaies encore sanguinolentes. Malgré tout, c’était leur unique chance d’en discuter tous les deux. D’un père à une mère en deuil. Ervoan crut être prêt à entendre cette histoire mais dès qu’elle ouvrit la bouche et que les premiers mots en déferlèrent, son cœur s’emballa.

Son regard se porta vers la chambre. Il s’imaginait beaucoup trop bien la scène que la Nordique lui décrivait. Son visage devenait blême, ses lèvres s’entrouvraient puis se refermaient sans qu’un seul son ne sorte de sa bouche. Freya était à bout de force, éreintée par le récit d’une nuit cauchemardesque. Quand elle tourna les yeux vers lui, Ervoan chercha à la soutenir du regard. Incapable de lui sourire, il se contenta de la regarder et de partager sa souffrance. Et puis soudain, sans lui laisser le temps de s’y préparer, Freya lui balança ses excuses au visage. Le Vigile en resta muet. Il aurait voulu répliquer mais la surprise le pétrifiait. Jusqu’à présent, ils avaient passé leur temps à se rejeter la faute. Ils avaient cherché un coupable, ouvert la chasse aux sorcières. Sauf que Freya entrouvrait la porte vers une autre possibilité. Ervoan cligna plusieurs fois des paupières, plus sonné que lorsqu’un troll lui donnait un large coup de poing en plein visage.

La Huscarl acheva en lui avouant s’en vouloir et regretter. Son visage s’était naturellement tourné vers le sol. Ervoan pouvait la voir, désormais, sa peine. Ses œillères s’étaient légèrement dissipées et le Vigile parvenait enfin à déceler la tristesse de Freya. Lentement, sans un mot, l’homme s’avança, tendit la main et attrapa l’une des deux paumes de la blonde. Il garda sa main entre les siennes quelques instants puis se leva, s’avança d’un pas et fit signe à Freya de faire de même.

Dès qu’elle fut sur ses pieds, Ervoan écarta les bras juste assez pour venir la coincer contre son torse. Ses bras se refermèrent autour de son corps svelte mais musculeux et il l’enlaça tendrement. Après toute cette rancune, après toute cette déferlante de haine, le Vigile ouvrait enfin les yeux. Il n’avait pas un monstre en face de lui. Il n’avait pas une femme égoïste et bornée qui avait tenu à faire passer son travail avant sa famille, avant la santé de son enfant. Il avait simplement face à lui, une Nordique aux idées bien arrêtées, qui avait cru pouvoir mener de front deux lourdes batailles mais qui avait commis une erreur. Tout comme lui, avait commis l’erreur de ne pas rester pour veiller sur elle et sur leur enfant. Ils auraient dû s’épauler, se soutenir, s’entraider. Au lieu de quoi, chacun s’en était retourné à sa vie et avait espéré naïvement que les choses fleurissent comme par magie.

« C’est notre faute, Freya. Pas seulement la tienne ou la mienne. La nôtre ».Il lui avait glissé ça à l’oreille, ayant enfin arrêté de hurler. Ervoan posa une main sur la joue de la Huscarl puis pencha son visage légèrement vers l’avant afin de venir déposer un baiser sur son front. Le Vigile ne voulait plus éprouver de haine ou de rancœur tenace envers Freya. Ses ressentiments ne pourraient s’envoler complètement du jour au lendemain mais l’homme refusait de la tenir plus longtemps pour ennemie. « Je te pardonne, Freya. Tu crois que tu pourrais me pardonner mes erreurs, toi aussi ? ». Elle aurait eu le droit de dire non. Après tout, ils avaient tout raté du début à la fin. Le Vigile finit enfin par se reculer, briser l’étreinte qui les reliait. Sa main garda la paume de Freya contre la sienne quelques instants de plus avant que ce contact aussi ne s’achève.

Ervoan se dirigea vers la fenêtre, observant Blancherive en silence et croisa les bras sur le torse. C’était désormais d’autres sentiments qui prenaient le pas sur la colère. Toujours négatifs mais moins virulents. La tristesse, la mélancolie, l’appréhension. Le Vigile finit par déclarer : « Il mérite une tombe ». Même s’il n’y aurait rien à enterrer. Au moins, ils auraient un lieu de recueillement pour respecter la mémoire de leur fils.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Ven 12 Jan - 0:39
Here we go againSet me free, leave me be
I don't want to fall another moment into your gravity
Here I am, and I stand
So tall, just the way I'm supposed to be
But you're on to me and all over me ( )
Le Vigile de Stendarr lui avait demandé de lui raconter ce qui s'était passé cette nuit fatidique où elle avait perdu leur enfant et où son monde s'était écroulé. Elle lui avait offert ce récit comme une faveur, ses paroles entrecoupées pas ses sanglots, son cœur toujours brisé par ce traumatisme qu'elle avait vécue toute seule et dont elle n'avait tout simplement pas réussis à se remettre. Ervoan était resté muet pendant que la jeune femme parlait, probablement sous le choc, ce que Freya, mieux que personne, pouvait comprendre. Finalement, il s'approcha d'elle, prenant doucement sa main dans la sienne. La Huscarl ne savait pas si elle devait accepter ce geste qui se voulait compatissant, presque tendre, au vu des paroles qu'il avait prononcé plus tôt. N'avait-il pas affirmé que sa douleur lui était égal, qu'elle ne devait pas attendre aucun signe de compassion provenant de lui ?

Fermant les yeux, prenant une grande respiration afin de tenter de calmer son cœur affolé, elle décida d'accepter cette petite tentative de paix, le laissant la prendre dans ses bras, s'abandonnant à son étreinte et à sa chaleur. Pourtant, cette accolade lui faisait autant de mal qu'elle la faisait souffrir... Cette conversation aurait dû avoir lieu il y avait plusieurs mois, alors qu'elle lui avait annoncé la mort de l'enfant, mais plutôt que de faire front commun face à cette terrible épreuve, ils s'étaient éloignés, chacun suivant sa route et affrontant sa tristesse de son côté.

Il lui murmura à l'oreille que c'était leur faute à part égale, pas juste la tienne. Tout comme elle, il se sentait coupable de la mort de leur enfant. Ce n'était pourtant pas cela qu'elle lui reprochait. La mort de l'enfant, elle en prenait la responsabilité de façon entière. C'est sa réaction qu'elle méprisait, la façon dont il avait accueillit cette nouvelle, la haïssant comme si elle avait voulu volontairement perdre leur enfant, qu'elle avait voulu lui voler ce qu'il avait de plus cher... Elle vivait comme une trahison sa réaction, son manque de compassion et le fait qu'il l'ait tout bonnement abandonnée à elle-même...

Quand il lui mentionna donc qu'il la pardonnait et lui demanda si elle était capable de faire de même, elle resta d'abord muette. Ses émotions, les souvenirs douloureux, puis cette étreinte, lui avait totalement embrouillés son jugement. Elle ne voulait pas le détester, ne voulait pas continuer à avoir de tels sentiments négatifs envers son ancien amant. Elle ne voulait pas non plus que cet instant de faiblesse lui fasse tout oublier. Il avait agis comme un salop avec elle, rien de moins. Pouvait-elle lui pardonner d'avoir ajouter un fardeau sur ses épaules alors qu'elle souffrait déjà de la perte de sa chair, de son sang ? Ne s'en voulait-elle pas suffisamment par elle-même sans avoir en plus à supporter le fait qu'il la blâmait pour la perte de leur enfant même si elle savait désormais qu'il se blâmait tout autant qu'elle ?

Malgré tout, par respect pour leur enfant, elle décida tout du moins d'essayer de faire la paix avec Ervoan. Tenter de lui pardonner l'aiderait peut-être à faire son deuil, après tout... Ce conflit n'était qu'un fardeau supplémentaire, du temps perdu qu'elle pourrait plutôt consacrer à faire son deuil. Peut-être arriveraient-ils à le faire ensemble...

- Je te pardonne, Ervoan, souffla-t-elle finalement.

Le Vigile brisa leur étreinte quelques secondes plus tard et s'éloigna vers la fenêtre. Tout de suite, elle frissonna. Elle était épuisée et frigorifiée, une conséquence évidente des émotions qu'elle ressentait, du tumulte intérieur qu'elle vivait.

Ervoan lui mentionna ensuite son désir que leur fils ait une tombe, un désir qu'elle partageait.

- Oui, il mérite d'avoir un endroit où reposer en paix, acquiesça-t-elle dans un murmure. Et nous avons besoin d'un endroit pour lui rendre hommage. C'était ton fils, continua-t-elle, lui révélant ainsi sa certitude sur le sexe de leur enfant, où aimerais-tu qu'il soit enterré ?

HRP:
©️️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Sujet: Re: Here we go again | Freya Sam 13 Jan - 15:34
Here wo go again And what about all these children ? And what about all their parents ? Ses émotions étaient étranges, contradictoires, compliquées. Quelques instants plus tôt, il ressentait une colère dévastatrice et une envie de crier son malheur. Désormais, c’était l’amertume et la culpabilité qui l’écrasaient. Le tout sur une note d’incompréhension totale. Ervoan écouta le récit de cette terrible nuit jusqu’à la dernière parole. Chaque mot était d’une violence inouïe mais le Vigile de Stendarr savait qu’il lui fallait en passer par-là pour parvenir à l’acceptation. La fatalité leur était tombée dessus. Ils avaient perdu leur enfant et avec lui, s’en était allée leur belle complicité. Toutefois, l’homme refusait de tenir Freya pour ennemie. Celle qu’il avait autrefois tenue entre ses bras avec tendresse, celle qu’il avait aimé des nuits durant. Il lui paraissait désormais impossible de la haïr ou de lui en vouloir plus longtemps. Pas après tout ce qu’ils venaient de se cracher au visage.

Ervoan l’étreignit alors, lui chuchotant qu’il la pardonnait, cherchant à obtenir un pardon en retour. La Huscarl le lui concéda et un infime poids se souleva de son cœur. Ils ne s’étaient pas perdus à jamais. Ils ne se détesteraient pas à l’avenir, ne passeraient pas leur temps à s’éviter soigneusement ou à tenter de feindre l’indifférence. Le Vigile se détourna ensuite, brisant leur étreinte pour retourner vers la fenêtre. Une tombe. Il voulait une tombe pour leur fils. Un lieu de recueillement où ils pourraient songer à lui.

Freya était d’accord avec lui. Elle l’encouragea à décider d’un endroit et Ervoan fronça les sourcils, réfléchissant à un lieu adéquat. Le Vigile de Stendarr mit un long moment à se décider, un long moment où perdura le silence. Plusieurs idées se bousculaient dans sa tête. Enfin, l’homme parvint à trouver le lieu idéal. « Il me faudra effectuer un pèlerinage ». Ervoan acquiesça comme pour lui-même puis tourna le regard vers Freya. « J’irais jusqu’au Haut Hrothgar et j’y déposerai notre fils ». Son regard brillait d’une lueur déterminée. Cet endroit était parfait pour une tombe. C’était un lieu de paix, de calme où la méditation et la sagesse régnaient en maîtresses. Le Vigile avait l’intime conviction que leur enfant serait bien, là-haut, parmi les nuages et la quiétude d’un ordre de sages. Protégés par les cieux et bercés par les nuages.

« J’avais fabriqué ceci ». Lentement, l’homme s’avança vers Freya. Il extirpa de la poche de son pantalon un minuscule jouet, taillé dans le bois. A peine plus gros qu’un dé à coudre, l’objet était tout en rondeur. Ervoan le secoua et un léger tintement retentit dans la demeure de la Huscarl. « J’y ai incrusté une graine puis je l’ai fixé de nouveau ». Le Vigile avait confectionné cela sur les routes, en songeant à son fils et à une façon de l’occuper quand le petit bout serait coincé, incapable de ramper ou de marcher. Ervoan plongea les yeux dans ceux de Freya. « Tu voudrais ... lui laisser quelque chose ? ». C’était la moindre des choses, si elle avait quelque chose à ajouter pour remplir cette tombe bien vide, le Vigile se devait de le lui proposer.

Dès qu’il eut obtenu sa réponse, l’homme acquiesça. Le calme était revenu au sein de l’habitation. Désormais, la haine semblait s’être envolée pour enfin laisser place au deuil. Ervoan ressentait toujours un profond vide, une absence lourde et désagréable. Pourtant, il se sentait prêt à présent. Prêt à passer cette porte et laisser son fils rejoindre ses ancêtres. Le Vigile adressa un faible sourire à celle qui avait bien failli devenir la mère de son enfant. « Je vais te laisser maintenant. Nous avons besoin de calme et de réflexion, tous les deux ». Ervoan s’approcha à nouveau et déposa un second baiser sur son front. Il se dirigea ensuite vers la porte et avant de sortir, il se tourna une ultime fois vers la Huscarl. « La prochaine fois que je passerai à Blancherive, je viendrai te dire bonjour ». L’homme acquiesça d’un hochement de tête puis disparut. La porte se referma et il s’enlisa dans les ténèbres d’une nuit nordique ...

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Here we go again | Freya
Revenir en haut Aller en bas
 

Here we go again | Freya

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1


 Sujets similaires

-
» Freya
» Ain't no sunshine when she's gone || Freya
» Here's to us (Freya & Dagny)
» Only hit the road when you're missing home | Freya





Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
There be Dragons :: Archives de Tamriel :: Les Archives :: Archives des Rps-