Race & origine Sorex est né de parents impériaux à Cheydinhal. Après la mort de sa mère de maladie, son père est parti en emmenant son fils adolescent à Faillaise où il s’est installé comme artisan du bois. Après avoir démontré son potentiel magique, Sorex est parti à l’académie des mages grâce aux économies de son père et l’héritage de sa mère dans l’espoir qu’il puisse avoir une vie meilleure. Dommage que Sorex se soit fait expulsé de l’académie comme un malpropre. Affiliation Sorex ne suit qu’une allégeance : la sienne et la satisfaction de ses maigres besoins et de ses ambitions irréalistes. Il insiste souvent avoir été membre de l’académie des mages en omettant soigneusement qu’il en a été expulsé. Métier Mage sans formation réussie, Sorex vit surtout de petits boulots peu glorieux. Dieu Sans être très religieux, Sorex est adepte des Divins et a une légère préférence pour Kynareth et Akatosh, se considérant comme méritant de leurs bienfaits. Caractère Sorex est un de ces personnages drôle malgré lui lorsque l’on raconte ses histoires mais épuisant pour toute personne ayant affaire à lui. Véritable boule de nerfs, il se laisse influencer par ses émotions et un profond complexe de supériorité. Il ne reconnaîtra ses échecs et ses défauts que lorsqu’il se trouve au plus bas. Le reste du temps, il préfère surenchérir que de reconnaître qu’il a eu un mauvais instinct. De ce fait, il se retrouve fréquemment plongé dans des situations inutilement dangereuses ou ridicules par sa propre faute. Il suffit qu’il se sente trop à son avantage ou que quelqu’un ait le malheur de lui rappeler ses défauts ou ses échecs pour qu’il puisse arracher la défaite des crocs de la victoire. Bien qu’on puisse dire de lui qu’il est inconscient, il peut très vite se dégonfler lorsqu’il devient évident que sa survie est en jeu. Dans de telles situations, sa fierté fond comme neige au soleil. De même, il se soumettra toujours à ceux qui sont manifestement plus puissants que lui et face auxquels il n’a aucun avantage et avalera toutes les couleuvres nécessaires. Cela ne l’empêche toutefois pas d’essayer de présenter une bonne image de lui. Face à ses échecs, Sorex tente aussi de compenser ses malaises par de petits bonheurs faciles : l’alcool, le luxe quand il peut se l’offrir, le skooma ou un réconfort humain rémunéré (rarement longtemps les mêmes vu qu’il a du mal à braver une femme qui l’a vu pleurer). Hélas, il tend aussi à recourir aux mêmes moyens pour célébrer ses succès et dilapide aisément ses gains pour se retrouver au même point. Il ne considère pas ces besoins comme une fin en soi ou s’en satisfait. Il aspire au contraire à bien plus mais se laisse aisément distraire par tout ce qui est brillant. Malgré tout cela, il a aussi un grand coeur. Face au malheur humain, il ressent de la compassion et essaye de venir en aide à ceux qui le touchent, quitte à se mettre en danger. Toutefois, il n’en tire aucun crédit vu que sa personnalité excessive et son besoin de jouer un rôle d’homme fort et puissant font qu’il dissimule fréquemment ces élans du coeur.

Apparence, vêtements, anecdotes Sorex Clamorianus, maître mage extraordinaire et un homme au destin fameux ! Établissez une image mentale d’un tel personnage. Parfait, maintenant, jetez-la aux ordures puisque Sorex n’y correspond en rien. Pour le tout venant, Sorex est un homme de petite taille, visiblement nerveux et agité. Il porte généralement ses cheveux relativement courts, apprécie porter des favoris et une moustache. Son visage est expressif et il est incapable de maîtriser ses expressions faciales, rendant généralement hasardeuse toute tentative de tromperie. Sorex ne porte aucun atour que l’on attendrait d’un mage, préférant des tenues simples, confortables et pratiques qu’il a porté depuis son enfance. Toutefois, c’est surtout une concession à ses maigres moyens. S’il en a les moyens, il n’hésitera pas à se parer de tenues non pas nécessairement bien faite ou de bon goût mais qui correspondent à l’image riche et exubérante qu’il a de lui-même et de la position qu’il devrait avoir. On peut fréquemment remarquer sur ses vêtements des traces d’usure étranges sur ses vêtements laissées par sa manipulation maladroite de la magie. De même, Sorex apparaît généralement avec l’un ou l’autre bandage, bleu ou cicatrice laissé par ses petits “accidents”. Du reste, Sorex voyage généralement léger et pêche fréquemment par manque d’équipement, improvisant avec ce qu’il trouve.

Paramètres systèmesPseudo/Prénom Guidrion/Michaël Age 28 ans Pays Belgique Comment as-tu connu le forum ? Bouche à oreilles Des remarques ? Nope.

Les dragons ont toujours été une légende, du folklore : maintenant, on dit qu'un d'entre eux à attaquer la forteresse d'Helgen.. Y croyez-vous ?Franchement? C’est la plus grosse ânerie que j’ai entendu depuis des années. Si vous voulez mon avis, c’est la dernière trouvaille d’un abruti ivre qui essaye de se faire mousser en prétendant avoir vu un dragon. Enfin non, je ne dis pas qu’il n’a pas vu un dragon. Je dis juste que quelqu’un qui aurait été avec lui à ce moment-là aurait pas vu grand chose, lui. Mais tu vois, c’est ce qui se passe quand on se laisse aller et qu’on a rien dans sa vie. On fait son intéressant dans les tavernes. Tout le monde n’a pas la chance de savoir ce que je peux faire par exemple. Je pourrais t’en raconter de belles qui se sont passé pour de vrai, elle. Du genre, la semaine passée, j’ai rencontré un troll des glaces qui faisait bien ooooh au moins tout ça quoi ! Et je l’ai battu ! Je pourrais le prouver mais bon, je suis un homme d’affaire moi. J’ai vendu le butin. J’avais gardé une dent mais un sale petit voleur me l’a volé pendant que je dormais. Mais non mais où tu vas? Assieds-toi. Roh et puis va te faire voir chez les Bosmers si j’y suis. J’ai besoin de personne moi ! Anna ! Une autre bière ! Sur mon ardoise !

La mort du haut-roi des mains du chef des rebelles, le siège de Fortdhiver sont deux actions qui ont fait éclaté la guerre civile, longtemps larvée entre Impériaux et Sombrages : comptez vous vous engager d'un côté ou de l'autre ?Euh. Non. Non non non. Très peu pour moi la politique. Il y aura toujours un type avec une tronche de constipé derrière un bureau. Peu importe à qui il lèche les bottes, le résultat est le même. Arrange-toi pour ne pas te retrouver de l’autre côté du bureau.

La leçon
Alors que Sorex bégaillait une réponse incohérente, le professeur Panocratus mit fin à sa salade de mots en frappant sur sa table. La classe sombra dans le silence alors que son exaspération était désormais pleinement visible.
“Non Clamorianus. Non. Non. Encore et toujours non ! Est-ce que vous serez un jour seulement capable d’apprendre une leçon par coeur par les daedras ! Chaque cours, c’est la même chose. Je n’en puis plus !”
“Mais je…
“Silence ! Toujours des mais ! MAIS MAIS MAIS. Plutôt qu’académicien, on devrait vous envoyer à la guilde des bardes. Peut-être que ces drôles trouveraient quelque chose de talentueux à vos petits gazouillages d’oisillon tombé du nid mais ici, nous sommes à la guilde des mages ici…”
Panocratus s’interrompit en entendant une élève du fond de la classe glousser.
“Vous avez un commentaire pour la classe, petite perruche? Vous croyez peut-être que cet âne est le seul à piailler des aberrations?”
Un autre élève, le chouchou bien connu de Panocratus, leva la main. Panocratus se tourna vers lui.
“Oui, Arnulf?”
“Professeur, je crois qu’un âne braille plus qu’il ne piaille.”
Panocratus se saisit le visage et se mit à taper du pied.
“Silence ! Silence ! Pour l’amour des Divins, SILENCE ! FERMEZ-LA TOUS ! ”
Plus aucun élève n’osait bouger face à la rage du professeur tandis qu’Arnulf semblait avoir appris sa mort prochaine. Le mage reprit sa tirade en s’époumonnant.
“Vous êtes tous les pires bons à rien de l’histoire de cette académie. Je pense n’avoir jamais vu un meilleur contre-argument à l’intelligence mortelle que l’existence de cette damnée classe !”
Il se tourna vers Sorex, le pointant du doigt.
“Quant à vous… Vous en êtes la quintessence.”
Panocratus s’approchait, brandissant son doigt vers Sorex. Celui-ci n’avait jamais vu son professeur dans un tel état et l’idée d’en être la cause le terrifiait. Il était comme enchaîné par ces fichues lourdes robes d’apprenti. Il se contenta de rester planté là, incapable d’articuler le moindre mot et suant abondamment.
“De toute ma vie, je ne pense jamais avoir vu un pire élève que vous. Chaque instant que vous passez dans cette classe ne sert qu’à l’abrutissement à la dégénérescence de vos camarades. Incapable d’apprendre une leçon. Incapable de produire le moindre travail correct. Incapable au point de forcer la révision du terme. Si je devais écrire en cet instant votre rapport d’évaluation, je concluerais que vous êtes à peine au niveau de nettoyer une porcherie. Et encore, il faudrait vous priver d’outils pour éviter que quelqu’un ne se blesse. J’aimerais dire que votre mère serait morte de honte à vous voir aujourd’hui mais je crois que la pauvre femme devait sans doute savoir ce qu’il en serait à votre naissance.”
Après cette tirade, le sang de Sorex ne fit qu’un tour. Il leva la main, les doigts placés dans le signe d’un sort de flammes. Il savait que c’était de l’inconscience. Ou plutôt non, il ne le savait pas. Il ne savait plus rien sinon une chose : qu’il souhaitait intensément que la barbe de ce type brûle et d’effacer cette expression de supériorité de son visage porcin. Contre toute attente, Panocratus ne cilla même pas en le voyant faire, au contraire des autres élèves sous le choc. Le professeur se permit même un sourire.
“Tiens donc… Voilà qu’on prend enfin une initiative. Très bien… Allez-y, que nous puissions évaluer vos progrès en magie de destruction.”
Il ne fallait pas lui demander deux fois. Sorex déclencha le sort. Ou plutôt, il essaya. L’air se contracta dans sa main mais ne produisit rien, pas même une petite fumée.
“Allez-y, j’ai dit.”
Il produit à nouveau le geste magique. A nouveau rien.
“Allez.”
Encore une fois, il fit le geste. Cette fois, il provoqua un pitoyable petit son suivi d’un petit volute de fumée. L’effet arracha un sourire amusé au professeur.
“Une dernière fois?”
La classe se détendit progressivement face à ces échecs et un brouhaha commença à s’élever alors que Sorex se mit à frénétiquement répéter le geste, provoquant parfois la même pitoyable fumée, parfois une minuscule flammèche mais rien qui ne puisse mettre en danger ne fut-ce que la santé d’une mouche mourante. Le brouhaha se ponctua de petits éclats de rire avant de plonger dans un fou rire généralisé, faisant disparaître toute trace de tension de la pièce. Sorex s’agita, répétant encore et encore le geste tout en serrant les dents. Panocratus lui tourna le dos et partit s’installer à son bureau, laissant Sorex s’escrimer à répéter le geste de manière de plus en plus frénétique.
“Bien. Assez ri pour aujourd’hui. J’en ai assez vu. Jeune Clamorianus, j’ai sans doute non pas l’honneur mais plutôt le plaisir de vous annoncer que vous êtes renvoyé séance tenante de cette académie.”
Soudain, le sort réussit. De la main de Sorex ne sortit pas une flammèche, ni une flamme, mais une véritable déflagration. La boule de feu ne partit pas en direction du professeur comme Sorex l’aurait souhaité mais souffla tous les objets de la pièce circulaires vers les murs. Les élèves cessèrent de rire alors qu’ils étaient projetés au loin par le souffle. Panocratus tomba à la renverse de sa chaise tout en étant frappé au front par certains des livres qui traînaient sur son bureau. Quant à Sorex, il ne fut pas épargné par son sort et la puissance de la déflagration le projeta droit vers l’une des fenêtres de la salle. Il passa au travers, brisant le verre comme un boulet de catapulte. Il se mit à hurler alors qu’il se mit à tomber dans le vide, balayé par le froid de Skyrim. Il agita vainement les bras jusqu’à ce qu’un réflexe le prit et qu’il tenta de jeter un sort de plume, de téléportation, puis enfin de lévitation. Ce dernier réussit et Sorex s’immobilisa dans l’air. Des débris tombèrent sur lui, l’aveuglant et pénétrant dans sa bouche. Il cracha, secoua la tête et se frotta les yeux. Lorsqu’il les ouvrit, il vit qu’il faisait face à la fenêtre de la classe d’altération où la professeure Artanarrus et ses étudiants l’observaient, bouche bée. Sorex ne comprenait lui-même pas ce qui venait de se passer. Même la satisfaction mesquine d’avoir enfin rabattu le caquet de cet enragé de Panocratus était absente de son esprit. Il se contenta de sourire d’un air gêné et de bêtement saluer Artanarrus qui l’avait busée la semaine précédente en magie d’altération.

Le succès
Une pomme. Deux. Et trois. Découpées en belles tranches. Voilà. De bons petits produits tout de même. Sorex disposa une à une les tranches sur sa tarte, formante une belle spirale bien ordonnée sur la pâte. Cela fait. C’était bon, il glissa la pâtisserie au four et se frotta les mains.
Le patron entra à ce moment-là. Bjorn était un homme de forte corpulence mais plein de bonhomie. Sorex l’appréciait beaucoup. De toute façon, difficile de ne pas apprécier quelqu’un qui t’a donné un travail de la manière qu’il avait fait. Sorex était sans le sou quand il était arrivé à Markarth. Il avait tenté de manger à la taverne en resquillant et de s’évader à un moment de grande affluence. Manque de chance, Bjorn l’avait remarqué. Quand il a découvert que Sorex n’avait pas d’argent, il ne s’était pas énervé et l’a simplement mis à la corvée de vaisselle. Puis, vu que Sorex s’était permis un bon vin avec le repas, il l’avait gardé quelques jours à éplucher et découper les légumes. Le jeune homme n’avait pas fait du mauvais travail et au bout de sa peine, Bjorn lui avait candidement offert un travail. Sans autres options sinon la mendicité, Sorex s’était jeté sur l’occasion.
“Tu es doué pour la pâtisserie” fit-il en s’asseyant.
“Merci patron”
“Je suis sûr que Mera l’appréciera. Tu sais qu’elle ne peut pas résister à prendre une petite part quand tu nous fais une de ces tartes.”
Sorex sourit légèrement tout en nettoyant son espace de travail. Mera était la nièce de Bjorn. Une jeune femme blonde, un peu rondouillette et à l’oeil paresseux mais qui réchauffait chaque salle où elle entrait par son entrain. Sorex l’aimait bien, même si il s’imaginait plutôt avec une femme de la haute société à son bras.
“Tu sais, mon gars, tu pourrais en faire quelque chose un jour de ce talent.”
“Vous êtes gentil patron mais…”
“Je suis sérieux, Sorex. Tu sais y faire aux fourneaux. Les clients t’aiment bien même si tu tapes sur les nerfs de certains quand tu racontes tes histoires...”
Sorex fit la moue.
“Ce sont des idiots, eux.”
Bjorn le regarda d’un air paternel.
“Peut-être. Surtout ce pendard de Balimund. Mais même. Ces idiots qui ont trimé toute la journée à la mine n’ont pas envie de t’écouter leur expliquer ta dernière trouvaille ridicule pour devenir riche et célèbre.”
Sorex jeta sa serviette sur son épaule et se tourna vers Bjorn. Il s’appuya sur la table et croisa les bras.
“Ce ne sont pas des trouvailles ridicules.”
Bjorn eut un petit sourire amusé mais dénué de mépris.
“Allons, Sorex. Avant-hier, tu nous as expliqué qu’un plan royal était de vendre des selles enchantées pour voler et donc éviter de fatiguer le cheval libéré du poids du cavalier.”
“Oui.”
“Et tu es parti enragé dans les cuisines quand Balimund t’a rétorqué que si tu vends une selle volante, il n’y a plus besoin d’un cheval et que de toute façon, un objet magique comme ça coûte facilement plus qu’un cheval.”
“C’est un plan à peaufiner.”
“Non. Mais tu vois, c’est exactement ce que je voulais dire. Tu te mets en tête des idées idiotes alors que tu as un vrai talent. Pas un talent qui fera qu’on chantera à ta gloire mais qui t’assurerait des journées confortables. Je n’ai pas d’enfants. Toi et Mera, vous feriez une bonne équipe pour reprendre la taverne quand je serai trop vieux.”
Sorex se crispa. Il aimait bien Bjorn mais visiblement, une vie de travail manuel l’avait conditionné à l’échec.
“Mais… Et si j’ai de l’ambition, v’savez? Vous avez été bon avec moi mais c’est quelque chose de temporaire. Je trouverai ma voix et quand j’y arriverai, je ne vous oublierai pas. Mais pour ça, j’ai besoin de continuer à croire en mes rêves. Akatosh prévoit de grandes choses pour moi et peut-être que je n’ai pas envie de me résigner à devenir tenancier d’une gargote et d’épouser un pinchon.”
Bjorn s’éclaircit la gorge tout en se grattant la barbe. Il détourna le regard de la porte. Sorex tourna les yeux vers celle-ci. Il y vit Mera, des larmes dans les yeux et serrant fermement une jatte de vieux légumes qui devaient partir à l’écurie. La colère et la déception se lisait dans ses yeux. Sorex voulut dire quelque chose, qu’il était désolé, que ce n’était pas l’opinion qu’il avait de lui, qu’il s’était laissé emporté comme un idiot mais avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, Mera avait commencé à lui jeter ses légumes pourris. Quelques gouttes tombèrent sur Bjorn qui se contenta de croiser les bras et de la laisser faire. Pour finir, Mera fit voler la jatte dans sa direction. Sorex l’évita mais dans son mouvement, il trébucha et tomba à demi dans l’âtre. Il se releva mais s’était brûlé et sa chemise avait pris feu.
Mera se mit à hurler tandis qu’il tentait d’éteindre sa tunique en flamme.
“Je suis peut-être un pinchon mais ça voudra toujours mieux qu’un trou du cul dans ton genre !”
Elle sortit en claquant la porte. Sorex ne put rien dire mais parvint à éteindre sa manche. Il leva les yeux vers Bjorn qui le considérait sans plus la moindre trace de bienveillance.
“Que ta paillasse soit vide demain matin.”