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Sujet: Re: Les heures noires de jadis (llamatsu) Mar 2 Jan - 0:59
Il a un haussement de sourcil surpris aux mots de Llamatsu. Fière de lui, vraiment ? Se moquait-elle sournoisement des humiliations qu’il avait subies ? Tournant son regard vers la Dunmer, l’héritier Drès fronce légèrement les arcades sourcilières, non plus par méfiance mais par la perplexité découlant de ces aveux. Il doute que ces semaines à prier pour une mort plus rapide, une délivrance égoïste, soit une preuve d’un quelconque courage, ni que ses hurlements coupés par le sifflement du fouet, la bouche en sang à force de se mordre la langue, soit un synonyme de garder la tête haute. L’obscurité de cette période n’avait rien d’honorable à ses yeux, alors même qu’il avait plongé son peuple dans un peu plus de pauvreté à cause de son orgueil et son envie de vengeance. Un court instant, il détourne la tête, pince les lèvres alors qu’il sent sa mâchoire se contracter, préférant masquer ce sentiment de gratitude face à ces mots qui font pourtant tant de bien, que de l’exposer.

Ah, son père, ce très cher paternel. Sont-ils tombés si bas pour que les seigneurs Dunmers puissent jalouser ceux qui doivent leur succéder et reprendre leur flambeau ? Et les mots qu’elle prononce aujourd’hui font tant écho à ceux qu’a prononcés son père, le seigneur de la maison Danso. Probablement le seul être qui, dans ses derniers instants, s’est davantage comporté en père avec Seryn que n’importe qui d’autre dans ce monde. Un petit sourire étire ses lèvres quand son petit doigt s’enroule autour de celui de Llamatsu. Ce geste de ralliement des enfants qu’ils ont été, ce ralliement qu’ils ont besoin aujourd’hui plus que jamais, sans doutes. Rouvrant sa main, il glisse ses doigts sur la paume de Llamatsu pour en faire autant de son poing encore serré, et y entremêle alors leurs doigts avant de l’attirer vers son torse pour sentir enfin, sa peau contre son buste dénudé. « Tu ressembles à ton père, tu sais. », avoue-t-il dans un murmure à son oreille avant qu’elle ne propose une promesse, alors qu’un éclat de tristesse traverse son regard et qu’une pointe de regret monte dans sa voix.

Braquant son regard dans celui de Llamatsu, il plisse légèrement les paupières, le visage impassible alors qu’au fond de lui, il bouillonne de cette même pulsion vengeresse que sa comparse. « Je me fiche de mon père. Nous avons du temps devant nous alors que lui n’en a plus. » Il n’a rien à prouver à celui qui ne fait plus rien pour les Drès depuis deux siècles, il a juste des choses à se prouver à lui-même. Et des ambitions à satisfaire. Pour lui, certes, car l’appel du pouvoir est d’abord un mouvement égoïste, il ne faut pas se leurrer, mais aussi pour rendre aux Dunmers la flamme qu’ils avaient quand ils étaient au sommet de leur civilisation. Loin d’avoir à mendier chez les autres elfes, ces bâtards impurs qui se sont détournés des dieux, loin d’avoir à traiter d’égaux des mortels immatures et sans grâce. Son visage se pare finalement d’un sourire sardonique alors qu’il ajoute, un brin rieur : « J’espère que tu pourras le ranger dans ton sac de voyage, ton dragon, histoire que tout le monde ne soit pas au courant avant qu’on ne rende visite aux peaux de lézard. »

Dans un soupir, il se laisse doucement basculer en arrière, étalant son dos et ses épaules sur la large fourrure d’ursidé, reposant sa tête sous un bras. De ce nouveau point d’observation, il détaille les courbes de Llamatsu sur lesquelles les lueurs des flammes jouent de leur faible luminosité, créant des contrastes de clair-obscur sur l’albâtre fragile. Jouant avec ces lumières dansantes et lancinantes en caressant la peau de porcelaine, le bas de son dos, le creux de ses hanches, la naissance de ses cuisses, Seryn a cette impression fugace d’être soudainement plus léger, moins écrasé par son passé et ses projets d’avenir, comme si tout cela était à présent plus simple à porter en présence de la jeune femme. « Tu sais… », dit-il d’une voix presque éteinte. « C’est la première fois depuis deux siècles où je me sens moins seul. » Le coude posé à terre, il lui tend alors la main, comme une invitation à se reposer elle aussi sur lui, à réunir leurs être dans la chaleur de leurs espoirs entremêlés de leurs perspectives pour l’avenir des leurs, loin des nuits glaciales enlacés par la solitude et l’amertume. « Nous ferons de grandes choses. Ensemble. »
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Sujet: Re: Les heures noires de jadis (llamatsu) Mer 3 Jan - 12:05
À son oreille, les mots sont soufflés sur le ton de la confidence. Llamatsu se fige de surprise alors que son ami avoue sa ressemblance avec son défunt paternel et durant un instant, elle reste coi devant lui. Elle ignorait s'il s'agissait d'un compliment mais la seule autre personne à avoir affirmé cela fut sa mère, il y a fort longtemps alors même qu'elle n'était encore qu'une adolescente et que les innombrables disputes avec Derellion, mettait sévèrement à mal leurs relations père-fille. Pourtant, les mots portés par Seryn lui réchauffent le cœur alors que le souvenir de son paternel vient heurter son esprit. Si le jeune seigneur avait toutes les raisons du monde de haïr son père, pour Llamatsu il en était autrement. Derellion avait été certes distant mais il avait été un bon père néanmoins, elle savait que sa sévérité avait été pour son bien et si à l'époque elle lui en avait voulu pour cela, à présent elle chérissait cette bienveillance.

Plongé dans le silence, le dunmer pivote doucement, repliant les genoux qu'elle ramène contre sa poitrine avant d'observer le feu dans l'âtre qui réchauffe doucement son corps dénudé. La femme semble pensive alors qu'elle vient poser son menton sur ses avant-bras, profitant de bref instant de répit avant le début des joutes corporelles. Leurs retrouvailles avaient si mal commencé et à présent, ils retrouvaient leur complicité d'antan, comme si chaque malheur n'était qu'une poussière impuissante à les séparer. Comment, malgré ces deux siècles sans se côtoyer, avaient-ils fait pour rester si proche malgré tout ? La question est légitime mais Llamatsu n'a ni la force ni l'envie de se pencher sur le sujet, préférant simplement profiter de son compagnon retrouvé. Alors quand il tend une main vers elle, l'invitant à trouver refuge contre lui, l'elfe soupir longuement et murmure, confiant à son tour.

« C'est la première fois depuis deux siècles, que je retrouve le sourire. »

Et dire qu'ils avaient douté du lien qui les unissait, sans doute plus fort que la haine qui gangrenait leur cœur. Affichant un nouveau sourire, la pâle créature vient se lover contre son comparse, nichant son visage contre son torse brûlant. Sa lueur d'espoir, Seryn. Il n'en aurait pu être autrement, il l'avait toujours été, aussi loin qu'elle se souvenait.

« Tu m'as tellement manqué, Seryn... »


Il ne soupçonnait pas à quel point, sans doute ne devinerait-il jamais, lui qui était incapable d'amour. Mais qu'importe, il était là à présent et c'est tout ce qui comptait. Llamatsu se faufile jusqu'à son visage, serpentine qui ondule nue et gracile contre lui et vient lui voler un profond baiser avant de se laisser aller dans ses bras, à son bon plaisir. Elle s'abandonne à lui et ses bons soins, fêtant comme il se doit, ces retrouvailles surprenantes et incongrues. Sans lui le monde semblait bien plus fade, aussi cruel pouvait-être le Drès. Ou bien était-ce juste sa vie à elle qui était trop morne et trop sinistre ? Peut-être bien les deux, après tout.

- FIN -
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Les heures noires de jadis (llamatsu)

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