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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Mer 13 Déc - 14:34
1. Let's give a lot of fucks together
Date du rp Primétoile 201
Partenaire Erissare Arquen
Climat, météo, saison, heure Il neige, il fait froid, et c'est la tombée de la nuit.





Let's give a lot of fucks together
Erissare & Wyn

De mi-hauteur, la situation semblait pire qu’il ne l’avait prévu de loin, dans le noir, vu du sol, et des buissons de griveboises enneigés à peine assez vaillants pour camoufler la silhouette du mage. Wyn ne sentait plus ses doigts, mais puisque ceux-ci étaient toujours accrochés dans l’interstice de la roche, ils devaient être toujours fonctionnels. Si quelqu’un s’était trouvé au-delà de l’Académie, sur l’un des îlots préservés du Grand Ravage il aurait pu apercevoir une silhouette encapuchonnée gravir vaillamment, la tour de l’Archimage. Wyn Ysciel, mage de son état, qui avait fait un détour, les bottes dans l’eau glaciale, pour escalader celle-ci, plutôt que franchir le pont et le barrage des Sombrages. Lorsque les nouvelles d’un prétendu siège de Fortdhiver par les troupes d’Ulfric, le régicide, était parvenues jusqu’à l’auberge de Markarth, Wyn n’y avait pas cru – Fortdhiver était d’allégeance sombrage, proche de Vendeaume, et surtout indigne de tout intérêt pour qui n’aimait pas les congères de neiges de quinze centimètres par toute saison et ne trouvait pas que l’apprentissage de la magie valait le risque de marcher sur un minuscule pont plein de verglas et exposé au blizzard. Il était pourtant descendu de chariot quelques lieues avant Fortdhiver, sous le regard sceptique du conducteur et des quelques autres voyageurs qui se dirigeaient vers l’est – nordiques, tous.

La présence des Sombrages était peut-être pacifique, amicale et courtoise – c’était ce qu’on lui avait assuré, et personne n’empêchez les bébés mages de venir rejoindre leur nouveau lieu de vie, après quelques questions… On ne pouvait pas non plus ignorer que la population de la petite ville enneigée avait doublé grâce aux tentes installées par les soldats. Entre les soldats sombrages de Fortdhiver, et les nouveaux venus, cela fait 80% de personnes armées et sachant en découdre dans une rue principale. Trop pour Wyn qui avait pour philosophie d’éviter au mieux de regarder droit dans les yeux un homme qui vous regardait par les petits trous de son casque.

Il se hissa à la force des bras jusqu’au rebord de pierre, délogeant la neige qui retomba à l’intérieur. Il s’installa à la califourchon sur l’encadrement de la porte pour reprendre son souffle, laissant retomber sur ses épaules la capuche de sa cape pour remettre ses cheveux en arrière, un léger nuage de buée s’échappant de ses lèvres. Si l’on oubliait que ses doigts hésitaient entre bleu et rouge, et le froid persistant au niveau de son pied droit, les quelques flocons dans ses cheveux…il s’en tirait bien. Remarquablement bien, si on prenait en compte que c’était la première escalade avec sa prothèse enchantée juste en descendant de chariot. Il ne s’était pas rompu le coup, ne s’était pas laissé voir des sombrages. Erissare maintenant.
Wyn se glissa en bas de la fenêtre, laissant retomber les pans de sa cape autour de lui, et s’appuya contre le rebord de la fenêtre, ses paumes appuyée sur la pierre derrière lui.. Pénétrer par l’une des fenêtres de la tour, après avoir escaladé l’îlot rocheux et être descendu des falaises de Fortdhiver dans la mer des fantômes lui semblait l’option rationnelle après avoir vu ce qu’était advenu de Fortdhiver, tout comme se retrouver sans hésitation dans les appartements de l’archimage de l’Académie. Le mage étira et replia sa jambe gauche, vérifiant que les rouages soutenus par l’enchantement travaillaient toujours parfaitement après sa grimpette. Au moins n’aurait-il pas à clopiner jusqu’à l’archimage. Après une courte inspiration, Wyn releva ses yeux bleus et dorés du sol, pour se décoller de la fenêtre et se lancer à la recherche de l’archimage, appelant avec retenue – autant dans la voix calme et posée, dans la semi-pénombre si accueillante des appartements privés de l'archimage - une voix assez calme et posée pour prévenir de son arrivée, en toute politesse. "Erissare ?"
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Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Ven 15 Déc - 13:40



Wyn & Erissare
Let's give a lot of fucks together !


Les temps n’étaient pas des plus facile, surtout à Fortdhiver, surtout en ce moment. Que ce soit entre le siège Sombrage, le rude hiver ou tout simplement ces rumeurs de Dragons... Pour une Archimage confinée à l’intérieur de son Académie sans pouvoir en sortir, c’était définitivement une période compliquée. Elle voudrait être sur les routes, aller vérifier elle-même l’état d’Helgen, rendre visite à ses anciens camarades dans les différentes cours de Bordeciel ou, tout simplement, aller explorer un peu. Fouiller dans des ruines à la recherche de leurs secrets, artefacts et autre choses fort peu naturelle était peut-être même ce qui lui manquait le plus. Erissare aurait pu rester des années enfermée dans sa tour sans que cela ne la gêne, car elle avait la certitude que le jour où elle voudrait en sortir, elle le pourrait. Parce qu’elle était libre, parce qu’elle le savait. Mais là... Là, cela ne faisait pas si longtemps que ça, surtout sur une vie d’elfe, que Fortdhiver avait été assiégé et pourtant elle se sentait presque impatiente à l’idée de pouvoir sortir de la ville. On la privait de sa liberté, ou s’en privait-elle toute seule ? Elle ne se voyait pas tenter de quitter la ville alors que des gardes sombrages et leur lieutenant avait le regard braqué vers son Académie. Qu’un mage sorte, fort bien : mais qui ne dit pas que l’Archimage n’irait en fin de compte pas dans les ruines de l’autre côté de la crète, mais plutôt rejoindre Solitude ? Aucune garantie. Aucune sortie.

La jeune femme remontait vers ses appartements après avoir longuement discuté de la situation avec ses mages référents et son Maître en Magie. Ils étaient relativement tous d’accord, du moins pour le moment. Elle craignait que si les choses dégénèrent – et elle est persuadée que ça finira par dégénérer – tous ses mages ne soient pas d’accord. Les Nordiques étaient peu nombreux au sein de l’Académie, mais il ne fallait pas les négliger et puis... N’importe qui était susceptible de céder face à la pression. L’Académie était neutre ; pourquoi ne pouvait-on pas le comprendre ? Etait-elle obligée de s’exiler à Blancherive pour qu’on les laisse tranquille ? Voilà aussi pourquoi elle ne partait pas : sa présence entre ces pierres, forte, palpable, imposait la neutralité. Son départ pourrait peut-être précipiter l’enter de l’Académie dans une guerre civile qui n’est pas la sienne. Elle n’était pas Sombrage, de toutes manières, ces derniers étaient connus pour leur racisme et... Elle faisait techniquement parti de la race qu’il voulait précisément combattre. Mais elle n’était pas pro-légion non plus, d’autant plus qu’elle avait totalement tourné le dos au Thalmor. Si un jour on lui avait dit qu’elle se retrouverait face à une telle situation, elle ne l’aurait peut-être pas cru – et ces rumeurs de dragons, oppressante, qui la suivait jusqu’en rêve !

C’était une de ces journées particulièrement harassantes qui, une fois montée dans ses appartements, appelaient au calme et au repos. Et au chocolat chaud. C’est pourquoi elle avait mis une petite marmite sur le feu pour faire chauffer un peu de lait, tout en consultant ses dernières notes, consignant dans un livre vierge de nouvelles notes pour une nouvelle journée de siège ; elle le faisait chaque soir, consciencieusement, depuis qu’elle avait appris qu’une partie de l’armée d’Ulfric marchait vers Fortdhiver. L’elfe aux cheveux blancs comme la neige qui tombait au-dehors et recouvrait tout de son manteau terrible fut tirer de son occupation par son Familier qui se relevait soudainement pour trottiner vers une fenêtre qui n’était pas accessible à sa vue, du côté de son petit salon. L’Archimage posa un point final dans ses écritures du jour, sans plus s’en soucier puisque l’attitude d’Elyon n’inspirait pas la méfiance, jusqu’à ce que... Cette voix ? Elle se leva de sa chaise pour rejoindre rapidement son loup, et...

« Wyn ? »

C’était bien lui. Mort de froid, ou presque, trempé en tous cas et... Dans ses appartements. Arrivé par sa fenêtre, de toute évidence, tandis qu’Elyon cherchait déjà des caresses du museau – ce qui aurait pu déplaire à Erissare si elle ne connaissait pas si bien le jeune homme et son père. Loin de se formaliser du fait qu’il soit entré chez elle de manière incongrue (qu’est-ce qui ne l’était pas, en ces temps troublés ?), elle accourut plutôt vers lui en attrapant une grosse fourrure pour la poser sur ses épaules.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? Ne me dis pas que tu as vraiment escaladé les falaises, le mur et que tu as fait tout ce que cela impliquait pour arriver jusqu’ici par cette fenêtre ?... C’est inconsidéré, qu’est-ce que j’aurai dit à ton père si tu étais mort ! » Elle secoua la tête en allant lui chercher des vêtements : « Tu peux te changer, si tu veux. J’étais en train de faire chauffer le lait pour du chocolat chaud... Tu me diras ce qui t’amène ici, après, tête de moineau. »

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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Ven 15 Déc - 22:04



Let's give a lot of fucks together
Erissare & Wyn

Wyn esquissa un sourire maladroit, harassé et … un peu méfiant au loup qui venait s’approcher du bas de sa tunique où fondaient quelques flocons, jusqu’à former une flaque au sol. Il connaissait le familier qu’Erissare ne rendait jamais à l’Oblivion. Il tendit pourtant sa main au loup, le cœur de sa paume exposée jusqu’à sentir la truffe de l’être magique effleurer celle-ci avec douceur. Il connaissait l’invocation depuis plusieurs années maintenant, assez pour l’avoir amadouée autant que sa maîtresse – et si Wyn n’était particulièrement friand des animaux en général, il avait toujours une certaine tendresse pour les conjurations, même celles consistant en trois mètres de blocs de pierres et de glace. Il grattait le dessous de son museau, plus calme et paisible qu’auparavant, jusqu’à ce Erissare ne les rejoigne. Wyn se permit un sourire en coin, son humeur s’allégeant en voyant la jeune elfe – ou bien est-ce un début de fièvre et le contre-coup du changement de température qui lui rendait la tête légère. « - Avez-vous beaucoup d’autres visiteurs qui grimpent par la fenêtre ? » C’était étrange d’entendre sa voix prononcer la malice, un peu érodée par le manque de pratique – les salutations d’usage au cocher, et un repas dans une taverne sur les chemins étaient les seuls mots prononcés cette semaine – les bavardages n’étaient jamais son truc, encore moins dernièrement.

Wyn suivit l’archimage comme un caneton sa mère, disparaissant presque sous les fourrures – sa dignité de mage était portée disparue, en tous cas. Il se laissa pourtant houspiller sans rien dire, réduit au silence par les soins de l’elfe – et par le tremblement de ses dents qui s’entrechoquaient sans qu’il puisse rien n’y faire. Sa jambe gauche, son moignon lui faisait de nouveau mal s’il s’y appuyait de trop, alors que l’enchantement ne s’était pas encore dissipé. Yildun allait le tuer – si Erissare ne le faisait pas avant pour le gronder de sa tête de moineau. Wyn s’était docilement glissé dans la chambre d’Erissare, loin du feu et des regards pour s’asseoir sur un fauteuil et lutter pour délacer ses bottes de ses doigts tremblants et bleuis de froid. « - Personne ne m’a jamais traité de tête de moineau de toute ma vie. » gronde-t-il doucement, sans indignation ni véritable protestation. Il avait une excellente mémoire, et la tête sur les épaules. Il se força à ôter sa cape et son pantalon de même pour passer au plus vite le pantalon sec que lui avait donné son… ancienne professeur. Une bonne chose qu’ils s’étaient rapprochés au fur à et mesure que Wyn mûrissait et grandissait, ou la situation aurait été hautement embarrassante. Il gardait ses robes, plus ou moins sèches, mais le tissu sec sur le bas de son corps et les fourrures permettaient déjà de calmer la sensation de froidure saisissante. Il referma le passant de sa ceinture et rabattit à nouveau sa robe sur ses fesses, avant de se décider à sortir.

Les chocolats chauds de l’archimage étaient célèbres dans le milieu des bons élèves de l’académie et un sourire doux revint aux lèvres de Wyn, malgré la tension de son visage sous les assauts du froid. Il s’appuya contre le mur, ses bottes dégoulinantes à la main le temps de certifier du ton calme et serein d’un esprit de contradiction acéré. « -J’ai vraiment escaladé les falaises, le mur, et tout ce que cela impliqué, pour arriver jusqu’ici par cette fenêtre. »  Il détestait le son discordant de ses pas – droite, pied nu humide et totalement silencieux, gauche, le claquement de l’acier dwemer sur la pierre. Il avait retrouvé son aisance botté, mais la discrétion n’était plus son fort pieds nus, mais il traversa vaillamment la pièce pour venir s’asseoir, comme si de rien n’était. Il tendit ses doigts vers le feu, prêt à les y plonger s’il le fallait pour calmer le tremblement qui s’étendait de ses doigts à tout son corps, tétanisant ses muscles. « - Les soldats au pied de l’académie ? » répliqua-t-il avec un léger ahurissement – il aurait aimé rire, mais le camp si proche de Fortdhiver lui semblait la raison claire de sa venue – et encore plus de son détour, à cause duquel son cœur battait encore la chamade. Est-ce qu’il était le seul à les voir ? A s’en inquiéter ?  Il se passa sa main tremblante dans ses cheveux, glacés, et se força à demander tandis qu’il se lassait aller dans le fauteuil, jambes légèrement écartées.   «Comment va mon père ? » Si son regard était inquiet, sa voix ne tremblait au moins que de la tension de sa mâchoire crispée de froid.

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Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Sam 16 Déc - 0:49



Wyn & Erissare
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Qu’il trouve encore la force de faire un trait d’humour dans son état et après son effort – considérable et inconsidéré – était une bonne chose. Erissare esquissa elle-même un sourire en coin en lui mettant les fourrures sur les épaules, avant de répondre, taquine : « Oh, ton père, dans sa jeunesse... » Le regard malicieux et les lèvres relevées (elle devait avouée que le choc et la surprise passée, elle était tout même heureuse de le voir, surtout en ces temps de crises), l’Archimage laissa ensuite son ancien apprenti se diriger vers sa chambre avec une aisance qui donnait presque l’impression qu’il la connaissait par cœur (et pourtant, non) et le laissa se déshabiller pour enfiler des vêtements propre hors de sa vue. Elyon alla se coucher près du feu, même s’il n’était pas certain qu’il ressente la chaleur des flammes, tandis que sa maîtresse sortait le lait du feu pour en verser un peu dans deux bols en fer, avant d’y laisser fondre un bon morceau de chocolat. Si elle entend les marmonnements du jeune Ysciele, elle ne relève pas, se concentrant sur sa tâche.

Elle ne relève les yeux que lorsqu’il reparaît dans la pièce, peut-être plus attiré par le bruit qu’il fait en marchant que par sa silhouette, d’abord. Intriguée, son regard ne peut que s’attarder sur la jambe de fer qui remplace la chaire du côté gauche. Son sourcil s’arque légèrement, tandis qu’elle prend les deux bols pour les poser sur une petite table installée devant la cheminée. « Apparemment, tu n’as pas fait que ça, mais tu n’as pas réussi toutes tes péripéties aussi bien que ton ascension jusque ici... Je me trompe ? » Son regard lourd de sens voulait presque dire « si tu t’étais spécialisé, tu n’en serais peut-être pas là », mais d’un autre côté, peut-être ne serait-il pas là tout court. Elle ne fit pourtant aucun autre commentaire, essayant de ne pas avoir trop l’air de le détailler alors qu’il marchait vers le feu ; elle attrapa plutôt deux cuillères pour remuer doucement le chocolat comme une mère poule, en attendant que Wyn vienne près du feu se réchauffer un peu. Elle n’a malheureusement pas le temps de revenir sur ce sujet qu’il pose une autre question ; plus embarrassante, qui fait soupirer l’elfe :

« Oui... La guerre civile qui tente de nous engloutir plus férocement que ne l’a fait le Grand Ravage. » Wyn n’avait pas connu le Grand Ravage. Evidemment. Comment aurait-il pu ? Il n’était qu’un poussin, à ses yeux – d’autant plus vrai qu’elle connaissait son père, qu’elle l’avait presque vu grandir, et vu mûrir et progresser – ou s’obstiner à ne pas se spécialiser. Un peu comme Valgeir, il restait un enfant à ses yeux d’elfes de près de deux siècles. « Ulfric a décidé d’assiéger la ville, pour tenter de... Nous faire gagner sa cause. Tu connais la politique de l’Académie ; justement pas de politique ici. » Elle soupira une nouvelle fois en portant sa tasse à ses lèvres, soufflant délicatement dessus avant d’en prendre une gorgée. « Je ne compte pas céder, ce n’est pas notre guerre. J’ai juste peur qu’aucun de nous deux ne reviennent sur notre position, et que ça dégénère... Et je doute que Valgeir ait un réel poids dans la balance, le pauvre, quoi qu’il semble me soutenir. »

Elle secoue la tête, s’enfonçant dans le fauteuil qu’elle occupait. Les soldats Sombrages ; elle venait justement de passer une grande partie de la journée à débattre sur ce point. A étudier la situation, les différentes issues possibles, à en conclure encore et toujours une seule et même chose : ils ne devaient pas prendre partie. Leur communauté était hétéroclites, certains préférait certainement les idéaux Sombrages et les autres les Impériaux, mais ils ne devaient pas lié leurs force pour soutenir l’un des deux camp. Encore, et toujours, ce n’était pas leur combat, et elle aimerait bien qu’un jour Ulfric (et Tullius, quand il réagira, car il réagira certainement) le comprenne et respecte tout simplement le choix de l’Académie : qu’ils-se-démerdent !

« Ton père va bien, oui. Il doit être en train de manger, ou de se reposer. Nous avons passé une longue après-midi a... Discuter des Sombrages installés au-dehors, avec les autres référents. »

Pensif, elle avait perdu son regard dans les flammes, et fini par le relever vers Wyn, l’observant, cherchant à capter son regard. Elle n’est pas certaine, pourtant, de ce qu’elle voit, de ce qu’elle doit penser. L’apprenti fougueux et borné, obstiné, était devenu ce mage de cour... Avec une jambe en moins et – était-ce le feu qui perturbait sa vue ? Elle se pencha légèrement en avant, posant ses coudes sur ses genoux, curieuse. Intriguée. Tout l’intriguait chez ce jeune homme qu’elle retrouvait et qui lui semblait à la fois si semblable et différent de celui qu’elle avait côtoyé :

« Regarde-moi, Wyn ? »

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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Mar 19 Déc - 17:07



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Erissare & Wyn
Têtu comme une mule ou courageux, voilà ce qu’il faut au moins être pour ignorer le regard ( inquiet, maternel, ou plein de jugement retenu, patiné par le temps et l’habitude d’avoir raison ? ) de l’archimage qu’il sent posé sur lui, qui le brûlerait s’il n’était pas aussi transi. Naturellement, Wyn est agacé, il voudrait hausser les épaules, lui dire de laisser tomber, que ce n’est pas ses affaires - d’être aussi rustre et malpoli qu’il l’est parfois ( souvent ) lorsqu’on cherche à se mêler de ses affaires et savoir ce qui se trouve derrière les portes de métal de ses quartiers. Mais il s’agit de l’archimage; son aînée, sa supérieure, une de ses anciennes mentors, et une amie de son père. Le respect, l’habitude et la sensation d’être un adolescent mouillé pris en flagrant délit de bêtise l’emporte. Qu’importe son âge et statut pour un humain. ”- Est-ce que je te demande ce que faisait là mon père dans sa jeunesse, hm ?” rectifie Wyn avec une grimace - il n’avait pas… il n’avait pas échoué. S’il y avait bien une chose que Wyn pensait lorsqu’il fixait sa petite assistante, envoyée par Erissare ici présente, c’était que l’échec n’était qu’une des nombreuses façons d’apprendre. Il avait réussi à créer une prothèse valable, digne des travaux dwemers que lui avait fourni Hermaeus - cela valait bien perdre une jambe. Et puis, elle ne repousserait plus, elle lui manquait à peine, malgré l’effet dévastateur du froid sur le moignon et les soins de Yildun. Il refusait de s’y arrêter et de se laisser arrêter par cela.

La guerre civile. Malgré lui, l’estomac de Wyn fit un léger salto dans le creux de son ventre - c’était un mot qu’il entendait à tout bout de champ, résonnant entre les murs de Markarth depuis qu’il avait franchi pour la première fois la porte de son laboratoire, soutenu par sa béquille. Dans une ville impériale, proche des Thalmors, qui avait eu son lot “de guerre civile” l’assassinat du haut-roi était à la fois le signal du pire… et pas si inquiétant de ça. A partir d’un certain nombre d’insurrections autochtones soutenues par des alliés dissimulés, on s’habitue. Jusqu’alors, Wyn s’inquiétait plutôt de la possibilité de devoir protéger son jarl d’un couteau parjure de qui pouvait bien s’asseoir sur le trône de Bordeciel - une chose à la fois.

L’académie était un autre problème et il oublia de fixer le feu et sa petite cuillère pour fixer Erissare, ses iris noirs assez écarquillés de choc pour cacher la couleur de ses yeux. D’un point de vue politique et stratégique, il pouvait suivre la ligne de pensée d’Ulfric - c’était une idée risquée, qui pouvait lui faire s’aliéner Valgeir ( peut-être pas le Jarl le plus important, néanmoins ) ou pire, l’Académie toute entière. Mais c’était toujours mieux que de se priver de cet atout, ou pire de le voir choisir l’Empire. Wyn s’entend murmurer férocement sans même réfléchir: “- L’académie ne peut s’engager dans la guerre civile. Nous sommes des érudits, des scientifiques, des chercheurs !” Il y avait bien sûr des combattants parmi eux, mais c’était ce qui avait adoucit l’adolescent rebelle qu’il était à son arrivée:  ils pouvaient pousser leurs expériences et recherches aussi loin qu’ils le voulaient, dans n’importe quelle direction, même inutile. L’Académie était le seul endroit où il avait le droit de s’intéresser à ce qu’il voulait. L’Académie était chez lui. Et se voir affilier à quelque chose d’autre… ”- Les étudiants…” Au moins sa famille allait bien et les doigts de Wyn desserrent un peu leur étreinte sur l’accoudoir du fauteuil. Il se laisse aller contre le dossier de son fauteuil, glissant un peu pour s’y avachir, le regard soucieux. “- Vous ne pouvez pas céder, vous… c’est impossible…” Il avait peur pour son père. Il avait peur pour ce tas de roches qu’il était venu à aimer. Il avait peur pour lui, pour Markarth, pour la guerre qui allait les toucher et auquel son jarl allait lui demander de participer. Mais l’académie perdant sa neutralité, c’était un symbole et un monde qui s’effondrait.

L’ordre, gentiment, posément donné, fut ignoré, superbement, et le regard de Wyn resta perdu dans les flammes. Sa gorge picota et il lutta contre le désir de gratter sa barbe, sa joue, ses yeux eux-mêmes. Se les arracher. Il savait à quoi il ressemblait, même à la lueur des flammes, et il n’en avait pas honte, pas vraiment. Une part de lui était fière - il avait vu un Daedra, avait attiré son attention, il avait survécu, envers et contre tout, il avait appris… mais il ignora la demande de l’archimage, et à la place, but une gorgée de son gorgée, cherchant une meilleure position sur son siège tandis qu’il cherchait une façon de changer de sujet sans attirer l’attention perspicace de l’elfe. Le mage se racla la gorge : ”- Nous essayons de nouvelles choses, avec Silfir...” Ce qui aurait pu être pire : sa mère, et son père, celui-ci étant classé juste après Erissare et en troisième position des regards à éviter - les deux femmes gagnaient la palme haut la main.

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Erissare Arquen
Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Dim 31 Déc - 12:29



Wyn & Erissare
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« Tu lui demandera toi-même, il sera ravi. » répondit-elle avec un sourire en coin. Pas certain que le père de Wyn ne comprenne exactement d’où vienne la question car – de ce qu’elle se souvenait – il n’était jamais passé par sa fenêtre. Il était certainement déjà venu dans ses appartements mais, contrairement à ce qu’elle avait pu laisser penser avec un très grand amusement, il n’était jamais venu dans son lit. Pas qu’elle n’aurait pas dit non, cela dit : l’Archimage n’avait pas la jambe légère (n’allons pas jusque-là), mais elle aimait profiter des plaisirs simples de la vie. Elle évitait juste d’en profiter avec ses mages, pour des raisons pratiques qu’on pouvait aisément deviner ; préférant tout de même garder sa réputation intacte au sein de l’Académie, elle n’avait aucun souci à faire abstinence... Donc non, elle n’avait pas couché avec le père de Wyn : mais le laisser croire qu’elle l’avait fait, ça, c’était un peu amusant.

Les yeux écarquillés du jeune mage, choqué, se posèrent sur sa supérieure lorsqu’elle expliqua succinctement pourquoi il y avait tant de soldats autour de Fortdhiver, pourquoi la ville avait doublée – voire triplée – sa population. Il fallait s’y attendre. Elle n’avait pas prévu ça ; elle aurait dû. L’elfe n’avait qu’à peine eu le temps de rentrer de Solitude, du Festivale de l’Ancienne Vie – suivie de celui de la Nouvelle Vie. Elle reprit une gorgée de sa boisson chaude lorsqu’elle entendit Wyn grogner, lui arrachant un léger soupire tandis qu’elle répondait : « Je le sais bien. Pourquoi crois-tu qu’ils soient toujours dehors... Et moi, bloquée ici ? » Elyon se redressa sur ses pattes, avatar de son agitation intérieure. L’ombre qui passait un instant dans son regard – pouvait-il lui donner des leçons sur la situation actuelle de l’Académie ? – dénotait un peu de son léger agacement. « Je sais ce que je dois faire, Wyn. Je ne compte pas céder. Mais tu dois comprendre que le monde n’est pas tout blanc, ou tout noir, et que la politique est beaucoup plus compliqué que juste dire : ‘‘non, je ne veux pas’’. Et si les Sombrages se mettent à menacer la population ? Mes apprentis ? ». Son regard s’était assombri, faisait ressortir tout le côté hautain et inquiétant de son sang altmer. Elle soupira en prenant son front dans sa main, secouant la tête. « Pardonne moi, je sais que ce n’est que de l’inquiétude. Nous le sommes tous, et surtout ici. J’essaie de gérer ça au mieux, pour le moment, mais qui sait ce que peux nous réserver le futur... Aucun des camps ne me conviendrait de toute manière, tu le sais bien : les Sombrages sont trop extrémistes et racistes, et la Légion est sous le joug du Thalmor. Je comprends les motivations sombrages à vouloir récupérer leur liberté de culte, mais je vois également l’équilibre précaire de la paix, maintenu avec prudence par la Légion... » Elle fit un mouvement de la main ; « Mais ne parlons plus de ça... ».

Il y avait en effet, de son point de vue, bien plus intéressant : à savoir, Wyn. Sa jambe. Les étranges éclats qu’elle avait cru apercevoir dans ses yeux. Elle devinait plus qu’elle n’osait le croire, mais Erissare n’était pas idiote... D’autant plus que son attitude fuyante n’allait pas dans le sens du mage de Markarth. Elle tiqua, néanmoins, à sa réponse. « Vous testez de nouvelles choses – les Daedras ? ». Ses paupières se plissèrent, jugeant sévèrement son ancien élève. « C’est lequel ? Azura – non, pas trop ton style, celui-là, je me trompe ?... Hum... Hermaeus Mora ? » L’elfe se renfonça dans son siège, l’air de rien. Elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise, au contraire, en fait. Son regard glissa sur le loup d’Oblivion qui s’agitait un peu, tournant en rond dans la pièce, venait parfois frotter son museau contre le bras de la mage ; et elle finit par avouer, sur le ton de la confidence : « J’y ai pensé, moi aussi. » mais elle n’avait pas cédé.

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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Dim 31 Déc - 19:22


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Erissare & Wyn
Wyn n’était pas particulièrement orgueilleux de nature, mais il fallait admettre que depuis qu’il était parti de l’académie, il croisait plutôt des néophytes que des philosophes. Il savait également que beaucoup de non-initiés ne pouvaient pas comprendre la neutralité de Fortdhiver – au risque de prendre les mages pour des intellectuels snobinards, et leurs priorités comme une indifférence hautaine pour les morts entassés au bas de la forteresse. Alors oui, s’emporter et s’indigner, tempêter comme tout, comme s’il savait mieux y faire qu’une elfe centenaire bien plus adroite que lui en magie, ayant vu les jarl lui succéder et périr … cela venait du cœur à défaut d’être rationnel. L’indépendance de l’académie lui tenait à cœur, l’académie lui tenait à cœur. C’était ce qui l’avait sauvé des souterrains de Markath et de finir avec une main coupée avant ses vingt-ans ; perdre sa jambe était après tout infiniment préférable. Et cela le poussait à parler avant de penser, le cœur serré de craintes.

Le mage se mordit l’intérieur de la joue, comme un gamin prit en faute. Les remontrances de l’archimage étaient toujours aussi cinglantes et douloureuses. Les brétons n’avaient pas les traits anguleux et hautains des véritables mers, et si Erissare pouvait bien être douce et tranquille, l’agacement transfigurait rapidement ses traits, rajoutant encore du piquant à ses mots. Les pommettes du métis cuisaient lentement à la chaleur du feu, mais rougirent brusquement sous le jugement de son aînée. Il avait eu tort, bien sûr, mais… comment résister aux scénarios catastrophes de ce revirement auquel aucun mage ne s’était attendu. Il s’accorde pour minute pour digérer sa honte et ce que lui disait Erissare et acquiesce d’une voix plus calme, plus mature aussi ; « - C’est pour cela que je suis venu vous trouver. » Wyn boit une gorgée de chocolat, et soupire légèrement, admettant sa jeunesse d’un ton tranquille. « - Je suis inquiet, c’est tout. Je n’ai encore jamais connu de tel bouleversement, ma Dame. » La fin de l’académie sonnait comme la fin du monde - il avait beau se vouer corps et âme à une civilisation aujourd’hui disparue, ou peut-être à cause de ça… Les turpitudes de la réalité, de la politique ne lui parvenaient que par les demandes, somme toute raisonnables et triviales, de son jarl. Etre soudain projeté dans la réalité et de devoir prendre parti, agir… ce n’est pas son truc. Wyn se passa la main dans les cheveux à nouveau, les débarrassant de la neige qui y fondait et congelait son crâne petit à petit. Il ne tenait pas à dire à voix haute qu’il ne pourrait rien faire pour soutenir l’académie si le conflit éclatait. Si d’un point de vue intellectuel, il refusait les barrières et les lois, il préférait de loin vivre dans l’Empire, et encore plus à Markath. Changer de sujet par contre, c’était passer d’un ogre à un troll.

Azura. Les commissures de ses lèvres se relevèrent irrésistiblement. Cela sonnait comme une sale blague. Dans sa jeunesse, son père s’était dressé en purificateur des morts, protecteurs des vivants. Mais ce n’était pas le délire de Wyn. Il se laissa glisser un peu plus dans son fauteuil, comme s’il fouillait le regard d’une mère courroucée. Pas du tout. Le poids se dissolvait dans sa poitrine. Il avait peut-être un peu honte, mais il ne fuyait que face au danger. Esquiver la conversation n’était pas de son genre et Wyn finit par remonter le regard vers elle et levait un peu le menton. Ils étaient des mages intelligents capables de discuter des pratiques interdites calmement. « - Hermaeus Mora. » acquiesça-t-il. L’implorer lui était venu naturellement.  Il referma les paupières, cachant au monde les marques que le prince avait apposé sur son âme. Il avait de la chance en soi – en fonction de la lumière les tentacules cuivrées se fondaient plus ou moins au blanc de ses yeux. Mais lorsqu’il plantait son regard dans quelqu’un, ce que l’homme franc et séduisant autant que caractériel faisait régulièrement… l’effet était dévastateur. « - Silfir n’a rien avoir avec ça. Je ne suis pas si irresponsable. » Une jambe étendue près du feu, la prothèse de métal se réchauffant délicatement sous les braises, Wyn s’étale un peu plus, boudeur alors qu’il grogne.

Il rouvre les paupières soudainement, éveillé à la conscience par la confession. Ses yeux cette fois parfaitement visiblement, alors que la lueur du feu y ajoutait presque des arabesques dorées lumineuses, dansant dans son regard. « - Aux princes daedriques ?» Il n’y croyait pas. Il avait peur de comprendre ce qu’elle veut dire. De voir l’archimage tomber du piédestal pour rejoindre le commun des mortels, terrifiés de mourir, prêt à faillir à chaque instant. Wyn se frotta la barbe, sous son menton avec une grimace. Maintenant que le ragnard était sorti du sac, autant assumer jusqu’au bout et pouvoir enfin vider le poids sur son âme. « - Je vous pensais plus sage… Je n’ai pas eu le choix. » Il l’aurait sans doute fait, un jour ou l’autre, il passait trop de temps à étudier les dwemers et les vieux ouvrages aux relents de morts et de sacrifices. Il était prêt à tout pour la « science » - ce n’était qu’une étape de plus vers les objectifs qu’il s’était fixé. Hermaeus avait presque semblé sauter sur une ouverture attendue depuis longtemps. Le pouce de Wyn vint frotter entre ses deux yeux et soupira doucement, écartant la migraine et le froid qui refusait de se dissiper autour de son front. « - C’était ça ou mourir. Mais… Cela me rend fou. Vous devriez savoir…avant. » de prendre une telle décision – cette fois, il était peut-être mieux placer pour parler, après tout. Les erreurs, c’était son rayon.

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Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Jeu 1 Fév - 15:10



Wyn & Erissare
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Erissare s’adoucit lorsque Wyn reprend la parole, moins emporté. Peut-être plus mature, aussi : cela était toujours intéressant de voir les hommes grandir, mûrir, et redevenir immature en si peu de temps. Et recommencer, encore. Les elfes n’avaient généralement pas ce souci, après des années d’expérience de la vie et, surtout, pour la plupart, cette arrogance et ce dédain, cette magnificence orgueilleuse qui ne leur permettait pas d’adopter le comporter d’un jeune elfe emporté. Pas s’ils voulaient rester crédible. Qui respecterait le Thalmor si ses ambassadeurs pouvaient se montrer calme et soudainement taper du pied ? L’elfe hocha doucement la tête lorsque le mage reprit la parole. « Et je peux comprendre, Wyn. Pardonne-moi, je suis un peu... Nerveuse, en ce moment. » Elle esquissa un sourire légèrement crispé pour accompagner ses paroles. Erissare ne voulait pas vraiment le rabrouer, il avait passé l’âge. Elle était juste parfois fatiguée d’avoir à s’entendre dire ce qu’elle devait faire. S’entendre plaindre, ou dire que la situation était difficile, qu’il était impensable que l’Académie prenne partie. Parfois, elle fatiguait.

C’est pour cela qu’elle préféra ramener la conversation à un sujet bien plus intéressant : Wyn lui-même. Et ses choix, peut-être un peu douteux. Un sourire plus sincère, et surtout amusé, étire alors les lèvres de l’Archimage. Hermaeus, évidemment, comment aurait-elle pu croire qu’il en ait choisi un autre ? Elle se pencha légèrement vers lui en secouant la tête : « Je ne dis pas que tu es irrespondable. Elle aurait pu vouloir, elle aussi... » Après tout, pourquoi pas ? Il aurait pu lui en parler, elle aurait pu y penser, l’envisager, céder. Réussir enfin à progresser en magie, grâce à l’aide de l’un de ces sombres seigneurs... Mais non, et Wyn semblait même outré qu’elle ait pu croire qu’il avait embarqué son apprenti là-dedans. Il lui restait de l’honneur, mais elle n’en doutait pas.

Erissare s’amuse de son expression lorsqu’il réalise la portée de la confession qu’elle vient de lui faire. L’Archimage pouffe un peu, secoue la tête, l’écoute dire qu’il la pensait plus sage. « Ne juge pas les personnes sur ce que tu ne sais pas, Wyn. Tu ne sais pas pourquoi j’ai pu y penser, à un moment de ma vie. Pas par jeu. » Elle le remet encore à sa place, peut-être, mais sa voix reste douce. Elle voulait lui montrer, en premier lieu, qu’on pouvait tous avoir des moments de faiblesses. Elle se sentait parfois si vieille, à côtoyer des « mortels », alors qu’elle ne l’était pas tant que ça pour ses confrères elfes. « Le Grand Ravage, ah, il a été terrible celui-là. Si l’ancien Archimage ne s’était pas sacrifié pour nous, je l’aurai sans doute fait à sa place. La mort de mon compagnon. » un sourire triste balaya son visage, mais elle passa rapidement à autre chose : « Et maintenant, le retour des dragons, et l’annonce d’une guerre civile en même temps ? Le siège de Fortdhiver et les Sombrages qui tentent de nous forcer la main ? Oui, il m’est arrivé de douter, plusieurs fois. Mais comme tu le vois, je n’ai toujours pas cédé. »

Erissare esquissa un sourire, et glissa une main dans la fourrure de son loup de l’Oblivion. Si douce qu’elle semblait irréelle, comme un coup de vent. Peut-être était-ce bien le cas. « Mais assez parlé de moi. Dis-moi plutôt en quelles circonstances tu as failli mourir, et comment faire appelle à Hermaeus t’as sauvé ? »

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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Mer 7 Fév - 21:41


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Erissare & Wyn
La nervosité, Wyn pouvait la comprendre - elle pulsait par chacun de ses pores, à tout moment. D’un naturel sensible et perfectionniste, ce ne serait pas la première fois que le stressait l’emportait sur sa bonne volonté - depuis l’année précédente, le retour à ses sens, il passait son temps à fuir la sensation de danger et d’urgence sans nom qui lui collait aux basques. Comme un étau, guerre civile, sièges, dragons et devoirs, de cour pour lui, d’archimage pour elle, tout se resserrait autour d’eux pour les faire plonger, saturer. Peut-être était-ce cela qu’il était venu chercher dans l’antre de l’Archimage - le calme, une illusion d’un temps passé et intact, à défaut de solutions miracles et de réponses qu’il pouvait trouver seul. Wyn semblait calme, le front penché sur son étude, travaillant pour son jarl, diffusant son savoir avec un calme grave, mais quiconque le voyait hors de cet exercice, de cet art, connaissait son anxiété et ses émotions à fleur de peau. Erissare semblait toujours maîtresse d’elle-même, calme, rassurante, les années passant sans prise sur elle, pas plus que les soucis des étudiants. Ce n’était qu’une illusion, Wyn n’était plus un enfant et le savait pas, mais peut-être, avec une certain égoïsme avait-il voulu s’en imprégner un peu, la prendre pour modèle.

”- C’est triché.” Les lèvres pincées, Wyn secoue la tête. Peut-être qu’un aedra pourrait résoudre les problèmes de son apprenti.e - ce ne serait pas le premier mage a prié et manoeuvrer pour obtenir du pouvoir, il le savait. C’était un murmure constant dans les dortoirs de l’académie lorsque les échéances de fin de cycle s’accumulaient. Mais c’était triché. Wyn respectait le travail, l’ardeur et l’intelligence. Il appréciait son apprenti.e pour son obstination - céder tout ce qu’il possédait pour de la magie au bout des doigts, et Wyn devrait lui claquer la porte de métal juste devant son nez, hors de sa vue. De plus, il pouvait bien damner son âme,  corrompre son esprit jusqu’à la lisière de la folie, il n’amènerait pas son assistante avec lui. il refusait et sa mâchoire se serra un instant. Peut-être qu’au début, il n’avait pas fait exprès de lui donner des ordres, mais depuis, il s’en portait garant - protecteur contre les explosions magiques et contre les princes daedriques. Autant qu’il le pouvait, c’est à dire très peu.

Le grand ravage… étrange comme il pouvait d’un mot, d’un seul, convoqué de l’oubli une civilisation qui avait péri pour son orgueil et dont tout le monde n’avait cure, qui n’existait plus que par des ruines muettes… Et un désastre aussi récent lui semblait si loin, si facile à effacer de son esprit. Wyn relève des yeux plus inquiets vers son aînée. Ce n’était pas sa place, bien sûr, mais un instant, son expression se fait attristé par les paroles échappées de ses lèvres. Perdre un archimage, une académie, voir le sol céder sous ses pieds… l’homme qu’on aimait… Wyn détourna les yeux et les plongea vers le feu, chassant cette pensée, accusant son empathie, et la compassion qu’il éprouvait envers une érudite qu’il espérait un jour appeler amie.

Wyn soupire doucement, enfoncé dans son siège et malgré lui, les mots passent ses lèvres, sincères. ”- Je ne sais pas si je dois envier votre force, ou non…” Sa sagesse, sa force à résister à la tentation de la facilité, de les sauver tous d’un sacrifice oublié. Il ne l’avait pas eu - et il devrait envier Erissare, mais pourtant, il ne parvient pas à regretter. Si être sage, c’est se fermer des portes, eh bien il ne peut être raisonnable, ni responsable. Il préfère découvrir Apocrypha de ses propre yeux, et les peines encourues, et les terreurs nocturnes, plutôt que tout ignorer de cet endroit, et du savoir que Hermaeus lui envoyait chercher.

Un long moment de silence s’étend entre eux, et Wyn n’arrive pas à se forcer à reprendre la parole. Puis lentement il articule. ”- J’ai perdu ma jambe.”  La  détresse revient dans sa poitrine et il se redresse, gigote sur sa chaise, comme pour mieux respirer. Il avait encore du mal à la voir, sa jambe, son moignon, à accepter ce traumatisme fait à son coeur, et savoir que le jour où il retournerait à Aftland, il verrait son propre squelette exposé au sol. Il passe sa main dans sa barbe, pensivement, avant de recoller les morceaux et se racler la gorge. “- A Aftland, si mes recherches m’accordent le nom exact. Une ruine dwemer, un peu au sud d’ici. J’explorais, comme toujours seul et… je me suis fait surprendre, bêtement. Un piège.” Une erreur de débutant, dont il avait a réussi à avoir honte juste avant que la douleur ne lui coupe toute pensée. L’enthousiasme renaît en lui et ses yeux scintillent à la lumière du feu. ”- Et je l’ai vu, Hermaus Mora !” Il se tourne vers elle, mi horrifié, mi passionné, tandis qu’il explique lentement. ”- Jamais je n’aurais pu sortir de là seul..; et même si je l’étais ? Des jours de marche dans la neige ? Je ne suis que novice en soins… j’étais agonisant, je l’ai senti Erissare. Je me suis senti comme mort.” Et cela l’avait plus effrayé que l’apparition d’un prince daedrique au plafond d’une ruine abandonnée. Il n’avait pas honte de l’admettre. Et je l’ai vu, et je…J’étais là, puis Apocrypha me promettait son savoir, puis la douleur m’a submergé… et je me suis réveillé, sain et sauf, Yildun prenant soin de moi.”
Il se penche en avant pour remonter le pantalon jusqu’à son genou, le retroussant avec vivacité. Les rouages de métal, pistons de cuivre et prothèse dwemer sont en mouvement à la place de sa peau, semblant doués d’une vie propre. ”- Les livres, ma prothèse, ce que Hermaeus m’a offert…. je lui dois tant.” Revendication féroce. Il avale sa salive, et baisse les yeux, timidement. Troublé. ”- J’ai juste… peur ? Je pense. Je ne sais pas ce qu’il veut en échange. Et si  Yildun n’était que… et si Hermaeus Mora se jouait de moi ?” Question sans réponse qui hantait ses nuits, distordait ses pensées, lui ôtant une clarté d’esprit précieuse pour ses recherches.

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Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Dim 13 Mai - 20:12



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Un sourire doux s’étira sur les lèvres de l’Archimage lorsque Wyn lui annonça que c’était... Tricher. Oui, il n’avait pas tort, mais parfois, ce qu’on voulait sauver valait tous les sacrifices. Y compris le sacrifice de l’honnêteté et la conscience. Même si Erissare est d’accord avec son ancien apprenti sur ce point : en matière d’étude, elle n’aurait jamais osé faire appel à une force extérieur pour lui donner la puissance qui lui manquait. Peut-être pensaient-ils ainsi parce qu’ils avaient la chance d’avoir cette puissance, cette facilité, cette aisance magique. Une chose que Bertil avait bien du mal à posséder – et ce souvenir arracha un nouveau sourire à l’elfe. Certaines choses changent, d’autre restes immuable : « J’espère que Bertil ne passera pas sa vie à courir après quelque chose qu’il ne parviendra pas à avoir. Je ne veux pas l’en dissuader, au contraire, sinon je ne l’aurai jamais envoyé à toi. Je ne veux juste pas que sa vie se brise sur ses désillusions et ses déceptions. »

Elle lance sa main, comme si elle n’en avait cure mais, au fond, elle s’inquiétait de chacun de ses élèves, de chaque mage qui passait sa porte un jour et repartait. Evidemment, il y en avait certain que l’Archimage avait oublié, ceux qui n’étaient resté qu’en coup de vent, ne parvenant pas à se faire au climat de Fortdhiver ou à se conformer aux études, mais tous les autres... Comptait, avait compté pour elle. Comme une mère poule s’inquiétant de ses poussins... Et elle se doutait que, si ce n’était pas déjà le cas, Wyn prendrait bientôt son rôle de maître et protecteur à cœur. A sa manière. Les paroles qu’il lui adressa lui arrachèrent un nouveau sourire attendrie, et elle lui conseilla : « Ne m’envie pas. Nous sommes bien différent, et l’essentiel... L’essentiel c’est que tu ne regrettes pas. »

Les regrets étaient le pire des fardeaux. C’est ce à quoi elle pensait, tandis qu’un silence s’étirait entre eux. Pas réellement un silence pesant et gênant, juste... Un silence. Les silences, au sein de l’Académie, il y en avait des milliers, de ces silences sérieux, érudits, qui brisait le bruit et résonnait plus fort encore que le cri d’un dragon déchirant l’air. Et puis, comme elle attendait, Wyn reprit la parole. Une évidence ; il avait perdu sa jambe. Elle se garda bien de le lui faire remarquer. Un point de départ, peut-être ? Une constatation ? Elle lui offrit un sourire encourageant, le poussant à continuer. Ce qu’il ne tarda finalement pas à faire. Evidemment, Erissare est amusé par l’expression autant horrifiée que passionnée que prend Wyn. « Tu n’avais pas vraiment le choix. Dans une telle situation, tu avais le choix entre la mort et... » Elle haussa une épaule ; « Yildun ? Comment va-t-il ? » Elle marqua un arrêt, puis lança un regard acéré sur lui – avec un sourire en coin – à la manière d’une mère qui chercher à percer son fils à jour : « Est-ce que tous les deux, vous ?... »


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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Lun 28 Mai - 20:35


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Erissare & Wyn
Wyn regrettait beaucoup de choses, et il était effaré de voir la liste s’allonger sans cesse sous ses pieds, comme une faille gigantesque qui n’avait pas de fond. Il ne se souvenait pas de tant de remords, de regrets, dans l’avant de ce qui avait été sa vie. L’incident qui l’avait fait quitter définitivement son partenariat avec l’Académie, et auquel lui et Yvara avaient échappés de justesse, avait laissé sa première marque. Mais comme toutes les chutes, incidents, explosions et erreurs de parcours, cela n’avait pas laissé d’empreintes profondes dans son enthousiasme. Cela ne le tenait pas éveillé la nuit, contrairement à les bruissements silencieux des livres qui attendaient ses doigts et les appels languissants des ruines enterrées sous la neige.
Depuis qu’il avait été ramené presque littéralement de l’Oblivion, les détails et les erreurs revenaient à son esprit. Il avait des regrets, dus à l’inattention, dus à ses priorités et si maintenant Wyn en était conscient, ce savoir-là n’était pas toujours suffisant pour lui faire changer ses comportements à temps plein. Pas encore.  Cela, plus que l’amputation de son membre et la meurtrissure de sa chair, l’infection de son regard, montrait à l’archimage le changement opéré en lui. L’enfant arrivé à l’académie, le jeune adulte ( et à bien des égards un adolescent, lorsque son enthousiasme et sa malice prenaient le dessus sur la prudence et la maturité théorique ) parti de Fortdhiver avaient disparus. Ils avaient vieillis. Assez pour qu’il s’envisage avec une gravité sincère, maître et protecteur d’un homme à peine son cadet, pour qu’il observe songeur les flammes dans le silence entre eux, pour qu’il ait des cauchemars bien plus graves que se perdre dans des labyrinthes de pierre éternels et dénués de portes vers le savoir.

Mais son exaltation avait été ravivée et Wyn porte un regard transfiguré, un sourire en coin sur Erissare, tandis qu’il acquiesce avec flamme. « - Entre la mort et pire ? La mort retardée, une vie d’esclavage, la damnation dans l’Oblivion, dans un cercle précis d’Oblivion où je serais contraint à une éternité de marionnette et de d’enfermement. » Il reprend la pensée d’Erissare en vol, et malgré son sourire, il a en tête certaines images et sensations très précises. Presque graphiques. Hermaeus Mora n’est pas un daedra qui cachait les informations à ses serfs et Yildun n’avait pas eu d’égards pour les angoisses de son patient pour lui remettre les idées en place. Pourtant, un sourire grave flotte sur les lèvres de Wyn tandis qu’il assume : « - Je regrette certaines choses. Mais pas ça. »
Yildun est un mot qui déroute ses pensées, et son expression s’en ressent. Pourtant, elle reste indéfinissable, à mi-chemin entre le plaisir de penser à son ami, la surprise de l’inquiétude de Erissare, et autre chose qui à avoir autant avec les souvenirs de moignon infecté, de convalescence douloureuse que les rires qui pour une fois résonnaient dans son antre. Le trouble prévaut sur les traits du mage. « - Seul. » Cela lui tournait en tête, refusait de la lâcher. Il ne sait que dire d’autre, mais la solitude du prêtre lui sautait au visage. Lui qui s’était toujours vanté lui-même d’aimer être seul… c’était peut-être un demi mensonge, mensonge saisonnier – souvent, il aimait sa solitude, mais peut-être qu’il tentait de compenser quelque chose par son travail aussi. Le prêtre de Kynareth semblait confortable dans son isolement, dans la compagnie de sa chouette, il semblait en tirer sa force tranquille, justement pour pouvoir revenir auprès des autres, ce qui faisait tant défaut à Wyn. Mais…

Wyn se passe les deux mains dans ses cheveux, penchant un peu la tête en avant. La chaleur du feu inondait son crâne lui laissant la possibilité de peser ses mots. Il avait envie de chercher conseil auprès d’Erissare. Elle connaissait Yildun – peut-être mieux que lui et son attention si souvent défaillante. « - Je crois. Je crois qu’il... » Ce n’était pas à lui de dire ça non ? Ce qu’il avait cru lire dans son compagnon temporaire. Il soupire et se redresse, se calant dans son fauteuil, sa posture lasse et avachie, si différente de ce qu’il s’imposait en général en présence d’Erissare. « - Je ne sais pas. J’essaie de faire mieux qu’avant. » Il croise le regard de l’archimage avec une légère surprise – il écarquille légèrement les yeux, comme un enfant devant son premier sortilège. Son cœur lui fait mal, sans qu’il ne sache pourquoi, battant trop vite dans sa poitrine, et il bute sur les mots : « - De quoi ? » Il ne comprend pas – sincèrement. Est-ce que lui et Yildun ? Il ne joue pas les innocents, il n’a simplement pas figuré la relation qu’il le lie à Yildun ainsi. Il y a quelque chose, de fort entre eux. Et il ressent son absence depuis qu’il l’a laissé reprendre sa vie. Mais Wyn se figure qu’il ne s’agit que d’un passage dans sa vie, voué à être oublié, qu’il n’a pas d’autre relation avec Yildun que cette amitié fragile dont il espère être digne. Il poursuit, le visage pensif. « - Nous avons passé plusieurs mois ensembles, il s’est occupé de moi pendant ma convalescence. Il est bon. Et je… je ne sais pas. Il a réussi le tour de force de me faire réaliser que… je ne pourrais pas être aussi bon, et fort que lui, jamais , mais je n’étais pas complètement… infirme. J’ai réussi à le supporter, en général, ces derniers mois. » Reconnaît-il avec un sourire amusé, se moquant de lui-même – Erissare qui tente de l’aider à trouver des assistants, sait bien comme il peut être difficile, et forcément non, la cohabitation n’a pas été sans heurts. Ni envers Yildun, ni envers Bertil. Wyn ajoute plus bas, se mordillant la lèvre inférieure. «- Je lui dois beaucoup, et je ne sais quoi en faire. Lui envoyer un objet enchanté me semble… rustre. »

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Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Lun 4 Juin - 15:22



Wyn & Erissare
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Erissare reconnait bien Wyn et son enthousiasme. Même s’il a changé, mûrit, vieillit, il y a des choses qui restaient les mêmes ; plus ou moins les mêmes. Cet appétit de savoir et cet amour pour les ruines Dwemer en faisait partie. L’Archimage secoue la tête avec un sourire en l’entendant énumérer ce qu’elle n’avait pas dit. Au moins, il connaissait les risques, les désavantages, la malédiction. Et malgré ça, il acceptait sans regretter. Bien ; elle ne savait pas si elle approuvait mais, au moins, elle n’avait pas de soucis à se faire de se côté. Pas de désillusion, pas de paniques subites au cœur de la nuit lorsqu’il réaliserait... Il savait déjà. C’était le principal, certainement, et elle trempa les lèvres dans son breuvage en s’autorisant un léger sourire, un peu plus détendue. Ne rajoutait pas de soucis à la pile déjà conséquente qu’elle peut avoir, surtout avec Fortdhiver assiégé.

Wyn lui semblait las, et fatiguée. Ce qu’elle ne pouvait pas lui reprocher, après avoir escaladé sa tour, après avoir fait un long voyage, après avoir perdu une jambe... Et tout le reste. Bordeciel semblait malade et, à cet instant précis, les rivages de l’Archipel d’Automne lui manquait plus que n’importe quel autre jour. Quoi qu’avec la gangrène Thalmor... Elle soupire. Soupire que Wyn aurait finalement tout aussi bien pu prendre pour lui, alors qu’elle lui demandait s’il y avait quelque chose entre Yildun et lui. Elle hésite à être plus franche, mais sa retenue l’en empêche – même si, coincée dans sa tour, elle ne serait pas contre un peu de potins... En particulier s’ils concernent d’anciens élèves. Un nouveau sourire fend rapidement ses lèvres pour que le mage n’ai pas trop l’impression que son souffle lui soit destiné ; « Je vois... Tu as eu de la chance. Et lui aussi, si je comprends bien. »

Erissare lui lance un regard taquin, avant de reposer sa tasse vide. « En effet, un objet enchanté me semble un peu... Rustre. » approuva-t-elle en reprenant ses mots. Et puis, elle se lance, avec un petit sourire en coin, le coude appuyé sur l’accoudoir et légèrement penchée vers Wyn ; « Tu pourrais lui offrir un verre. Un rendez-vous galant. Vous iriez bien ensemble. » Le froid ? L’isolement ? On n’avait décidément pas l’habitude de voir l’Archimage transformer l’Académie en agence matrimoniale mais parfois, il fallait bien s’amuser un peu. « D’ailleurs, je te laisse pas repartir d’ici tout de suite. Déjà parce qu’il est bien trop tard et que tu es épuisé – il va falloir que je demande un lit... Et ensuite parce que vu ton état, il va falloir que tu te reposes un peu avant de partir. Et j’y veillerais scrupuleusement. »

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Wyn Ysciele
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Dim 10 Juin - 12:41


Let's give a lot of fucks together
Erissare & Wyn

Ce n’était pas difficile de parler de ces moments traumatisants découvrait Wyn. Un autre que lui en serait surpris. Il avait vécu ce qu’il espérait être l’évènement qui ferait le plus violence à son essence et à sa chair de toute son existence. L’érudit en retirait, passé le choc amer et l’angoisse qui lui revenait par vagues inexorables, une curiosité renouvelée. Son infirmité repoussante, il l’avait transformée en machinerie complexe et merveilleuse, et la frénésie de la recherche écartait bien les douleurs et la laideur. Les soins d’Yildun faisaient monter le rouge à ses joues. La honte était prégnante dans son esprit : Yildun l’avait vu au plus bas, dans un état de dénuement et de faiblesse dont même sa propre mère, ou son cher père n’avaient pas idées.  Il avait pleuré face à lui, sangloté, hurlé. Il avait été un fardeau et s’était laissé faire avec un soulagement qu’il n’assumait toujours pas. Et pourtant, il se retrouvait, la poitrine vibrante, les mots tombant de ses lèvres comme s’ils voulaient s’enfuir, à en parler à l’archimage de Bordeciel. Les mots lui échappaient comme ses pensées refusaient de lui obéir, refusaient même d’obéir parfois à Hermaus Mora, et s’égaraient du côté du prêtre. Inconsciemment, peut-être que Wyn espérait qu’elle se montre moins taquine et lucide, impitoyable que sa propre mère.

Un échec critique, un de plus à sa liste. Sa poitrine se gonfle d’air et l’homme se redresse machinalement, pesant sa chance. Il avait eu de la chance, mais son allégresse de trompe-la-mort est prise de cours. Un rendez-vous galant ? Lui, et Yildun tel un couple ? Son imagination fertile ne parvient pas à mettre les pièces du puzzle ensemble, leurs fronts l’un contre l’autre dans une alcôve de taverne, les tatouages de l’un entrecroisant les traits sur la peau de l’autre, bras dessus bras dessous. Il ne sait même pas ce qu’avoir l’air bien ensemble signifie. Ou être ensemble, et un instant l’érudit reste perplexe devant l’énigme que lui présente si simplement Erissare. Il entrouvre la bouche, sans parvenir à trouver quoi dire, l’expression de la confusion l’emportant sur ses traits, et il la regarde comme si elle lui avait annoncé que la nécromancie ne méritait pas d’être explorer et que les dwemers étaient une vaste conspiration thalmor. « - Je… je ne fais pas ça, archimage. Il secoue la tête et avale sa salive, se reprenant progressivement pour expliciter avec la même candeur et évidence que la proposition de son aînée.  « - Rendez-vous, galants, relations et… cela ne m’intéresse pas. » conclut-il avec un sourire en coin, presque charmeur. Jouant le jeu pour éviter de se retrouver sur un terrain qu’il ne maîtrisait pas. Il détestait ça. Mais il n’avait pas le temps, et ne l’avait jamais eu. Parfois, le manque atroce de la chaleur de bras autour de son corps le réveillait au milieu de la nuit, mais même lorsque Berich lui envoyait des chairs des deux sexes, l’érudit les renvoyait avec un soupire la plupart du temps. Sans réfléchir. Il n’avait pas le temps. Et Hermaeus y veillerait, il le sentait dans ses tripes.  

Il étire et replie sa prothèse, comme pour en essayer la souplesse des mécanismes. Son visage s’assombrit quelque peu. Il ne veut être un fardeau pour personne, un poids ni un devoir pour quiconque. Il se débrouillait assez bien seul dans son souterrain, seul avec ses livres, son araignée, ses manies et son assistant. Il ne voulait de l’aide de personne – paradoxe qui allait mal de paire avec son besoin d’attention et de contact, son côté affamé de compagnie. Il ne relève pas la mention d’un lit offert – bientôt, grandirait dans son ventre l’angoisse de revenir dans les dortoirs de son adolescence, homme adulte et infirme. Mais pour l’instant…il ne peut pas rentrer. L’enchantement sur sa jambe commence à s’évaporer, et les mécanismes de métal se font moins souples dans ces mouvements, tirant sur les muscles de ses cuisses avec violence. « - Aurais-tu encore quelques livres d’enchantement que je n’aurais pas lu ? »  Il avait bien tenté de mettre la patte sur tout ce qu’il pouvait durant ces années passées ici et il n’était pas un médiocre enchanteur. Loin de là. Mais les voyages et mouvements épuisaient ses gemmes, et le mouvement perpétuel de l’araignée qu’il conservait dans son laboratoire restait un secret que les dwemers ne lui divulguaient pas. Le mage se mord la lèvre, repliant sa jambe pour se mettre debout – la raideur de sa jambe, il en a pris l’habitude et s’appuie un instant sur le mur de la cheminée pour se stabiliser avant de prendre le chemin vers le lit et le réconfort du sommeil, la jambe raide.

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Erissare Arquen
Erissare Arquen
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Sujet: Re: 1. Let's give a lot of fucks together | Erissare & Wyn Sam 28 Juil - 15:02



Wyn & Erissare
Let's give a lot of fucks together !


« Oh. » Elle qui s’imaginait déjà être invitée à un mariage n’avait pas pu retenir sa déception. Oh, Wyn ne donnait pas dans les rendez-vous galants. Et, « oups », elle n’aurait peut-être pas dû lâcher ça comme ça. Son sourire en coin, charmeur, sonnait faux aux yeux d’Erissare, mais peut-être était-ce uniquement parce qu’elle avait espéré autre chose. L’Altmer retrouva néanmoins rapidement son sourire ; elle ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour ça. Si ? Non. Elle-même n’était pas (n’était plus) intéressée par ce genre de relation. Il lui arrivait encore de penser à l’homme pour qui son cœur avait un jour battu, et qui – comme elle aurait dû s’y attendre – était parti pour Sovngard bien avant qu’elle-même ne s’approche de sa propre mort.

Alors qu’elle l’observe, elle aurait presque pu comprendre et suivre le fil de ses pensées. Ce n’est malheureusement pas un don qui lui est offert, et Erissare se contente, sans vraiment s’en rendre compte, de faire le parallèle entre le jeune apprenti qu’elle a connu, et le Sorcier de la Cours de Markarth qu’il est aujourd’hui. Le chemin qu’il a parcouru, les épreuves qu’il a traversé, les choix qu’il a fait. Pour le meilleur, et pour le pire. En fait, Wyn était certainement déjà marié – mais marié à ses études, à ses Dwemers, à sa soif de connaissance. Il avait bien changé mais, au fond, il restait le même. Sur certain point.

L’Archimage sourit en se relevant à son tour, récupérant la vaisselle vide pour aller la déposer dans une bassine près de la porte. « Tu as déjà lu la plupart des livres, mais on a dû en recevoir d’autres depuis que tu es parti. » annonce-t-elle en s’adossant doucement contre le mur pour mieux le détailler. L’Académie se faisait toujours un honneur à posséder les derniers livres probant sur tous les sujets qui touchait à la magie. C’était, en quelque sort, essentiel pour maintenir le niveau... Et les nouveaux ouvrages ne se comptaient pas par centaines, ce qui les rendaient d’autant plus précieux. « Je t’apporterai ça, si tu veux. » finit-elle par dire doucement, avec un sourire doux. Elle avait beau tenter de rester de marbre et ne montrer aucun sentiment, Erissare devait bien avouer une chose. Un peu comme bergère attentionnée, elle aimait quand elle voyait ses agneaux rentrer à la bergerie... Même si ce n’était guère pour s’y attarder.

HRP.
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