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Frothar
Frothar
Général de la garde
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Sujet: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Sam 13 Jan - 19:40
“Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” -
Confucius


Date du rp Primétoile 4E 201
Partenaire Attheia Wavrick
Climat, météo, saison, heure Temps clément, ciel bleu, malgré le froid d'une matinée d'hiver - qui va en s'insentifiant plus on gravit les marches.





Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Frothar avait quitté Blancherive la veille, en compagnie de cette femme nommée Attheia. Il ne la connaissait ni de Talos ni de Dibella, mais elle avait débarqué en ville en cherchant à recruter des combattants pour chasser et tuer des Dragons, et ça n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En premier lieu parce que Frothar n’aurait pas apprécier de voir ses hommes déserter alors qu’il pouvait en avoir besoin à Blancherive pour les mêmes raisons, et ensuite... Parce qu’il était lui-même fortement intéressé, bien malgré lui. Il savait, il savait que ces histoires de dragons et d’Helgen brûlé par la colère de l’un d’entre eux, le plus puissant, le plus terrifiant, n’étaient pas – justement – que des histoires. Voilà des semaines qu’il guettait le ciel avec attention, faisant parfois glousser ses hommes parce qu’il ne voyait jamais rien, parce qu’encore beaucoup trop de personnes n’y croyaient pas, ne croyaient pas les pauvres et rares survivants du drame. Parce qu’ils étaient beaucoup trop accaparés par la guerre civile qui tombaient au même moment, ou par leur petite routine bien tranquille... Qui partiraient peut-être en fumé s’ils n’y prenaient pas assez garde. Alors, le frère du Jarl avait invité cette femme à Fort-Dragon, l’avait écouté avec attention, s’était proposé pour l’accompagner jusqu’au Haut Hrothgar lorsqu’elle avait émis le souhait d’effectuer le pèlerinage jusqu’à la demeure des Grises Barbes – chose qu’il n’avait lui-même pas fait depuis un long moment.

Quand elle avait été prête à partir, avec l’accord évident de Dagny, ils s’étaient mis en selle et s’étaient dirigés vers Fort-Ivar, où ils avaient passé la nuit, le général préférant être reposé et en pleine forme pour entamer l’ascension des 7000 marches qui les mèneraient au sommet des Gorges du Monde. Et c’est avec regret que le jeune homme avait, le matin même, laissé Ysgr à l’auberge, donnant milles recommandations au palefrenier sur comment s’occuper de la monture du frère du Jarl – et on évitait de discuter ses ordres. Frothar avait également laissé Herulf à sa sœur avec un pincement au cœur, mais il ne voulait pas risquer d’épuiser son compagnon durant la montée, ni le laisser derrière eux parce qu’il ne pourrait plus grimper une marche de plus – et encore moins porter un chien musculeux d’approximativement 30kg sur... De nombreux mètres d’ascension. Après avoir flatter une dernière fois l’encolure de son destrier, Frothar revint vers Attheia. Il la jaugea un instant, plus pour s’assurer qu’elle était prête à gravir les 7000 marches, et vérifia une dernière fois le contenu de son sac ; des provisions, de l’eau – son épée à son côté et son arc en bandoulière. Il avait laissé son bouclier à regret, ne désirant pas se surcharger.

« Si vous vous sentez prête, Madame, alors nous pouvons y aller. C’est un longue ascension qui nous attend, et si vous avez besoin d’un peu de repos de temps à autre, n’hésitez pas à m’arrêter ; j’en ferai de même. Quoi que si vous n’êtes jamais venu par ici, dix stèles ont été dressées sur le chemin, qui peuvent marquer une courte pause et bon moyen de s’instruire. »

Frothar lui adressa un sourire ; quoi que l’idée d’affronter cet escalier l’excitait nettement moins que celle de combattre un troll, il se sentait lui-même attiré vers le Haut Hrothgar sans réellement savoir pourquoi. Et il ne disait pas non à une parenthèse dans ses fonctions de général de garde pour quelques jours : qui plus est, en charmante compagnie qui croyait au retour des dragons (et pour cause). « Peut-être me direz-vous en chemin pourquoi exactement vous souhaitez rencontrer ces vénérables Grises-Barbes ? » fit-il en l’invitant à se diriger vers le pont traversant la Rivière Blanche et aux premières marches vers leur but.

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Attheia Wavrick
Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Dim 14 Jan - 21:08

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres


Attheia finit de refermer les sacoches de sa monture d’un geste brusque, espérant que son arbalète serait en sécurité sur sa selle. Comme son destrier, volé aux caisses de la Légion et qui avait passé des mois durs avec elle. Elle ôta la selle et ses sacoches pour les confier au palefrenier de Fort-Ivar, qui avait également promis d’empêcher quiconque de tirer à vue sur le faucon dressé de l’ancienne noble impériale, se rapetissant sous le regard noir de l'impériale en armes.  Elle ne se faisait pas tant de souci pour lui, pas ici. Et la tâche qui les attendait, 7000 mètres plus haut était un autre sacrifice, un autre sacerdoce.
Elle avait eu l’oreille de Fort-Dragon, peut-être plus que ce qu’on pourrait s’attendre – n’était-elle pas, après tout, personne ? Personne avec des propos insensés, qui parlaient de dragons et de les combattre coûte que coûte, de faire front en dépit des problèmes politiques qui semblaient bien plus pressants que les bêtes mythiques. Une guerrière surgit des routes avec un cheval crasseux – mais son équipement et sa posture sous-entendaient clairement qu’elle n’avait rien de la première gueuse venue, et qu’elle savait de quoi elle parlait. Elle connaissait les combats. Frothar avait proposé de l’accompagner au temple des cimes, mais s’il ne l’avait pas voulu elle aurait été seule – l’esprit d’Attheia ne s’arrêtait jamais aux hésitations et aux détours, pragmatique et limpide, elle ne voyait que le point d’arrivée, et les difficultés n’étaient considérées que le temps d’y trouver les solutions et de se préparer de manière cohérente au voyage.  Elle ne s’était jamais rendue au haut Hrothgar – elle savait que son père, oui, dans sa jeunesse, mais ce n’était pas ainsi qu’elle avait été élevé, et cette constatation amère la brûlait maintenant. Les archives des Lames étaient détruites, et l’Empire ne leur serait d’aucune utilité : les vieux sages enfermés là-haut, détenteurs du Thu’um lui semblaient la suite logique de son voyage et de son désir de réunir des combattants aptes à tuer des dragons. Les épées ne pourraient pas tout.

Elle ressortit de l’écurie en ajustant sur son dos son épée et son bouclier. S’immobilisant sur le seuil, l’impérial releva les yeux vers les sommets – d’ici ils ne semblaient pas si haut, mais elle n’était pas stupide au point de le croire et entreprit de calmement relever les pans de sa jupe pour les coincer dans sa ceinture de cuir. Elle portait un pantalon de cuir et des bottes solides, hautes en dessous, et n’avait pas la moindre intention de trébucher sur sa tenue comme une demoiselle en détresse. Elle arqua un sourcil amusé envers l’inquiétude chevaleresse de son compagnon, et le défi claironna dans sa voix. « - Continuez à l’espérer. » Elle ne demanderait nulle pause, elle le savait avec une tranquillité  née d’un caractère de cochon.  Elle réajusta la chaude cape de fourrure sur ses épaules, inspirant profondément – elle n’avait aucune résistance au froid, étrangère en ce pays, et ne comptait pas revenir sur sa parole.

Elle se mit en marche d’un pas calme, à larges enjambées, cheminant avec Frothar sur le pont de pierre, les lèvres pincées dans une moue déterminée.  « - Quand êtes-vous venu la première fois ? Vous êtes déjà venu, n’est-ce pas ? » Elle lui lança un regard curieux, légèrement circonspect – pourquoi venir ? pourquoi venir si ce n’’était pour obtenir toutes les réponses à ses questions. « - Sont-ils aussi passifs et immuables qu’on le dit ? Elle préférait se préparer mentalement, le plus dur viendrait une fois arrivés au sommet. Ils traversent le pont, et Attheia ne laisse pas voir la moindre grimace alors qu’ils franchissent la première marche, malgré sa taille plus réduite que la carrure du nordique à côté. Elle secoue la tête, puis acquiesce, pour elle-même, féroce, ne doutant de rien.  « - Je veux obtenir leur aide et leur savoir. »
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Frothar
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Mar 23 Jan - 12:13



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Un sourire amusé s’étira sur les lèvres du général à la réponse d’Attheia. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il s’était presque attendu à ce genre de réplique de sa part. Peut-être était-ce à cause de sa posture, de l’attitude qu’elle dégageait – des quelques heures passé en sa compagnie qui lui avait permis de cerner quel genre de personnage était l’ancienne légionnaire. Toujours est-il qu’il espérait vraiment qu’elle plaisante : monter les sept milles marches d’une seule traite lui semblait être quelque chose de beaucoup trop ambitieux. Il espérait que ni l’égo de la dame, ni le sien, ne les empêcherait de faire les pauses nécessaires à leur survie, car il n’osait imaginer leur état en arrivant devant les grises barbes. Rampant comme des vers, comme les simples mortels qu’ils étaient, se démenant pour leur survie tandis que les Vénérables restaient dans leur sanctuaire. Frothar ne critiquait pas, il avait bien trop de respect pour les Grises-Barbes pour ça : il constatait juste.

En tous cas, il ne pouvait pas lui reprocher sa détermination. Elle semblait presque être l’incarnation de cet état d’esprit tandis qu’elle avançait à grandes enjambées, les lèvres pincées, regard franc. La jeune femme allait en avoir besoin pour monter jusqu’au sommet, mais il ne comptait pas casser son opiniâtreté et sa persévérance, pas dès les premières marches. Restons optimistes. Ils étaient tout à fait capables de monter jusqu’en haut, de nombreuses l’ont déjà fait, de nombreuses personnes le faisaient, et de nombreuses personnes le feraient encore. Aucun souci. Et puis, il fallait accepter les défis et la difficulté, dans la vie. « La première fois ? Je devais avoir une dizaine d’années, avec notre père, ma sœur et mon frère. Ca a été très long et laborieux mais... Le Jarl voulait présenter sa descendance aux Grises-Barbes. » un léger sourire s’étira sur ses lèvres : « Je me souviens avoir été très fier qu’ils me portent une attention toute particulière. Peut-être était-ce parce que j’étais le seul véritable héritier mâle de Balgruuf : si c’est le cas, ils se sont trompés dans leurs faveurs. » Il haussa une épaule. Peut-être était-ce pour ça que, par la suite, il avait tant cru qu’il pourrait devenir Jarl, tant désiré cette place et s’être persuadé qu’il finirait par l’avoir.

Le blondin releva la tête vers le sommet, prenant quelques secondes pour en admirer la hauteur, et continua : « Une seconde fois, à ma majorité, avec quelques Compagnons. Une ascension autrement plus intéressante... Autrement plus physique, aussi. » Il grimaça légèrement à se souvenir mais, là aussi, il avait été fier d’avoir pu participer et d’avoir réussi cette aventure en compagnie des meilleurs. « Mais la vue, de là-haut, vaut largement le détour. Par temps dégagé, on peut apercevoir Solitude, l’Académie et même Vendeaume... » il hocha la tête en silence, formel, espérant que ça soit encore le cas. Il se perdit un instant dans sa contemplation, avant de rapidement reprendre le fil de la conversation. « A peu près, oui... Pour autant que je me souvienne, ils ne sont pas beaucoup à parler. Ils se conservent pour leur art, je suppose... Ils semblent... Figés dans le temps, au-dessus de nous. Au-dessus de tout, en fait. Mais vous verrez bien. »

A son tour de lui lancer un regard en coin tandis qu’ils franchissent les premières marches. Elle l’étonne, mais elle semble en étonner plus d’un. S’il enjambe facilement les hautes marches, elle est plus petite, et Frothar se doute qu’elle fatiguera plus vite, à moins d’avoir une excellente endurance. Il se doute également qu’elle ne le lui dira pas, lorsque se sera le cas, et cette pensée lui arrache un léger sourire amusé. « Vous avez de grandes ambitions, j’espère qu’ils sauront vous satisfaire. C’est contre les Dragons, n’est-ce pas ? » il posait la question, mais ne doutait pas réellement de la réponse. Après tout, c’était pour ça qu’elle était venue à Blancherive, pourquoi est-ce que son désir de franchir sept mille mètres de hauteur servirait un but différent ?

Ils grimpèrent plusieurs marches, plusieurs mètres, avant d’arriver au premier autel. Frothar s’autorisa une pause, pas vraiment pour déjà se reposer, plus pour lui permettre de jeter un coup d’œil aux pierres gravées qui constituait, après tout, le vrai pèlerinage. « L’histoire du monde, et de l’extinction des dragons... » annonça-t-il solennellement. « C’est ce qui constitue réellement le pèlerinage. On risque de croiser quelques personnes se recueillant, d’ailleurs... Et possiblement quelques prédateurs. Nous n’en manquons malheureusement pas, dans ces montages. »

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Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Mar 23 Jan - 20:45

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres

Attheia a toujours quelque chose à prouver, et en général, elle y parvient avec une aisance qui ne fait que renforcer sa détermination - obstination si facilement prise pour de l’orgueil mal placé. Rien ne lui a jamais sourit, mais elle a toujours réussi à changer la donne. Rien n’échappe à sa lame et à son regard incendiaire … tant que les dragons sont hors de l’occasion. Elle n’a que peu de raisons de douter, alors que ses cuisses sont musclées par les heures de monte et d’entraînement sans relâche. L’impériale a consicence que sa jambe gauche finira par céder sous elle, mais… non elle refuse d’y penser, alors que le ciel est encore blanc, sans nuages ni neige pour les assaillir. A la place, elle prête à l’oreille à Frothar, curieuse, avide d’apprendre ce qui l’attendait au sommet. Plus elle aurait de cartes en main, moins elle serait en position de faiblesse, plus elle serait en position d’exiger et de négocier. Elle avait besoin des Grises-barbes. Elle arque un sourcil, sincèrement surprise par la présentation des faits. “- Ceci est la pensée d’un enfant.” Juge-t-elle, se déconcentrant un instant de leur escalade. Un enfant privilégié, bien sûr de lui, à l’ego reboosté par le jugement des vieux moines retirés de tout - dont au final, l’opinion n’a plus court dans le monde. Ils ne savent rien qui s’y passe, se tournent vers leur méditation intérieure sans se soucier des jarls et des guerres. Attheia respectait la tradition des nordiques, et une part d’elle-même les enviait de pouvoir se tourner vers le récipient vivant de leurs mythes, légendes et honneurs. De pouvoir toujours leurs légendes et héros, d’avoir un pèlerinage pour apprendre sur leurs origines, à être meilleurs. L’Empire et les Lames, leur grandeur était dissolues, et arpenter Cyrodiil en long et en larges n’apporterait rien de plus que des courbatures dans les cuisses. Aucun rêve.

Mais que Frothar puisse penser ça - une part d’elle était moqueuse, l’autre déçue. Mais elle préférait cataloguer cela au rang des rêves de petit garçon né avec une cuillère dans la bouche, plutôt que ce que pensait réellement l’homme à côté duquel elle cheminait. Marche après marche, sans ralentir, ni relever les yeux plus qu’un instant, par intermittence, guettant les problèmes qui pourraient survenir. La vue ne l’intéressait guère, car au-delà des soieries et des ors, son goût esthétique s’arrête aux ornements des boucliers. Bordeciel, elle ne l’a jamais considéré comme son monde, son pays. Son Empire. Ces villes, elle ne l’a parcouru qu’en armes et en tant qu’envahisseur, maintien de l’ordre forcé. Prête à mourir pour eux, pourtant, crient les affiches de propagande et ses discours enfiévrés d’hydromel roncenoir. Non, mourir pour elle-même, pour sa quête, sa revanche, son honneur, le sang dans ses veines. Pas pour ce peuple qu’elle connaît si peu, n’a jamais cherché à connaître, impériaux et nordiques tout ensembles. Un tic agacé passe sur le visage de la jeune femme. Au-dessus de nous. Des vieux, des hommes, et des aigris qui se pensaient au-dessus d’elle, assis sur leur postérieur velu toute la journée, tandis qu’elle se décarcassait à s’user les muscles et la voix, sans connaître de paix ou de vie personnelle.

“- Y a-t-il un autre danger menaçant Bordeciel tout entier, contre lequel les épées ne peuvent rien ?” Répond calmement Attheia, sur le ton de l’évidence. C’était pour les dragons. Le reste, elle pouvait s’en occuper seule, à ses yeux en tous cas. Elle reste silencieuse, marche après marche, économisant sa salive, son souffle avant d'acquiescer simplement, comme point final à la question posée par Frothar, après que son esprit semble s’être posé des questions, pour ne trouver qu’une réponse unanime, ferme bien que douce dans sa confirmation. “- Oui.”

Ils parviennent à un intermède dans les marches et curieuse, Attheia s’approche du piédestal. La guerrière ôte la neige de la pierre, lentement, pour observer les gravures et l’histoire qu’elle retrace. ”- Même s’ils refusent de m’aider, de descendre de leur piédestal…” Malgré elle, elle roule des yeux. Elle a le respect de la hiérarchie militaire, de la valeur et de l’honneur. Des Aedras plus que tout. Mais ne rien faire alors qu’on le pouvait, lui était intolérable. “-Au moins apprendrais-je plus sur les moyens de vaincre les dragons.”Elle se redressa et essuie ses mains, pleines de terre et neiges, du piédestal, des marches sur lesquelles elle s’est parfois appuyée, et elle inspire profondément. Ici, l’air est déjà plus froid, pur aussi, mais glacial dans ses bronches. Cela ne s’améliorerait pas pas et elle ajuste sa cape de manière à dissimuler le bas de son visage, remontant un pan avec une broche marquée du sigle impérial. Les nouvelles de Frothar ne la trouble pas alors qu’elle sent le poids de son armement dans son dos. “- Ce sera l’occasion de voir de quoi vous êtes fait, général.” Elle n’a plus le titre de questrice, mais son visage s’illumine à l’idée de se battre - autant pour se défendre, montrer ce dont elle capable, examiner son compagnon ( elle ne parvenait vraiment à cerner ses interlocuteurs qu’après les avoir vu se battre, ce qui n’aidait jamais à comprendre les civils, incompréhensibles et illogiques à ses yeux ) que pour se réchauffer dans la neige qui les entoure. Ils restent encore un instant sur le palier, avant de reprendre leur route, sans se concerter, avançant, dizaines de marche après dizaine de marches. L’effort commençait à tirer ses cuisses, mais elle était plus endurante que ça, au contraire, l’exercice lui faisait du bien pour l’instant. Il fallait se battre pour obtenir ce qu’on voulait et pour le mériter. Elle n’aurait guère aimer pouvoir entrer chez les Grise-barbes d’un claquement de doigts.

“- D’après vous. Parviendrons nous là-haut avant la nuit ?” Elle interroge avec pragmatisme, alors que les escaliers s’arrondissent lentement autour de la silhouette du mont. Sinon, il faudrait faire un camp à mi-chemin, plutôt que se risquer à une tempête nocturne près de hauteurs et rencontrer le silence des murs de la forteresse fermés aux visiteurs nocturnes. Elle avait l’habitude de mobiliser des troupes, mais ne pensait pas moins d’un seul duo sur les pentes d’une montagne. L’autel derrière eux a disparu à présent, et le vent siffle dans les sommets. Sous eux, le vide, le village déjà si petit et l’ancienne noble impériale tend la main vers les cieux pour récupérer un flocon solitaire qui s’éteint sur son gant de cuir. Si son compte est bon, ils ne devraient plus tarder à apercevoir le second fanion rouge, d’ici une cinquantaine de marches. “- Pourquoi m’avez vous accompagné, réellement ?” Elle a pris son temps pour poser cette question, 1900 marches et quelques autres. Sa voix se fait plus douce, plus sincère, attendant la vérité. Le général de la garde de Blancherive n’avait rien à faire par ces hauteurs, pas ces derniers mois. La part d’elle qui cache la malice son de sourire, celle qui a l’habitude de mener des hommes, et de manier les mots avec diplomatie jusqu’à ce qu’on fasse ce qu’elle veut se remémore ses propos, plus tôt. Quel meilleur moyen de transformer le petit garçon en héros, que d’abattre un dragon ?

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Frothar
Frothar
Général de la garde
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Ven 26 Jan - 14:32



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



La remarque d’Attheia lui arracha un léger rire qui résonna un instant dans l’air frais, assez tôt dans leur ascension pour qu’il n’ait pas à le regretter. Après plus de cinq mille marches, ses côtes en auraient certainement souffert. Elle avait raison, totalement raison. C’était les pensées d’un enfant de Jarl, encore un peu imbu de lui-même et admiratif de son père. Un enfant que le rêve de devenir comme mon géniteur avait longtemps hanté, et n’avait pas encore totalement quitté. « Oh oui, celle d’un enfant un peu idiot et encore bien naïf. » approuva-t-il en hochant légèrement la tête. Ils économisaient cependant tout deux leur parole, la plupart du temps. Le pèlerinage, l’ascension vers le Haut Hrothgar n’était pas un exercice propice à la conversation, encore moins à la rigolade. Lorsqu’il lui posa finalement la question de savoir si c’était contre les Dragons, sa réponse lui tira un sourire. Heureusement que les épées n’étaient pas totalement inutiles contre ces bêtes venues du ciel... Il fallait surtout qu’elles viennent à portée des lames, en fait. « Je ne sais pas s’ils vont nous avancer beaucoup. Mais qui ne tente rien n’a rien, j’espère que vous ne serez pas déçue du voyage. »

Il restait légèrement sceptique – la magie, la Voix, toutes ces choses n’étaient pas de son ressort, il laissait tout ce mysticisme à Nelkir, Yildun, Lancerion, ou n’importe qui d’autre maîtrisant un minimum la magie. Les armes, c’étaient ça son truc. Les armes, les chevaux, et les hommes – quoi qu’il serait insultant de le résumer à ces trois seules choses. Frothar hocha légèrement la tête à ses paroles, ayant presque envie de tomber sur un ours dans la minute pour lui montrer qu’il n’était pas qu’un vantard, qu’il y avait de la vérité dans ses paroles, dans ses actions... Mais croiser un ours ne serait certainement pas la chose la plus judicieuse qui puisse leur arriver, actuellement. A la question de la jeune femme, Frothar relève la tête vers le sommet, un instant pensif : « Oui, nous devrions y être avant la tombée de la nuit. Heureusement, il n’y a aucun endroit où dormir jusqu’à arriver en haut, sinon... »

Encore heureux que les Grises-Barbes ne ferment pas leurs portes. Est-ce de la bienveillance, de l’inconscience, ou une marque de leur détachement qui tendrait encore à prouver que les vénérables se pensaient au-dessus du reste. Mais qui voudrait s’en prendre à eux, enfermé à des milliers de kilomètres d’altitudes, reclus du monde et source d’un savoir quasiment disparu ? Pas Ulfric, qui les respectait trop. Pas la Légion, qui devait les respecter tout autant – pas le Thalmor, sauf s’ils voulaient réellement déclencher une guerre, qu’elle soit civile ou interraciale. Il retint un soupire pour lui-même, continuant lentement mais sûrement leur ascension jusqu’à finir par apercevoir le second autel – et, encore une fois, il marqua une légère pause pour lui permettre de lire si elle le voulait, pour se remémorer les inscriptions d’un léger coup d’œil, pour réfléchir à sa réponse. « Parce qu’il faut bien que quelques personnes prennent cette menace au sérieux. Tout le monde semble tant être préoccupé par la guerre qui se dessine ou par... Leur propre nombril qu’ils prête bien trop peu de crédit aux dragons. » il hésita un instant, reprenant leur escalade avant d’ajouter : « Et puis, Blancherive est en grande partie composé de bois. On ne peut pas rester caché dans nos forteresses de pierres comme à Solitude ou à Vendeaume, à préparer nos guerres, en attendant que le feu du dragon se calme. Nous n’avons pas cette chance, ni nous, ni aucun des villages autour. »

Il soupir légèrement, puis économisa son souffle. Marche après marche, il sentait ses muscles qui se crispaient lentement mais sûrement. Il savait qu’une fois la moitié du chemin parcouru, il ne serait plus aussi à l’aise sur cet imposant escalier. Ils étaient quasiment arrivés à la quatrième stèle, après ne s’être arrêté qu’un instant sur la troisième, devant laquelle un pèlerin se recueillait, lorsqu’il arrêta soudainement Attheia, le bras tendu devant elle, un doigt devant ses lèvres. Le général ramena doucement son bras contre lui, vers la garde de son épée... « Des loups ! » lança-t-il alors en dégainant. L’homme bondit vers la plateforme accueillant l’autel pour éviter d’avoir à reculer ou glisser sur les marches, stabilisant ses jambes pour mieux balancer son épée. Ils étaient quatre, maigres, certainement affamés par l’hiver et guettant leur prochain repas ; Frothar lança un regard entendu à Attheia, avant de s’occuper des canidés qui l’avait pris – lui – pour cible. Elle avait pouvoir voir de quoi il était fait.

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Attheia Wavrick
Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Ven 26 Jan - 17:54

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres



Quoi qu’il se passe là-haut, Attheia était certaine de ne pas être déçue de l’escalade. Un mélange de détermination et de l’incapacité crasse à se faire des faux espoirs. Des informations si ce n’était que cela pourraient toujours l’aider. Au pire se serait-elle prouver qu’elle, impériale, valait autant que les enfants de nordiques qui avaient gravis par milliers ses marches jusqu’à leur temple, quelques soient les ravales de vent qui menaçaient de les faire chavirer dans le vide. Ce n’était pas une mince à faire malgré son entraînement et son endurance.
Plus que les marches sous ses pas et la pente abrupte pourtant, Attheia sentait le froid tétaniser ses muscles petit à petit en se glissant sous les fourrures et cuirs dont elle était vêtue. Ses gants de cuir n’étaient pas si épais pour tenir la cadence jusqu’au sommet, et ses pommettes brûleraient, peau à vif menacée d’engelure entre son objectif et sa raison. Elle était résistante aux coups et aux meurtrissures, aux combats et à la guerre. Elle s’était faite au climat de Bordeciel où elle vivait depuis l’enfance – mais chaque fois qu’elle relevait les yeux vers les sommets enneigés, taches blanches dans un ciel ivoirin la combattante serrait les dents pour les empêcher de s’entrechoquer. Elle aurait froid, c’était le cas de le dire.
Peut-être était-ce le début d’un rituel de 7000 mètres – faire un arrêt à chaque palier, elle qui s’agenouille pour observer avec curiosité les inscriptions de l’autel, ses gants usés ôtant la neige, et son regard se faisant pendant une brève seconde, plus doux et pensif. Une illusion dissimulée par les mèches de ses cheveux s’échappaient de sa cape pour voler dans l’air trop vif, et les ombres des fourrures encadrant son visage pâle.

Pourtant, lorsqu’elle reprend la parole et se redresse d’un seul mouvement, sa voix s’est faite froide, impossible à satisfaire ou à attendrir, celle du commandant de légion face à une stratégie impensable ou aux larmes d’un bleu, du vétéran qui sait que cette idée est naïve, et que en guerre, il y a des piles de morts dans tous les coins.  « - Les pierres ne suffisent pas. » Les épées ne suffisent pas, la vaillance d’une légion ne suffit pas. Elle sait manier l’épée et le bouclier, presser un destrier entre ses jambes jusqu’à ce qu’il cède sous ses jambes, mais elle est lucide et les armes ne suffisent pas. Sinon, elle n’aurait pas besoin de gravir ces marches millénaires unes à unes.
Le constat glacial manquait de cœur à première vue, pourtant c’était exactement ce que la jeune femme avait besoin pour terminer l’ascension la tête haute. L’aiguillon de la honte qui transforme la défaite en désir de vengeance et de victoire infatigable.

La brune resta un instant immobile sur les marches, tandis que son compagnon s’avançait vers les loups. Pas une question de couardise, mais elle prend le temps de retrouver une bouffée d’air stable, et de poser la main sur la garde de son épée avant de le suivre sur le large palier. Son épée pèse un poids réconfortant dans sa main, et son bouclier revint à son bras avant l’assaut d’un des loups échaudés par Frothar, qui choisissent une autre cible, dents affamées en avant. Ses dents griffent à peine le bouclier qui le projette en arrière, le temps que d’une fente la légionnaire plonge son épée en avant dans le flanc de l’autre loup. Presque aussitôt, elle se retire derrière son bouclier, tournant lentement sur elle-même sans décaler ses pieds d’un centimètre pivotant au ralenti pour garer sa garde couverte au fure et à mesure des cercles et plongées en avant du dernier prédateur. La neige verglacée par les siècles sans fonte l’empêchait d’être aussi agile qu’elle le désirait, mais l’acier du bouclier à son bras suffisait à couvrir son côté jusqu’à ce qu’elle attende le dernier moment pour retirer son bouclier entre elle et la bête et l’embrocher sur sa lame. Un pas en arrière et elle repose enfin son regard vers son partenaire, a priori vivant.  Une lueur appréciatrice passe dans ses yeux et le coin de son sourire, imperceptible, et elle hoche la tête en guise de salutation muette. Pas mal, soldat. Cela n’avait rien d’un dragon, et étalés dans la neige ensanglantée, le poil agités par le souffle du vent, on voyait soudain le poil rêche et les côtes saillantes des victimes des deux guerriers.

« - Nous avons eu de la chance. » commente Attheia d'un ton neutre – si les loups avaient surgis plus haut, ou alors qu'ils passaient des marches abîmées, la donne aurait changé, et pas en leur faveur. L’incident a ramené la vie dans ses veines, et la chaleur à ses joues, malgré son souffle plus saccadé. La guerrière donne un léger coup à son épée pour en faire tomber le sang le long de la rainure, négligemment, avant de l’essuyer pour de bon sur un des pans de ses jupes redescendu de sa ceinture pour l’occasion. Son regard glisse sur Frothar comme s'ils avaient pris du retard, et que son ardeur s'était à nouveau embrasée – elle reprend leur marche, et le changement de rythme a fait du bien à ses foulées et ses cuisses aussi musclées endolories. Elle garde le silence et son souffle jusqu'aux 4000 mètres, et après que ses doigts aient effleurés l'autel, comme pour la chance Attheia croise le regard du nordique à ses côtés, s'accordant un instant avant de reprendre la montée.

« - Il y a nous.» Parce qu'il faut bien quelqu'un pour croire aux dragons et se battre alors que le monde les prend pour des enfants trop crédules. Contre le reste du monde, contre un dragon, peut-être contre plusieurs – Attheia avait beau prêté l’oreille, elle ne savait toujours pas avec certitude combien, comment, les créatures étaient revenues à la vie. Pas un seul. Ce ne serait que trop facile à détruire, et selon les anciens manuscrits, une réelle guerre s’était autrefois menée en Bordeciel. Alduin, s’il était conforme aux vieilles descriptions, n’était que le leader à l’intelligence retorse et aux envies tyranniques d’un peuple draconique oublié.   « - Vous avez raison. » Le vent qui est de plus froid et violent à fait tomber sa capuche sur ses épaules, et Attheia secoue la tête pour dégager les flocons qui forment une chape froide sur le dessus de son crâne. Mais l'effort de remettre sans cesse sa cape sur son visage ne vaut pas le coup – les marches deviennent de plus en plus raides, sollicitant l'effort de leurs doigts sur la roche. Il a raison – elle parle d'être là avec elle, de s position, de son envie de défendre Blancherive et de prendre les armes. Ce goût héroïque, elle a l'intention de le flatter chez le général, pour l'amener à l'accompagner dans son entreprise insensée. Il a raison – la montée est dure, mais ça elle refuse même de le penser. Alors qu'elle a le souffle court et les jambes en feu, le dos en compote de son équipement et ses lèvres sont plus gercées à chaque instant. Mais ils avancent et c'est la seule chose qui compte, elle refuse de gâcher des larmes qui gèleront sur ses joues.
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Frothar
Frothar
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Lun 29 Jan - 22:27



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Combattre les loups a au moins la décence de le réveiller un peu, de le sortir de cette torpeur et de cette sorte de léthargie qui s’emparait doucement de son esprit au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du sommet, dans de long silence parfois entrecoupé de quelques paroles. Le minimum nécessaire, pour ne pas s’épuiser, pour ne pas se tuer à la tâche : garder et gérer son souffle, sa respiration, chacun de ses muscles. L’adrénaline courait à nouveau en lui lorsqu’il acheva son dernier prédateur. Il rend son sourire à Attheia – elle voulait voir de quel bois il était fait ? Ce n’était que des loups, mais elle en avait eu un aperçu. Le général de la garde essuya sa lame sur la fourrure de l’un des canidés avant de la remettre dans son fourreau et d’entreprendre de déplacer les cadavres vers les bois d’où ils étaient apparus – alors vivants. « En effet. Je n’aurai pas aimé avoir à me battre au milieu des marches, mais quand on a pas le choix... » Il haussa une épaule. Ce ne serait pas la première fois qu’il aurait à se battre dans des endroits fort peu propices à ce genre d’activité. Il avait déjà perdu des hommes.

Son cœur et ses poumons ne le remercient pas, mais son esprit s’est rallumé. Il hoche légèrement la tête lorsqu’elle lui répond qu’il y a eux. Mais juste eux deux, ce n’est pas suffisant, tout comme des pierres ne suffisent pas, et ils en sont certainement conscient tous les deux. Il garde sa salive, car cela ne vaut pas la peine d’être énoncé. D’autant plus qu’au fil de leur ascension, le vent se montre de plus en plus mordant. Attheia semble avoir abandonné l’idée de garder sa capuche sur ta tête, et Frothar se contente de mettre sa main en visière : le temps se gâte, il en est conscient. Adieu la vue magnifique sur Bordeciel, à moins que le temps ne soit plus dégagé le lendemain matin. Il y croyait peu, mais pourquoi pas. Le général espérait juste ne pas être bloqué chez les Grises-Barbes durant trop de temps...

La neige se fit soudainement plus violente, plus dru. Ils venaient d’arriver à la dernière stèle avant le Haut Hrothgar, et ils y marquèrent leur habituelle pause. Pourtant, Frothar s’inquiétait : la visibilitée de plus en plus réduite, le vent de plus en plus violent, la neige de plus en plus épaisse. Il resserra les pans de ses vêtements contre lui, et posa une main sur l’épaule de la jeune femme : « Une tempête de neige approche. » Il releva son regard vers le sommet et l’imposant bâtisse dont il ne pouvait plus que deviner les formes fantomatiques. « Nous ne sommes plus très loin. Nous pourrions certainement atteindre les portes avant que le plus gros de la tempête de nous tombe dessus, mais je ne voudrais pas que l’on risque de glisser. » En même temps, il serait plus sage d’être à l’abri lorsque la tempête ferait rage, de toute sa terrible puissance. Il baissa les yeux vers Attheia. « Qu’est-ce que vous préférez ? »

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Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Mar 30 Jan - 18:03

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres


Les flocons de neige qui virevoltent dans les airs est un spectacle saisissant. Saisissant au sens de : transi. Saisissant de froid. Attheia reste un instant immobile, le visage blême levé vers les cieux. De là où ils étaient, il était impossible de voir le sommet enneigé, les murs du temple pourtant proche, pas plus que les premières marches de cet étage, ou la descente opaque qui les attendait dans leur dos. La stratège en elle ne pouvait pas ignorer le mauvais pressentiment qui naissait sur sa peau – mener un combat ici, dans ces conditions serait la pire chose qu’elle aurait à faire de sa carrière de questrice – d’ancienne questrice. Un dragon pouvait bien les guetter au prochain tournant qu’ils ne le verraient pas arriver. Il n’aurait sans doute pas beaucoup à se fatiguer non plus, si son feu ne les atteignait pas, le froid les aurait. La tempête qui se levait était splendide, mais aussi un rappel que l’immensité de Bordeciel était sauvage, dangereuse, imprévisible comme son peuple et que les Warvick n’étaient que des étrangers en ces plaines enneigées qui leur voulait du mal. La neige, Attheia s’y était habituée, comme aux longs hivers froids et aux manœuvres militaires par temps de neige – une tempête à cette altitude, à l’air raréfié et au froid mordant, par beau de temps… c’était autre chose. Elle ne sentait plus ses doigts sous ses gants de cuir, et tremblait comme elle l’avait fait face à Alduin, chaque pas plus douloureux alors que ses bottes s'enfonçaient dans la neige.

Elle bougea légèrement sa tête vers son compagnon, sans dévier réellement son regard de ce qui les attendait. Attentive pourtant à ses conseils et remarques. 1000 mètres. 1000 marches. Ce qui avait été une marche plaisante en bas de la montagne serait périlleux cette fois-ci. C’était un péril possiblement mortel qui les attendait sur la route – mais Attheia comptait se dresser face au réveil des dragons, ou pire face à une assemblée de Grises-barbes passives et séniles. Les périls consistaient sa subsistance et ce qui l’incitait à se lever tous les matins. C’était l’éclair d’un péril insurmontable qui l’avait jeté à bas de son courage, à Helgen. Mais elle refusait de s’effondrer à nouveau, malgré la peur qui naissait sous la neige. Elle n’était pas à son aise ici, ce n’était pas un champ de bataille, et elle endurait mal ce froid glacial, ces conditions météorologiques. « - Ne soyez pas idiot. » Pour se faire entendre par-delà le bruit du vent, elle vociférait et un instant, son regard sembla effrayé, avant que ses cheveux ne soient ramenés devant ses traits par le vent à nouveau. Elle secoua la tête, comme si cela suffisait. Continuait était risqué. Mais ils n’avaient guère d’abri sur ce palier, exposé aux vents. Il faudrait affronter la tempête – au moins finiraient-ils à l’abri s’ils parvenaient au temple. Rester ici... elle tenait guère à périr congelée de froid contre le général de la garde, sans gloire ni honneur, ni même un combat inégal où mourir les armes à la main. « - On continue. »

Elle se remit en marche, ralentie par le vent et les flocons qui venaient mourir sur ses joues, plus nombreux à chaque pas. Se dépêcher pour battre la tempête de vitesse. Attheia sentait la neige glisser sous ses pas, le vent rompre son équilibre travaillé tant d’années sur l’arène d’entraînement. Elle et Frothar avançaient en file indienne, marchant au plus proche de la montagne pour pouvoir s’y appuyer, et éviter les faux-pas vers le vide, reconnaissants de cette face d’où le vent ne surgissait pas en fourbe. Quand l’avait-elle laissé prendre la tête de l’équipée de manière aussi marquée ? Une part profonde de la commandante était humiliée de se cacher ainsi derrière sa silhouette – elle menait, c’était sa quête, son sacerdoce, et devant un de ses soldats, elle se serait exposée la première aux éléments, se serait pris le vent et la neige de face. Elle se cachait et profitait de l’abri restreint de la silhouette massive du général devant elle. C’était une honte pour elle, mais se rajouter de la difficulté, y compris au point de mettre en péril toute leur quête était imbécile. Bordeciel, ces derniers mois, lui apprenaient l’humilité. Elle n’aimait pas ça. Mais à la minute, il n’y avait pas grand-chose qu’Attheia aimait, si ce n’est la pensée, au milieu de ce brouillard blanc, que bientôt elle pourrait hurler la frustration du voyage sur de vieux sages.

Pour la première fois, à mi-parcours pourtant, la jeune femme s’autorisa un cri qui se perdit dans les résonances de la montagne. La guerrière sentit la neige glisser sous ses pieds, sa botte manquer la marche et glissa de quelques marches en arrière. A genoux sur le sol froid, ses gants profondément enfoncés dans la neige. Tremblante, éprouvée, elle se releva pourtant sans aide, et resta un instant immobile contre la roche, à reprendre son souffle et ses esprits. Mais lorsqu’elle releva les yeux, au-delà de Frothar…
« - Akatosh soit loué… » Non ce n’était pas ainsi qu’elle avait pensé voir les hautes murailles du Haut Hrothgar. Le visage pâle et rouge, les cheveux trempés de neige, ses muscles tétanisés de froid, insensibles, son corps tremblant aux limites de son endurance. Mais ils y étaient. Sa prière tomba de ses lèvres, comme pour réchauffer son être sur ces derniers mètres et si la neige tombait toujours aussi drue, elle pressa le pas, ses enjambées sûres, son corps penché en deux pour atteindre la dernière volée de marches. Cette fois le vent dans leur dos semblait les pousser vers leur objectif – Attheia posa ses mains sur le battant de pierre, avec un soupire venant tout droit de son âme, conjuguant ses forces avec celles de Frothar pour pousser les portes du temple millénaire.  

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Frothar
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Jeu 1 Fév - 15:13



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Un bref instant, le rire du général éclata par-dessus le vent dans les arbres, son sifflement sourd porteur d’une neige drue. Elle voulait continuer. Rester était aussi périlleux qu’avancer, il le savait, mais il appréciait son choix. Il le respectait, aussi, même si plusieurs fois il avait cru qu’ils ne parviendraient pas jusqu’en haut, même s’il l’avait vu en position de faiblesse, derrière lui, son large dos la préservant un peu plus du vent que si elle avait été en tête. Il ne jugeait pas, il était nordique, habitué à ce genre d’exercice, à ce vent violet, à cette neige glacée. Pas elle. Son cœur rata un battement, pourtant, lorsqu’il la sentit chuter. Sa main trouva un accroc dans la roche auquel il pu s’agripper pour se retourner rapidement, la regardant avec des yeux grands ouverts tandis qu’elle était à terre. Il ne l’avouerait sans doute pas, mais elle venait de lui causer une immense frayeur. Serviable, attentif, inquiet, il lui tendit la main, proposa son aide : mais elle se releva sans lui, encore fière malgré les conditions de leur expédition. Il hocha légèrement la tête, ses yeux lui recommandant la prudence plus que ses lèvres qu’il n’osait ouvrir : ce serait inutile, au milieu de la tempête.

Et puis, finalement, leur salut qui se dressait face à eux. Le Haut Hrothgar, imposante bâtisse millénaire. Il s’arrêta un instant, un sourire amusé s’étirant sur ses lèvres en entendant l’exclamation de la jeune femme : mais ils ne s’attardèrent pas. Ce serait idiot. Ils montèrent les dernières marches, celles qui menaient aux portes du bâtiment, et poussèrent à deux sur l’épais battant de bois pour l’ouvrir. Il la laissa passer avant lui, et entreprit de la refermer pour que le vent et la neige cesse de s’y engouffrer. Lorsqu’il se retourna, force fut de constater que tout était toujours semblable à ses souvenirs. Ce n’était ni chaleureux, ni accueillant, mais au moins il n’y avait pas plus de vent que de neige, et les feux allumés dans cet sorte de temple immense avait le don de les réchauffer. Frothar se dévêtit sans tarder, ôtant son manteau, ses gants et ses couvre-bottes trempés, les posant sur la pierre. Il se dirigea vers le feu le plus proche pour s’y réchauffer, cherchant Arngeir du regard. Celui qui parlait.

« Vénérable Grise-Barbe. » salua-t-il d’une voix douce, solennelle. « Permettez-nous de résider ici pour la nuit, de nous abriter de la tempête. Nous avons quelques rations que nous serions heureux de partager avec vous, si vous le souhaitez. » offrit-il en sachant pertinemment qu’il n’en avait pas besoin. Ils n’étaient pas du genre à mettre les gens à la porte après leur ascension. « Et permettez-moi de vous présenter Attheia Warvick. Cette jeune femme aurait des questions pour vous... C’est d’ailleurs la raison principale de notre ascension. »

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Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Dim 11 Fév - 12:24

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres


Ils étaient fous, porteurs d’une quête insensée contre des créatures issus des légendes et des cauchemars. Cela n’avait aucun sens, et mille fois, sept mille fois, ils auraient dû se rompre le cou, glisser, être avalés par la mort blanche et disparaître jusqu’à un printemps qui ne viendrait pas. Elle avait beau trembler de froid, et avoir du mal à ôter ses gants de ses doigts engourdis – rouges, insensibles après les avoir ôté, cela n’entamait plus sa détermination. Tout au contraire, elle y voyait un présage. Ils ne seraient pas arrivés jusqu’ici si les aedras ne l’avait pas permis. Un homme, vêtu d’une longue robe et d’un capuchon dissimulant ses traits reprend leurs affaires trempées de neige fondue après qu’Attheia est ôté sa cape alourdie par la neige. Respectueusement, elle déposa son bouclier à côté du feu, avant d’y exposer un instant ses mains, sentant le picotement du sang et de la vie y revenir douloureusement.

Entendant Frothar s’adressait à l’un des grise-barbes, Attheia effleura le talisman d’Akatosh caché sous ses vêtements, l’implorant de tourner les praticiens du Thu’um en sa faveur. Elle inspira profondément avant de retourner vers les deux hommes, se tenant bien droit alors que les pans de sa jupe retombaient à ses pieds, tournant autour de ses bottes enneigées. « - Révéré Grise-barbe. » le salua-t-elle avec toute la courtoisie dont elle était capable, et contrairement aux mauvaises langues, c’était beaucoup – elle s’inclina légèrement comme un homme et croisa ses doigts devant elle. L’impression que chaque mot serait déterminant pesait sur ses épaules, alors que son corps fatigué implorait le repos. Son esprit, au moins ne s’apaisait jamais.
L’homme les observe avec ce qu’Attheia décrypte comme de l’ennui ou de la méfiance, mais sous la profondeur de son capuchon, comment dire ? Elle sourit pourtant, avec la plus grande innocence possible. Elle ne pouvait s’empêcher d’être toute petite face à l’homme, au vieux prêtre, et le respect se battait avec l’urgence de sa mission. Il finit pourtant par hocher la tête, et le buste, les mains croisées dans les manches de sa robe sombre. Soyez les bienvenus parmi nous, les Grise-barbes sont honorés de vous offrir un refuge pour la nuit. Réchauffez-vous. Les réponses cependant, ne seront pas forcément de notre ressort, ou de votre goût. » Cela était une évidence, mais tordre les opinions à son gré était l’un des points forts de la commandante. Les dragons n’étaient pas non plus à son goût.

« - Vénérable Grise-Barbe, » commence Attheia s’éloignant d’un pas du feu pour faire face au Grise-Barbe. Ses muscles se contractèrent, repoussant le frisson qui menaçait son corps. Ce n’était pas le moment de céder à une faiblesse inopportune. Elle remercia du regard Frothar pour son introduction, mais inspira profondément. « - Nous avons besoin de votre aide, de votre voix et de votre savoir. » Elle baissa un instant la tête, humblement avant de river son regard à l’ombre impénétrable qui voyait les yeux du sage. C’était important – voilà l’hymne qui cognait à ses tempes, l’implorant de bien faire, de nuancer son ton entre imploration et détermination.   « - Alduin est de retour. Nous devons le combattre – mais les souvenirs des guerres draconiques sont passés, le Thu’um perdu par les hommes, et leur crainte des aedras n’est que superstition. Alduin est de retour, et votre sagesse nous est précieuse, estimable ancien. »

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Frothar
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Sam 31 Mar - 14:18



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Il ne savait pas s’il fallait véritablement s’attendre à quelque chose de la part des Grises-Barbes. Ils étaient un peu mystiques, semblait au-dessus de tout. Ils auraient tout aussi bien pu être des esprits que cela n’aurait probablement choqué aucun Nordique. Frothar voulait croire qu’ils seraient capables de les aider, de leur apporter des réponses, mais ce n’était pas une évidence. Loin de là. Au moins avaient-ils un toit pour la nuit, et un repas à partager : pas qu’il en doutât, mais se le faire certifier était toujours un soulagement. Et tandis que sa compagne s’avancer vers les vieux prêtres, lui-même s’approcha du feu pour se réchauffer. Ce faisant, il remarqua le regard de quelques autres Grises-Barbes braqué sur lui, et s’en retrouva soudainement indisposé. Venait-il de faire quelque chose de mal ou d’impoli ? Il se força à oublier ça pour se concentrer sur l’échange entre Attheia et Arngeir.

Son discours est juste, et représente bien l’urgence de la situation. Pourtant, Frothar se demande soudainement ce que ce vieil homme va bien pouvoir leur offrir, comme solution. Vont-ils descendre de leur montagne pour les aider à faire face à cette menace ? Il en doute. « Nous connaissons la situation... » commence-t-il avec cette voix semblant venir du fond des âges, mais qui n’annonçaient rien de bon à Frothar. « Il n’y a pas de solutions miracles face aux dragons, pas plus qu’il n’y en a face à un ours. Le Thu’um est une arme ne s’apprend pas si facilement, demoiselle, il faudrait des années d’expérience, à moins de... S’avérer être Enfant de Dragon. » Frothar esquisse un léger sourire désolé en croisant le regard d’Arngeir, avant d’en offrir également un à Attheia.

Le général se détache du feu à son tour, à regret, pour venir se placer aux côtés de la jeune femme. Il est partagé, déchiré entre ce besoin urgent qu’ils ont de faire face à cette menace potentielle qui arrive des cieux, et le respect millénaire imposé en ces lieux. Imposé par les esprits du commun des mortels voyants les hommes grisonnants sur leur montagne comme des espèces de demi-dieu inaccessible. Valait-il mieux se faire sermonner par ces derniers, ou risquer de perdre le soutient d’une potentielle alliée ? Comme si la question se posait réellement. « Ne pourriez-vous pas descendre pour nous aider à repousser la menace, puisque vous êtes les seuls détenteurs de ce pouvoir ? » se risqua-t-il à demander, et quoi qu’il lui semblait déjà connaître la réponse. « Je ne peux rien lui enseigner de plus que ce qu’il y a savoir sur les dragons et comment les affronter en tant qu’Homme. » répondit-il d’une voix nette, dans un refus poli de quitter leur résidence céleste...

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Attheia Wavrick
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Dim 15 Avr - 14:51
Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres


Stupide petite colombe naïve. Attheia sent ses mâchoires se contracter assez fort pour fêler ses dents ou presque, alors qu’il lui semble entendre toutes les voix mâles et paternalistes qui se moquaient d’elle, de sa hargne au combat, de son désir d’abattre les goliaths et les montagnes, de ne se laisser arrêter par rien. Ils l’appelaient naïve, ils l’appelaient fillette, puis ils l’ont appelée questrice et elle ferait connaître son nom, tueuse de dragon. Comme si elle espérait un filtre miracle pour éradiquer la menace draconique, comme si elle leur demandait, au débotté de lui apprendre le Thu’um en une nuit. Jamais elle n’aurait eu l’audace de revendiquer cette apprentissage, elle frissonnerait de sentir le regard d’Akatosh après cela.  A choisir, elle préfère l’épithète bardique de tueuse de dragon, plutôt qu’enfant de dragon. Elle a déjà du mal avec son héritage compliqué et le poids du lignage sur ses épaules, l’handicapant dans ses mouvements.

Ils connaissent la situation – et tout est bien qui finit bien n’est-ce pas ? L’ignorance peut être excusée, mais voir le massacre sans détourner les yeux ni agir : le visage noble et régalien d’Attheia se décompose une seconde, le temps qu’elle y remette son masque de diplomatie et de contrôle. Elle n’a jamais eu vocation à défendre la veuve, l’orphelin et l’éclopée, la compassion est un défaut à ses yeux, mais tout de même. « - Il n’y a pas de solutions miracles, mais il y a des armes, de la même manière que l’on affronte pas un ours à la fronde. » Elle garde sa voix posée, calme, mais sa fermeté trahit la réplique mordante qui brûle ses lèvres. Paternalisme et mépris. Comme si elle était une enfant stupide et impatiente. L’impatience, depuis longtemps Attheia l’a dépassée pour apprendre la patience tactique. Mais tout le corps de la guerrière est animé d’une légère vibration presque contenue, de colère et e frustration mêlée. Sur un champ de bataille, la furie se déchaînerait et trancherait avec un cri à faire trembler les montagnes.
Ici son énergie doit être utilisée à bon escient.  La voix de Frothar fait écho à ce qui lui brûle les lèvres -  ils ne demandent pas d’apprendre, ni de miracles, mais d’une simple aide, qu’un ou deux de ses hommes grabataires descende de son piédestal, travaille pour gagner leur paix et leur légende. « - Combattre en tant qu’homme ? Croyez-vous que nous ayez l’ego de les battre à armes égales ? Helgen était un massacre ! »Elle n’élève pas la voix, mais son regard est flamme noire sur le vieillard qu’elle pourrait briser en deux d’un geste.  Non elle n’élève pas la voix, pas plus qu’elle ne laisse la provocation de douter de leur Thu’um réel passer sa gorge. Nouée. « - Avez-vous déjà vu un homme se vider de son sang, à moitié noirci de flammes au moins ? » Mais elle aussi connaissait déjà la réponse, alors qu’une once de mépris calme et souverain se glisse dans sa voix, plus affectée par les souvenirs qui lui reviennent en mémoire qu’elle ne le laisse paraître.

Pour gagner, il faut choisir ses batailles. C’était la rituelle de sa mère, bien qu’Attheia est toujours refusé de voir la sagesse du dicton dans la vie privée de sa mère. Elle se laisse tomber à genoux sur le refus du vieillard, et baisse la tête. Sa poitrine se soulève un instant, tandis que sa jupe cramoisie fait une corolle de sang autour de ses genoux. « - Si vous ne pouvez nous offrir que votre sagesse, alors nous serons honorés de l’entendre aussi longtemps qu’il le faudra et vous verrez en nous un public attentif et coi. La légende du Haut Hrothgar s’étend jusqu’en Cyrodill, et je m’en remet à votre jugement sur la situation, quelque soit mon sentiment, limité par ses émotions.  » Elle fixe les pierres pour elle-même et le froid de la neige semble revenir à ses os. Mais elle ne pouvait tourner le dos à cette sagesse, cette connaissance leur seraient précieuse. Ce n’était que peu, mais c’était tout ce qu’ils avaient, avec des bouts de bois taillés et des bouts de métaux forgés, dérisoire face aux flammes et aux écailles.
Elle relève lentement les yeux, le calme revenu en elle, mais la flamme ayant quitté son visage imperturbable. « - J’aimerais vous demander l’autorisation de nous retirer, je crains que la fièvre ne m’ait prise. » N’avaient-ils pas l’habitude de dénigrer le tempérament des femmes, femmes invisibles en ces lieux ? Atheia refusait d’être faible, mais elle refusait encore plus de perdre son temps. Elle s’écarte de quelques pas, revenant près du feu, laissant les hommes partager les rations avant qu’on les guide vers l’aile de la forteresse où des lits de camp restaient libres.  « - Et nous mourrons, enrichis de votre sagesse. » Murmure-t-elle à peine audible, les yeux fixés sur une plante poussant dans un pot, après que l’homme muet qui les escortait se soit retiré à son tour.

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Frothar
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Dim 13 Mai - 20:09



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Le général laisse la parole à sa compagne. Celles des Grises-Barbes sont décevantes, et il le sait. Il le sent. A vrai dire, même lui, qui partait défaitiste pour connaître les vieux « sages », se sentais lui-même désappointé. Même si elle reste calme, il sent la colère grandit en elle, enfantée par la déception. On vénère souvent des personnes qu’on ne devrait pas vénérer, qui n’ont rien demander. On idolâtre des personnes dont on ne connait rien, et on se heurte à une vérité plus blessante qu’un coup de poignard. Elle en était là, sans doute. Et il observait, juge silencieux de ces vieillards que son peuple avait l’habitude de louer. Que lui-même avait l’habitude de louer. Il ne savait pas exactement ce qu’il ressentait, à ce moment précis. Frothar se demandait même si les connaissances de ces hommes en matière de dragon ne s’arrêtaient pas simplement à leur Voix, puisqu’apparemment le Thu’um viendrait de ces créatures draconiques.

Un léger soupire passe la barrière de ses lèvres, lorsqu’Attheia demande la permission de se retirer. Un soupir de soulagement ; un désagréable sentiment l’avait pris depuis quelques secondes. Le blond s’était sentie épier, un peu trop intensément. Il ne comprenait pas, et préférait oublier ; notamment pourquoi ce jeune... Grise-Barbe ? les regardait-il avec autant d’application. Frothar l’avait détaillé, lui aussi, subtilement. Il n’était pas mal fait de sa personne, et semblait intéressé par eux. Par quoi ? Comment ? Il y a certaine chose, en ces lieux, auxquelles il préférait ne pas penser, et se sentit soulagé une fois qu’ils furent seuls. Il se laissa tomber sur un lit de camp, dégageant ses bottes du pied, et s’allongea en scrutant le plafond.

Les paroles de la jeune femme ne lui échappèrent pas, et il se redressa légèrement pour l’observer. Son regard dériva sur la plante, puis sur de la nourriture laisser là à leur intention, et il attrapa une assiette pour commencer à manger. « Tu devrais manger... » lui souffla-t-il. « Surtout après cette ascension. Manger et boire, c’est important. » Dormir, aussi, même s’il avait l’impression qu’il n’était pas encore l’heure de dormir. Il hésita un instant, cependant, prennt quelques bouchées, silencieux. Il y avait bien une question qui flottait dans son esprit, et un « je te l’avais bien dit » qui ne s’échapperait jamais de ses lèvres. « Qu’est-ce qu’on va faire ? » demanda-t-il alors, doucement. « Ici, je veux dire. Ils n’ont pas l’air très... » il soupira de nouveau en haussant une épaule : « Je ne sais pas s’ils savent réellement quelque chose d’utile... »

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Attheia Wavrick
Attheia Wavrick
Chasseur de dragon
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Lun 4 Juin - 15:16
Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres



Elle déteste cette impression qui lui obstrue la gorge, qui étouffe sa poitrine. D’autres appelaient ce sentiment la peur ou le désespoir, Attheia nommait cela « légère gêne agaçante qui la limitait de manière désagréable ». Elle déteste se sentir perdante, se sentir glisser sans pouvoir se raccrocher à rien. La questrice n’est pas pessimiste de nature – pas avec son refus forcené de la défaite. C’est son don, le second avec la vigueur renouvelée de son bras : la capacité d’observer la situation avec réalisme pour élaborer une stratégie et vaincre avec le minimum de pertes et de dégâts. Mais pour l’instant, elle se heurte à un mur, et doit rejeter la tourmente d’émotions qui l’empêchent de réfléchir clairement, qui lui font penser qu’il n’y a pas de moyens de s’en sortir victorieuse. Cela ne peut pas être.

Elle est sortie de ses pensées par les conseils bien avisés, bien intentionnés de Frothar. Sa mâchoire se crispe et elle se tourne vers les mets frugaux, un peu raide. Elle a envie de l’incendier, de laisser sa colère prendre le dessus et d’exploser de remarques cinglantes sur où il pouvait se foutre ses conseils à la noix, s’il pensait pouvoir lui dire quoi faire et que son paternalisme indéc…. Mais ce n’était pas la viande séchée et les petits pains le problème, ce n’était pas Frothar qui la rendait dingue. Attheia dissèque un petit pain entre ses doigts, mangeant morceau après morceau, lentement, canalisant ses pensées et ses gestes qui ont envie de guerre. Le goût sec du vin de Fort-Ivar semble la ramener à ses sens et elle tourne des yeux plus calmes vers Frothar.  Elle l’observe avec plus de douceur, malgré le léger calcul présent dans son esprit. Elle cherche encore la place du jeune général dans son armée, mais par-dessus tout pour le moment, elle trouve en lui un esprit sur la même longueur d’onde que le sien. Même si elle aurait parlé avec moins de tact si elle avait pris la parole.

« - On ne devrait jamais rencontrer ses héros, n’est ce pas ? » Commente-t-elle, plus proche de la taquinerie que de la moquerie. Les hommes que le peuple de Frothar vénère comme proches des dieux comptent les laisser mourir sans bouger le petit doigt. Le sort des Lames, l’état de déliquescence de l’Empire, ses parents, tout a appris à la jeune femme qu’il n’y a que croire en soi-même qui vaut le coût. « - Ils n’ont pas l’intention de combattre les dragons. » résume-t-elle en accord avec les propos du nordique. Elle a connu des combattants et des jarls qui ont refusé de lui apporter son aide : par lâcheté ou par incrédulité. Que ce soit ici fait en connaissance de cause l’écœure. Elle boit une gorgée encore et repose le gobelet de métal avec plus de douceur que la force de son geste ne pouvait le supposer. Elle observe la petite tarte au sucre posée en dessert devant eux, pesant la situation dans son esprit. Vit pour combattre un autre jour. « - Nous allons faire ce que nous aurions du faire depuis le début. Combattre sans eux. Les peuples de Bordeciel ne sont pas de lâches, et les aedras soutiendront nos bras. Nous avons besoin de plus d’hommes et de femmes, et de les entraîner pour cette bataille hors du commun. » Elle réfléchit à voix haute, lentement, une esquisse de plan se mettant en place dans son esprit, encore fragile. Et elle fait tourner entre ses doigts le gâteau intact, le regard fixant le vide, mais acérée, sans se demander si Frothar l’accompagnera dans cette guerre. Comment pourrait-il lui aussi lui faire défaut ?
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Frothar
Frothar
Général de la garde
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Lun 4 Juin - 15:53



Attheia & Frothar
“La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.”



Attheia est en colère. Il le sent, parce qu’il à l’impression de voir son miroir dans ses gestes contenus qui lui rappelle, au début du règne de sa sœur, sa propre rancœur. Un instant, il se demande même s’il ne va pas en faire les frais... Mais la jeune femme ne dit rien, se contentant de dépouiller le pauvre petit pain avant de l’engloutir. Le général de Blancherive en fait de même. Moins déçu, il ne s’attendait pas vraiment à ce que les Grises-Barbes ne leur viennent réellement aide. Il esquisse un léger sourire lorsque la jeune femme reprend finalement la parole, avant de l’appuyer : « Surtout lorsque ses héros ont tout d’un grand-père ermite, hum ? » Le blondin secoue légèrement la tête, ayant l’air de s’amuser avec la viande séchée coincée entre ses doigts et qu’il ne porte pourtant pas à ses lèvres. « En effet. Je ne sais pas à quoi leur sert leur Voix... Peut-être se trouvent-ils trop vieux, à présent. Ou peut-être attendent-ils un sois-disant Enfant de Dragon pour faire le sale boulot, comme on attend les messies. »

Un sourire un peu torve fend son visage. La rancœur l’étreint, malgré le respect qu’il éprouve pour les Anciens. Ils ne pourront pas compter sur eux. Pas de remède miracle contre les Dragons, il va falloir faire avec une épée, un bouclier, des flèches, de la magie... N’importe quoi, mais apparemment pas la Voix. Frothar ne s’attendait pas à ce qu’ils reçoivent un enseignement éclair de son usage, ni qu’ils ne daignent le leur apprendre, mais... Un petit coup de main ? Tout ça pour ça, pensa-t-il avant de renifler et de terminer son assiette. Le général hoche la tête aux paroles de sa compagne d’infortune ; elle a raison. Ils parviendront bien à motiver des troupes, à gagner des alliés et des bras, comme elle avait réussi à le motiver lui. Tout le monde n’était pas sceptique. Il craignait qu’il ne faille d’autre attaque pour décider tout le monde, mais... « Exactement. Au moins, on n’aura jamais le regret de se demander s’ils nous auraient aidé ou non, mais... » Un léger soupire passa la barrière de ses lèvres. Il réfléchissait, en général, en homme ayant des responsabilités, et des vies entre ses mains.

Faire une troupe de chasseur de dragon était une chose. Les motiver, les rendre loyaux en était une autre. Surtout s’ils n’avaient aucun endroit où s’établir, surtout avec la guerre civile et les deux camps opposés ; comment maintenir une cohésion sans que tout le parte à vau-l’eau ? Soudainement, comme une illumination, il repose son assiette vide. Un peu brusquement, peut-être, mais son regard illuminé cherche celui d’Attheia. « Helgen. » souffle-t-il. « Si on parvenait à reprendre Helgen... Si on parvenait à le restaurer un peu... Ce serait l’endroit parfait pour y établir une base, certainement nécessaire à la cohésion du groupe qu’on veut former... ; » Sans vraiment s’en rendre compte, et sans qu’elle ne le lui ait demandé, les paroles de Frothar trahissait déjà son engagement. Evidemment qu’il était de la partie.

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Attheia Wavrick
Attheia Wavrick
Chasseur de dragon
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia Dim 10 Juin - 19:21
Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres


La colonne vertébrale d’Attheia est parcourue d’arcs électrique, en feu sous ce nom honni qui lui évoque le feu et la mort, l’effroi et l’odeur des chairs cramées. L’ancien bastion impérial est un nom sorti de ses cauchemars. La guerrière semble être sortie de ses tourments et souvenirs, mais la nuit, une peur qui lui était encore jusque là inconnue la tient encore éveillée. Elle n’est plus retournée à Helgen. Elle n’est plus retournée à la Légion Impériale, la force qui avait été son seul foyer, sa seule raison de vivre pour plus de trente années de combats et d’entraînement. Elle avait tout perdu à Helgen. Son grade, sa famille, son dortoir, toutes ses connaissances et une bonne partie de son honneur et de son orgueil. Ces deux derniers, Attheia Wavrick en avait encore assez pour tenir la cadence, mais le reste est en ruines aussi ravagées que les tours de la forteresse.
Si on l’observe avec attention, on peut la voir trembler, vibrer de manière presque imperceptible avant qu’elle ne se reprenne, reprenne le contrôle sur son corps et dépose ses couverts sur la table de pierre. Son visage ne trahit rien, fixe et immobile, on pourrait y mettre un masque d’or fin que cela ne changerait rien. Elle lève pourtant lentement un doigt pour imposer le silence au général de la garde.

Le regard droit, Attheia saisit lentement l’outre de vin laissée par les vieillards et en verse dans son verre qu’elle porte à son verre. L’amertume du liquide sanguinolent qui coule dans sa gorge se bloque dans sa gorge, ou bien est-ce autre chose. Mais la jeune femme secoue la tête, secoue ses longues boucles brunes décorées d’or et encore luisantes de la neige fondues qui les imprègnera encore longtemps. « - Helgen. » reprend t elle dans un calme souverain croisant ses doigts sur la table. « - Helgen est un fort impérial. Même si nous le débarrassions de la vermine qui y vit, et si les pierres sont encore assez stables pour y accueillir des hommes, et si nous admettons que nous puissions élever des défenses supérieures à ce qui existait avant l’attaque… C’est l’Empire que nous devrons affronter. » Elle n’est pas effrayée par la perspective Attheia : elle a choisit de déserter, d’abandonner son régiment et sa légion. Mais la stratège est lucide, refuse de se laisser envahir par la peur ou le désir de vengeance. L’impériale a un geste d’agacement. « - Bordeciel se perd en guerres stériles et futiles, divise ses forces armées en deux fronts fragiles, alors qu’il y a temps à faire… » Elle pianote la table du bout de ses doigts aux ongles brisés maintes fois par le maniement des armes.

La détermination revenue dans ses yeux quand elle sourit, en coin, victorieuse par avance. Son chuchotement pourtant ô combien véhément la fait sembler à une petite fille, qui les yeux jetant des éclairs complotent avec enthousiasme et une cruauté froide la mort de ses ennemis. Dans un calme souverain. « - Nous devons prendre la troisième foi. Nous devons affirmer notre neutralité face à ce conflit stupide et exiger d’être entendus. En tant que voie dont le seul but est l’extinction des dragons. Régler ce problème pour les grands de ce monde trop occupés à jouer aux petits soldats pour craindre les flammes. » Elle sent pourtant, au-delà du choc des paroles des vieillards et de la tension issue de la confrontation et de l’escalade, de la sensation que l’avenir du monde se joue à l’instant qui lui fauche la respiration dans sa poitrine, au-delà de la tension qui tire sur ses nerfs comme si un fer qu’on bat pour l’endurcir, elle sent l’épuisement commencer à prendre le dessus. Attheia se laisse aller contre le dossier du fauteuil de pierre, les bras le long des accoudoirs érodés par le temps. Sa poitrine se soulève encore fortement sous le cuir qui sèche lentement sous ses fourrures, et elle se tient encore droite, dos martyrisé par la discipline, mais il n’y aura plus d’illuminations cette nuit. Les baraques de légion lui manquent.
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Sujet: Re: “Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia
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“Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.” | ft. Attheia

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