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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mer 28 Mar - 12:15

Wyn rouvre les yeux, et les tentacules dorés qui y dorment habituellement semblent tourbillonner dans le blanc de ses yeux, animés de leur vie propre, comme un miroir de l’Atronach sorti de l’Oblivion pour semer les flammes sur leur plan astral. C’est la première fois que Wyn conjure depuis l’incident et cela le perturbe plus qu’il ne l’avait craint. Il n’y a pas que des atronach dans l’Oblivion, il y a des êtres qui le terrifient bien plus, qui le fascine bien plus, et sur lesquels il n’a aucune autorité… Il reste, presque en déséquilibre sur les escaliers pendant que l’être enflammé fait le ménage, et que des jets enflammés traversent la nuit, trouvant parfois leur cible qui s’enflamme et se consume.
 
Ils n’ont pas le temps pour les crises intérieures, alors que Wyn prend conscience des mineurs qui se regroupent près d’eux, du halo de lumière et de feu que leurs groupes dégage, appelant comme un feu de camp ceux qui se cachaient en espérant ne pas être vu par les limiers de la mort. Leur remontée ne se fait pas dans la discrétion, alors qu’ils propagent leurs lumières, mais l’halo les garde. Wyn remonte dans les derniers, sa jambe le fait souffrir marche après marche qu’il franchit en boitant, protégé par la lumière et par le garde du corps du groupe, son atronach qui virevolte auprès de son maître, protégeant leurs arrières. Trois il a entendu trois vampires périr sous les globes brûlants. Ils ne peuvent être beaucoup plus nombreux, même si une attaque de cette envergure est si inédite que ses lectures ne peuvent pas vraiment lui fournir d’hypothèses viables et il sent la frustration scientifique pourrir dans son cœur. Que font-ils ici ?
Le cœur battant, presque nauséeux, Wyn attends aux portes, un garde de son jarl près de lui, tenant d’une main son bouclier, de l’autre la dernière porte à refermer. Il attend que l’atronach revienne à lui, et avec son cœur qui lui brise les côtes à chaque battement, il essaie de percer l’obscurité qui dépasse son rayonnement. Il sent sa dague à son côté, mais ne s’en empare pas, concentré sur ses sortilèges, sur l’espérance que l’atronach surgirait le premier des ténèbres, sur l’espérance que tous les vampires aient été détruits, et que le calme revenu ils pourraient aviser les pertes, non pas ressortir chasser.
Ce n’est pas le crépitement du feu qui attire son oreille, mais le cliquetis des armes, armures, boucliers et métaux qui s’entrechoquent ; « - Là ! » mime inutilement le garde, et Wyn opine brièvement du chef – oui, là, il a vu merci ; des hommes en arme, blason de l’empire ( le soulagement qu’il ressent n’arrive même pas à se sentir coupable ), celui qui les interpelle portant une jeune femme dans les bras, indistincte dans l’obscurité. « - Laissez ouvert, il y a des survivants ! » Les mâchoires de Wyn se crispe, le murmure grinçant passe sans y penser ses lèvres ; « - J’espère bien. » Il n’est pas connu pour être sociable à Markarth, mais il connaît ces gens, il connaît cette ville et que cette communauté parte en fumée en une nuit … non. Son visage se ferme, buté, alors que la lumière de l’atronach revient près de lui relativement fier de son dernier meurtre. Le petit mouvement d’épaule de l’élémentaire semblant lui indiquer « et maintenant ? » et ranime la vie dans le corps du mage statufié de détermination, de rage froide.   « - A l’intérieur. »  commande le mage tandis que le garde referme la porte sur la compagnie une fois celle-ci à l’intérieur, l’atronach fermant la marche après un dernier coup d’œil sur les dangers de la nuit.

Le rayonnement qui l’entoure diminue jusqu’à disparaître tandis que Wyn sacrifie sa concentration, et inspire profondément. Les civils, les gardes, et les impériaux sont regroupés dans le hall, vaste pierres aux colonnades de pierres avant d’accéder à la réelle partie du palais.  Gauche, ses appartements, droite, la nécropole, et son estomac se serre en pensant aux morts qu’elle contiendra demain, aux morts qui ne doivent pas se relever. Pourtant lorsque sa voix résonne contre les arches de pierres, elle porte, et avec elle l’apaisement total de son sort, le calme souverain qui transpire à ceux qui l’écoutent porté par son enchantement. « - Restez ici. Tout va bien, ne bougez pas, vous êtes en sécurité. » Lorsqu’il rouvre les paupières, son regard porte la trace de la peur, celle qui oppresse sa poitrine – que faire ? Son jarl, ou ses recherches ? Et Berich – cela devrait faire pencher la balance, mais avant que Wyn ne prenne une décision, un éclat de feu dans son champ de vision l’averti que l’atronach a choisi pour lui fendant la foule pour se diriger vers son laboratoire et au-delà le labyrinthe dwemer où il a élu domicile.


Spoiler:
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Berich Beratius
Berich Beratius
Chef des Voleurs
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 29 Mar - 14:37
Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red.
Berich et ses idées de merde, Tome 23, chapitre V
Encore et toujours dans le laboratoire de Wyn
Ses yeux se perdent dans ceux rougeoyants du vampire et Berich n’est soudainement plus certain de savoir quoi faire. Il n’est pas un combattant et c’est probablement pas cette nuit que ça va changer. Éviter le combat est habituellement dans sa nature, et il aurait peut-être mieux fait de se limiter à fuir et se planquer. Peu importe si il aurait ensuite eu à supporter le mage râler parce que l’un de ses précieux bouquins sur un sujet des plus barbant aurait disparu. Mais c’est sûrement un peu trop tard pour y penser, maintenant que sa lame a traversé la créature et qu’il en est si proche. Il ravale un juron, parce que c’est clairement pas le bon moment pour ça. Puis une boule de feu surgit de nulle part et vient heurter le monstre. Il entend du bruit, plus loin dans les couloirs mais le voleur garde d’autres préoccupations pour l’instant. Si il aurait presque eu envie de brailler un « faites attention, bordel ! », il n’en a pas vraiment l’occasion.

La créature s’enflamme et ce n’est visiblement pas suffisant pour l’abattre. Mais c’est juste assez pour parvenir à l’enrager comme il faut. Dommage pour Berich. Si son regard se perd sur les papiers qui se consument, il n’a cette fois pas le temps d’imaginer Wyn faire la gueule pour ses recherches perdues ou peu importe ce qui se trouvait sur ces feuilles. La lame qui se plante dans son abdomen le ramène à la réalité et un cri lui échappe, rauque, alors qu’il se remet à paniquer ; le sort de Wyn n’aura pas été utile bien longtemps. Une nouvelle fois, son regard croise celui du vampire qui n’est pas dans un meilleur état que lui. C’est effrayant comme vision. Et il ne veut pas mourir sur ça. Il ne veut pas mourir tout court en fait. Pourtant la douleur est bien là. Ça fait un mal de chien. Et il sait pas quoi faire. Il a lâché sa torche, il a lâché le manche de son arme et il parvient au moins à repousser le vampire, titubant vers l’arrière. Maladroitement, il arrive plus ou moins à se raccrocher à ce qui sert de bureau au mage, évitant au moins la chute. Est-ce que ce sont des larmes qui viennent flouter sa vision ? Probable. Il tente d’inspirer de grandes goulées d’air, tremblant alors que son autre main vient se déposer au niveau de sa blessure, le liquide poisseux s’écoulant lentement, presque innocemment de la plaie. Il est encore conscient, mais il ne sait pas combien de temps encore il le restera. « Ve-venez m’aider.. s’il vous plaît.. » C’est à se demander si il ne devient poli que dans les moments les plus critiques. Peu importe, puisque sa voix ne porte pas vraiment et il n’est même pas certain d’avoir été entendu.

code by bat'phanie
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Arawn Valtieri
Arawn Valtieri
Chef des Voleurs
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 29 Mar - 18:51

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Le Palais.

Crowhaven, croit-il entendre, poison qui se répand dans l’air alors qu’il regarde une dernière fois par-dessus son épaule, par là-bas, vers le contrebas de la ville. Les cris stridents des vampires lui parviennent aux oreilles aussi et, sans qu’il ne sache expliquer le pourquoi, lui font l’effet d’un crève-cœur.

Arawn franchit la lourde porte dwemer du château, l’épée trempée de sang toujours au bout du bras. Il tente de remettre ses idées au clair, mais les émotions contraires se chevauchent, son esprit tentant de faire au mieux avec toutes les circonstances atténuantes qui pouvaient jusqu’à présent s’accumuler. Incapable de lancer un sort d’harmonie pour apaiser tout ceux présents ici, et qui devaient être d’autant plus bouleversés que ce pauvre vieillard bicentenaire aux mains sales.

Ciri s’engouffre alors dans le château, fauchant l’air avant de s’écraser avec une grâce animale sur l’épaule d’Arawn, qui a déjà subi depuis peu, comme les autres, le sort de calme. Les effets sont quasiment immédiats et salvateurs — le semi-elfe inspire, doucement, avant de relâcher l’air de ses poumons, replaçant l’épée dans son fourreau. Là, il sent une présence. Dans son dos peut-être, mais elle se meut, il ne cherche pas à l’intercepter ne serait-ce que du regard, parce qu’il sait ce que cette ombre est, et que de toute évidence, il n’a plus envie de se battre pour le moment.

J’ai vu des Parjures, des Impériaux. J’ai vu des vampires. Des flammes, du sang. Beaucoup de sang. Et sans dire un mot, il hoche la tête aux mots de l’aigle orné, retrouvant peu à peu une certaine lucidité par l’apaisement. Quand l’Atronach du mage franchit son champ de vision pour filer jusqu’au laboratoire. Son sang ne fait qu’un tour et se décide à le suivre, jetant qu’un bref coup d’œil à Wyn et aux impériaux qui les avaient rejoints.

Ils seraient suffisamment aptes à gérer cette masse humaine apaisée, oui. Et le vampire qui était encore parmi eux ?

Hé bien disons… qu’il n’était pas au courant ?



Dans le laboratoire de Wyn.

Lorsqu’il arrive, la boule de feu est déjà partie.

Ciri a filé comme une flèche vers le vampire à la robe enflammée, et c’est en ayant reconnu l’allié dans cette victime qu’elle picora le visage du mort-vivant, lui crevant l’un des yeux. Le vampire qui a ôté sa dague un peu plus tôt recule alors sous l'attaque — puis, Arawn le reconnaît, ce visage livide et perdu dans les flammes… Berich.

Le voleur profite que l’aigle ait détourné l’attention du vampire pour rejoindre son homologue, qu’il réceptionne aussitôt en faisant glisser son bras sur son épaule, pour le soutenir. Il ne réalise d’ailleurs qu’à cet instant que les globes lumineux flottaient toujours autour de lui, énième rempart qui n'allait toutefois pas durer encore longtemps. « Hey, arrête de chialer, » siffle t-il entre ses dents après avoir vu ses yeux brillants — et sans animosité particulière dans la voix, puisqu'il s'agit visiblement de la traduction de son inquiétude.
Peu importe si ça tire sa plaie fraîche, (c’était l’évidence même vu la localisation), ils allaient s’éloigner un peu de ce spot qui les menaçait plus qu’autre chose. Puisque non seulement Ciri n’était pas une princesse guerrière éternelle (que Nocturne la protège)… mais un vampire enragé n’était pas de très bonne compagnie non plus, même pour lui.

Quelques enjambées, pénibles qui plus est, pour sortir du cadre enflammé et épouser de leur poids l’un des murs de pierre; « Et ferme-la deux minutes. » prévient-il avant de s’installer un peu plus dans le calme inoculé, laissant sa main libre près de la blessure, sans toutefois la toucher. S’il n’avait pas été aussi touché par le sort de Wyn, il aurait certainement lancé un assaut d’illusionniste sur le vampire… là, Arawn se découvrait la pitié d’un guérisseur, chose que sa fille aurait certainement apprécié à sa juste valeur; si elle avait été présente… puisque c’est un sort de soin qu’il canalise; irradiant déjà la plaie de l’Impérial d’une chaleur tiède et cicatrisante.

En revanche, s’il parvenait sans doute déjà à le soulager, il lui faudrait plus de temps pour espérer le rétablir… mais ils n'allaient pas s'en plaindre… si ?
code by bat'phanie
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Bertil
Bertil
Assistant mage
Messages : 124
Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Ven 30 Mar - 17:58
Chambre Dwemer près du laboratoire de Wyn Ysciele

Bertil avait passé une soirée abominable et en se réveillant en sursaut au milieu de la nuit, il ne se doutait pas à quel point la suite allait être pire.
Cette nuit là, l’insomnie le tourmentait en compagnie de la migraine. Il avait espéré que le calme et la fraicheur de sa chambre Dwemer sous les fondation de la citée lui offrent un peu de répit, mais il n’en était rien. Il avait finit par vider le contenu d’une petite fiole qu’il gardait sous son lit dans un verre rempli d’alcool. Il s’agissait d’un narcotique qu’il avait synthétisé lui-même quelques jours auparavant à l’aide de substances procurées dans le laboratoire de son maître. La boisson spiritueuse n’était pas vraiment requise, ni très conseillée, dans la recette, mais Bertil avait besoin de quelque chose de fort. Loin de le mener au repos tant espéré, la décoction le plongea dans un sommeil fiévreux et empli  de cauchemar. Quand il ouvrit les yeux brusquement, il crût être encore endormi. La pièce était plongée dans l’obscurité la plus totale et un frisson glaciale parcourait sa colonne vertébrale. Il avait la bizarre mais intime conviction qu’il était en danger.
Mollement, il s’assit sur son lit et secoua la tête plusieurs fois. La drogue était encore largement présente dans son organisme et il avait du mal à bouger sans tanguer. Prudemment, il se leva et s’étira. Il parvint jusqu’à la porte sans trop de dégâts, et quand il l’ouvrit, il reçu la lumière du couloir en plein visage, comme une gifle. Il grimaça et plissa les yeux pour s’habituer à la clartés ambiante.
Du bruit se faisait entendre depuis le laboratoire, et il fronça les sourcils mais ne s’alarma guère. C’était sans doute son maître qui s’amusait à d’improbables expérimentations nocturnes… Mais, à bien écouter, ce n’était pas des bruits d’expériences...plutôt comme si on saccageait l’endroit ?
Wyn entretenant des rapports étroits avec les voleurs de Markarth, ça ne pouvait être un cambriolage. Le sang de Bertil se figea dans ses veines alors que son cerveau commençait à sortir de sa léthargie et aligner les éléments ensemble. Il y avait des bruits étranges dans le laboratoire et il n’y avait aucune explication. Il y avait du danger.
Il attrapa sa sacoche, et sa robe de chambre en soie, et se mit à marcher aussi vite que lui permettait son métabolisme engourdi. Il devait à tout prix trouver Wyn. Il savait très bien quelles étaient ses capacités au combat, et elles étaient extrêmement minimes. Si quelqu’un pouvait faire quelque chose, c’était bien quelqu’un de qualifié. Et dans le cas présent, Bertil n’était ni mentalement ni physiquement apte à faire quoi que ce soit de bien.
Un détail lui fit changer d’avis en quelques secondes. L’odeur.
Ca sentait le brulé.
Cette fois le cerveau de Bertil manqua d’imploser. Un parfum comme ça dans un laboratoire d’alchimie plein à craquer de produits potentiellement toxiques et dangereux, c’était le pire. Truc. Possible. Sans compter les ouvrages qui se trouvaient là-bas…
Non, il fallait faire demi-tour. Il se mit à courir, ou du moins, il essaya, en direction de l’incendie, horrifié. Peu importe ce qu’il se passait, il fallait qu’il intervienne avant que ça dégénère. Non pas qu’il se soit découvert une mentalité de brave et vertueux paladin en quelques secondes mais il avait un minimum de bon sens. Il ne tenait pas à ce que tout les souterrains soient ravagés par les flammes. Son esprit angoissé imaginait déjà l’incendie se propager à toute la ville. C’est pour cette raison qu’il ouvrit la porte du laboratoire...et il le regretta aussitôt.
La pièce était dans un bordel monstrueux déjà. Il y avait une immense tache de sang sur le sol qu’il  allait devoir éponger. Elle serpentait plus loin et menait à un homme blessé qui était en train d’être soigné par un autre. Bertil ne prit guère le temps d’identifier ces deux personnages, même si leurs silhouettes lui étaient familières. Une pile de documents appartenant à Wyn avait prit feu et menaçait d’embraser tout le reste des ouvrages présents. Mais ce n’était pas ça le pire, et pourtant c’était déjà pas mal.
Le pire c’était l’homme qui gesticulait à quelques mètres de Bertil. Enfin, « homme »… Outre son teint blafard, son visage couvert de sang, son orbite à moitié déchiquetée et son autre oeil écarlate,  c’est sa bouche ouverte en une grimace de douleur immonde qui horrifia Bertil. Elle était ornée de deux énormes canines grotesques et monstrueuses.
Sanguinare vampiris.
Bertil reteint un hurlement de terreur. Peut-être était ce grâce à la drogue qu’il restait aussi maître de lui-même. C’était probable. Il fût TRES légèrement soulagé de constater que le vampire ne l’avait pas remarqué. Il était occupé à se débattre contre un aigle orné qui lui picorait le visage. Le jeune assistant reconnu aussitôt Ciri et il n’avait jamais été aussi heureux de la voir. Il était certain que cet oiseau avait de meilleurs compétences au combat que lui. Comme elle semblait bien se débrouiller avec le vampire borgne, il se concentra sur un autre problème tout aussi urgent : le feu.
Malheureusement, une partie des parchemins avait volé en fumé. Sans attendre, Bertil se précipita vers un récipient qu’il savait rempli d’eau et arrêta les flammes avant qu’elles ne se propagent plus. Cela fût plutôt facile et il se sentit tout de suite beaucoup plus à l’aise. Bien sur, ça c’était juste avant entendre le cris de rage du vampire derrière lui.
Délaissant les recherches de Wyn, qui étaient finalement relativement en sécurité et intactes, il recula prudemment mais surement vers les deux hommes, luttant pour ne pas céder à la panique et faire une syncope.
Se rappelant soudainement qu'il y avait un homme blessé sur le plancher, il reprit un peu ses esprits et plongea la main dans son sac. Il ne pouvait guère l'aider avec la magie, mais une de ses potions l'aiderait à supporter la douleur. Il s'agenouilla aux côtés du blesser, et c'est alors qu'il reconnu ses deux compagnons d'infortune. Il s'empressa de proposer la potion à Berich.

« ...Bonsoir messieurs, c’est une belle soirée non ? » fut la seule remarque sensée qui lui vint à la bouche. Et il se dit qu'en situation de crise, il valait mieux qu'il se la ferme.

Hors RP:
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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Dim 1 Avr - 15:52



the gutters filled with blood and fear

Intérieur de l'auberge puis entrée du château

Désorientée, complètement perdue, c'est le regard hagard qu'Erendis sort de sa torpeur. Le bruit alentour lui vrille les oreilles et elle referme les yeux, sombrant à nouveau dans un demi sommeil agité. Sous ses paupières closes, défilent mille et une images dérangeantes viennent troubler sa quiétude. Ni réveillée, ni endormie, perdue dans les méandres de cet entre deux, Erendis sombre dans ses propres ténèbres. Pas de doux rêves pour apaiser sa nuit, rien que des cris et des éclaboussures de sang. Quand elle rouvre enfin les yeux, c'est pour respirer à pleins poumons, paniquée par ses derniers souvenirs, cherchant à attaquer les bras qui la tiennent fermement, griffant la peau qui s'offre à elle. Ses yeux ouverts ne voient encore rien, trop désorientés, trop sûrs que l'ennemi est juste là, devant eux. Ce n'est que lorsque la voix forte de l'homme qui la tient résonne à ses oreilles qu'elle calme les battements affolés de son cœur, comprenant enfin qu'elle est en sécurité. Une sécurité toute relative. « Lâchez-moi. » la voix encore mal assurée, le corps tremblant, elle implore et on s'exécute alors qu'elle n'est même pas certaine de tenir sur ses deux jambes. Elle y parvient pourtant, une mais encore appuyée sur le bras de son sauveur. « Que s'est-il passé ? » Elle se souvient vaguement de la frêle jeune femme allongée sur un lit, de son propre corps accroupit face à la cheminée, cherchant à allumer un feu. Et puis plus rien. Quelques vagues souvenirs douloureux, des piques dans son corps, comme des lames cherchant à traverser sa peau. « La créature ? » S'enquit-elle, inquiète, les sourcils froncés, son regard scannant la foule à la recherche d'un monstre quelconque. Il n'y a guère que des survivants, certains ensanglantés, tous apeurés. Elle se sent vulnérable, pas encore remise de sa récente commotion, de l'attaque qui l'a mise à mal. Elle déteste ce sentiment d'impuissance, cette sensation qui fait d'elle une victime quelconque. Pire encore, elle déteste le regard que lui lance le général Tullius.

(c) DΛNDELION
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Marcus Tullius
Marcus Tullius
Général de Légion
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 2 Avr - 0:35

« Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. »


Markarth, Cœur-De-Roche, Hall.

Les troupes s’entassaient à l’intérieur. Les quatorze soldats semblaient commencer à s’organiser pour protéger au mieux la populace qui devenait agitée. Marcus observait les alentours avant qu’une personne lance un sort. Calme. Il repère l’incantateur, il sent les tensions s’amoindrir. Ses propres soldats semblent confus, lui observe le mage, le reconnaissant. Il hoche la tête avant de voir plusieurs personnes se faufiler plus loin. Il voudrait bien savoir, mais la femme dans ses bras semble s’agiter. Il fronce les sourcils à ses « attaques », puis la laisse se relever sans rien dire, mais son regard est quelque peu subjectif sur sa façon de traiter les rebelles. Toutefois, il en fait abstraction et se permet juste de lui répondre de sa voix rauque.

« Morte. »

C’est quelque peu brusque et assez concis comme compte-rendu, mais il ne voit pas pourquoi il s’occuperait à rassurer cette femme. Les soldats l’observent, ils sont nerveux, mais restent disciplinés.

« Vous étiez évanouit, je suis entré à la demande de la citoyenne. Je vous ai vu allongé, j’ai occis le monstre. », se permet-il d’ajouter pour contenter la femme en explication.

Marcus aurait pu se contenter d’attendre la suite, mais les créatures semblaient faire des grabuges un peu partout. Il fit une courbette qu’on pourrait qualifier de simpliste : baisser la tête, pour ensuite fendre la foule d’un pas lourd, cherchant les gens. Il entend un groupe parler d’un cadavre, puis d’autre demander où était leur Jarl.

Jarl.

Il s’arrête, fronce des sourcils, pour ensuite siffler en tournant à peine la tête. Ses hommes approchent, il congédie dix d’entre eux, le blessé inclus dedans. Ne prenant alors avec lui que quatre de ses soldats. Les hommes bombèrent le torse, serrant contre eux les lances tout en formant les rangs. Le Général ne prend pas en compte le reste, les hommes qui restent, s’occupent de sécuriser les survivants et ainsi le hall, alors qu’il grimpe les marches pour se diriger vers la salle du trône. La recherche du Jarl devint sa priorité. Ses pas se firent plus pressés, il dégaina son glaive, approchant du hall.

Markarth, Cœur-De-Roche, salle du trône.

Il y arriva enfin, commençant alors à inspecter les environs. Le guerrier sort des rangs pour s’enfoncer dans la pièce, sa voix porte, il appelle le maître des lieux. Il s’attend presque à aucune réponse, mais une personne lui répond, il approche d’un pas prudent, observant de ses iris le trône de pierre, les colonnes semi-dwemer qui encadrent l’assise de l’homme du Nord. Il cherche à distinguer qui cela peut-être.
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mer 4 Avr - 19:16
Everybody is a book of blood, wherever we're opened, we're red
intrigue 01

le laboratoire de wyn ysciele

C'était la panique. Des vampires qui attaquent. Comment croire que c'était possible ? Qui aurait pu croire que c'était possible ? Si Lona n'avait pas entendu les cris de la ville et les cloches d'alarme, elle n'y aurait jamais cru. Par Sithis, elle n'y aurait pas cru. Et pourtant elle était là, à préparer ses affaires, des ingrédients et le peu de potions qu'elle avait sur elle. Une seule destination était possible le laboratoire. Lona devait préparer quelque chose et le pire, elle ne savait pas quoi. Après avoir eu l'accord du maître de lieu suivi par Berich, Lona déposa son sac et chercha une solution. Une idée, quelque chose qui pourrait marcher. Mais comment les tuer ? Lona n'avait jamais eu à faire qu'à des êtres « normaux » dirons nous. Ce n'est qu'en regardant ses ingrédients qu'elle eut une idée. Elle avait de quoi faire un poison paralysant. Un cœur de ronce, de la chaire humaine – ne posez aucune question sur la provenance de la chaire – et du mycène des marais. Complètement concentrée à ce qu'elle faisait, il faut bien avouer qu'elle avait oublié tout ce qui pouvait l'entourer. Mais la vacarme ne tarda pas à faire rage dans la pièce.

Entre un vampire, des voleurs – dont un plus vraiment disposé à combattre- et un atronach, il y avait de quoi être distrait. Lona redoublait d'effort pour ne pas se faire avoir. C'était peut être leur seule chance de réussir. D'au moins l'affaiblir suffisamment pour qu'il prenne la fuite ou alors lui planter une lame profondément dans le cœur. Pourquoi c'était si long à préparer ? Lona pestait sur elle-même, sentant ses mains trembler, ses gestes moins précis qu'à l'accoutumer. Puis ça y est enfin. « C'est prêt! » Finit par crier Lona par dessus le bruit. Elle prit deux chiffons pour se protéger les mains et attrapa le chaudron. Il ne restait plus qu'à recouvrir la bête. Elle avança d'un pas ferme, essayant de prendre de l'élan avec la vitesse et de toutes ses forces, Lona jeta l'ensemble du poison devant elle. Sur... L'atronach de feu... Un allié... Et là c'est le drame... l'atronach s'était immobilisé dans une position aussi ridicule qu'inutile. Lona dans la seule chose qu'elle avait faite depuis le début de cette attaque avait raté... Elle eut l'impression qu'un silence pesant avait envahi les lieux. C'est la douleur des brûlures sur ses mains qui la ramenèrent à la réalité. Car si elle avait empoisonné un atronach, il n'en restait pas moins qu'elle n'était pas très loin du vampire. La seule chose qui lui vint à l'esprit fut de lui jeter le chaudron. Total des dégâts, un zéro pointé pour Lona. Et elle se retrouva alors bien bête face à cette monstruosité, sans aucune défense ni aucun moyen de riposter.
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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 5 Avr - 0:41

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Le hall.

Il aurait aimé que le sort de calme apaise ses nerfs, pour ce soir comme tant d’autres, il ne pouvait compter que sur les bribes de sang-froid qui lui restait. La voix d’Yildun qui fredonne dans sa tête dans une langue qui lui était inconnue, sur laquelle il n’a jamais eu le temps de l’interroger. Ce que c’est le mage de ce galimatias incompréhensible, c’est qu’il est doux à son oreille et que, quand la fièvre ou les cauchemars le reprenaient Yildun le fredonne à son oreille jusqu’à ce que le sommeil le reprenne. Le prêtre et son œil blanc sont l’image du calme, et de la sécurité en pleine tempête pour Wyn, le corps qu’il donnerait à son sortilège de calme s’il devait le matérialiser. Le prêtre lui manque plus cruellement que son corps est douloureux et les blessés doivent être nombreux dans la cité de pierre.
Il n’est peut-être pas groggy par la sérénité illusoire, la douleur qui commence à poindre dans son moignon trop contradictoire pour se laisser abuser, mais il est en pleine possession de ses moyens. Avant de suivre l’atronach, il passe devant Erendis, et interrompt son pas légèrement boitant pour fixer la jeune femme. Les traits aussi hallucinés et fatigués l’un que l’autre, la pâleur de la nordique encore plus marquée qu’à l’accoutumée, et Wyn ébauche un geste pour poser sa main sur son bras mais l’interrompt de lui-même. Il doutait qu’elle prenne sa sollicitude bien, malgré son intention.  Erendis avait été attaquée par un vampire, et quelques soient leurs rapports plus conflictuels aujourd’hui, elle avait son amie, l’une de ses rares amies à l’Académie. Quelque soit son tempérament asocial avec l’âge et ses sautes d’humeur, Wyn était un homme bon dans son cœur. « - Est-ce que ça va ? J’ai des potions dans mon laboratoire, si… où était-ce.. » L’homme de science cherche déjà à comprendre ce qui s’est passé, où se trouvait Erendis, d’où les vampires sortaient, pourquoi une telle attaque d’une cité habitée et défendue, tout cauchemar a sa logique. Pourtant, il s’interrompt de lui-même, les sourcils froncés pour accélérer le pas vers son labratoire.
Son atronach.

Le laboratoire

L’urgence a pris la place de la curiosité, à la pensée de Berich, et où donc est passé Arawn, et de ses livres, de se papiers, de son assistant. Bertil livré aux vampires alors qu’il dormait, il lui semblait… ?  Le cœur de Wyn l’oppresse suffisamment pour le ralentir d’un vertige bref. Il avait écumé des assistants et assistantes par le passé, tant que Bertil lui semblait un don du ciel, avec lequel il arrivait à composer au moins un jour sur deux, et dont la curiosité allait de pair avec la sienne. Il n’entendait pas recommencer à zéro avec un autre assistant plus insupportable. Il n’entendait pas, et le sang tambourine à ses tempes, le goût amer du sang dans sa bouche lui donnant envie de vomir, il n’entendait pas laisser les vampires prendre sa cité et sa vie. Ni son assistant, ni son ami, ni son jarl, encore moins ses recherches et Wyn n’a jamais été doué pour réagir à la perte de contrôle qui tourbillonne dans son esprit. Ne pas comprendre lui est insupportable. Ne pas pouvoir comprendre, ne pas pouvoir apprendre aussi. L’atronach a été guidé par son sens du danger et de ce qui s’opposait à son maître, Wyn en passant son seuil, s’attendait au pire, mais il est tout de même… décontenancé faute d’un autre mot.

Il n’a pas souvenir d’avoir tiré sa dague dwemer, large et solide, le métal doré patiné par le temps jusqu’à ne plus luire, mais il est heureux de sentir le poids de sa garde, sa froideur contre sa paume. Cela fait l’effet d’un coup de fouet, jet d’eau en plein visage jusqu’à temps pour voir le vampire qui comptait prendre la porte, la poudre d’escampette par le passage que Wyn barre, de la stupeur de voir son atronach figé dans les airs. Le bout pointu vers l’adversaire, rappelait sa mère, sévère. Il a oublié. Wyn lève la main comme on lèverait la main pour lancer un sort, ou se protéger d’un coup, appuyé de l’autre sur son bâton – il est dans l’angle mort du vampire, ou celui-ci ne s’attendait pas à ce que le mage l’attaque ainsi, le métal dwemer le griffant en diagonale – le visage est entaillé, le vampire est interrompu dans son mouvement. Sans réfléchir, Wyn, poignée de l’arme vers le bas, y appose les deux mains pour perforer de la dague le menton du vampire, transperçant le crâne de bas en haut.

Le vampire déjà mal en point s’accroche au mage qui sent sa jambe céder sur lui, mais il persiste. De près, il voit la brûlure sur le côté de son visage, et son œil borgne, qui lui rappellent un visage aussi pâle mais tellement plus gracieux. Le vampire s’écroule et Wyn manque de le suivre. Le vampire ne bouge plus. L’arme tombe dans un tintement sourd, qui résonne comme un meurtre, sur les pierres et les doigts de Wyn tremblent trop pour y penser. Toute sa main est agitée de tremblement, frisson qui prend aussi sa mâchoire inférieure. Son bâton est au sol également, et il avance d’un pas, un seul pas en bas en avant avant d’écarter les bras, fixant la compagnie, abasourdi, vaguement plein de reproches : « - C’est quoi ce bordel ? » L’atronach. Lona. Le chaudon. Arawn agenouillé près de Berich, qui perd son sang. Bertil. Bertil – Wyn cligne des yeux  et les habitudes prennent le dessus, il s’entend demander d’une voix soucieux « - Bertil est-ce qu’on a pas de potions de soin ? » Il n’a pas vu ce que tient déjà son assistant dans les mains, hagard et son regard s’égare sur le laboratoire qui semble tout droit tiré d’Apocrypha soudainement. Et la comparaison l’emporte sur ses nerfs, tandis que le mage breton se penche en deux pour vomir ses tripes sur le pas de la porte.

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Alduin
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 5 Avr - 0:45

“Everybody is a book of blood;  wherever we're opened, we're red.”
Intrigue n°01, Markarth


Le Hall

@Erendis Les civils regroupés là sont calmes, apaisées par le sort de Wyn et échangent quelques murmures calmes entre eux : où est le Jarl ? Y a-t-il encore des créatures à l’extérieur ? Leurs compatriotes sont-ils sains et saufs ? D’où sortaient les vampires ? Les ont-ils suivis ? Voici un échantillon de leurs préoccupations, mais sous l’effet du sortilège, ils ne semblent pas inquiets pour leur sécurité, tandis que les gardes et soldats de la légion gardent leurs armes et font cercle autour d’eux, au cas où.
Cela te laisse le temps de reprendre tes esprits, et le sort de calme t’affecte à ton tour. Marcus part rapidement pour inspecter l’intérieur du palais avec quelques hommes, tandis que Wyn, et l’Atronach se dirigent vers la gauche vers son laboratoire. A ta droite, en haut d’un escalier se trouve la nécropole de Markarth derrière les lourdes portes dorées.  Mais quoique tu choisisses de faire tu es soudainement étreinte par une migraine épouvantable assez forte pour te plier en deux.
Tu es alors submergée par une vision, des visions, des flashs qui passent devant tes yeux, dans lesquels tu peux deviner un soleil violet et des tombes, mais ce ne sont que des flashs avant d’apercevoir, plus nettement, plus longuement, une femme vêtue d’une robe de mage noire, le capuchon rabattu pour voiler son visage. Tu la suis d’un point de vue extérieur, proche du plafond, alors qu’elle se déplace dans le palais, dans les couloirs de pierre que tu as déjà parcouru de jour, silencieusement, sans rencontrer personne. Elle monte enfin des marches, qui marchent vers une porte que tu n’as pas franchi : les appartements personnels du jarl, mais la vision disparaît avant que tu puisses la voir passer les portes. Si tu es certaine qu’il s’agit de Markarth, qu’il s’agit de ce soir, cette nuit, du fond de tes tripes, savoir si la vision a lieu en ce moment même ou si cela n’est pas encore arrivé est plus confus…

La salle du trône

La salle du trône est plongée dans la pénombre, et les ombres des statues et des colonnes de pierre jouent rapidement sur les nerfs dès que la portée du sort de Wyn s’estompe. Pendant un long moment, @Marcus Tullius tes yeux ne parviennent pas à savoir ce que tu vois sur le trône, avant d’acquérir la certitude qu’ils te jouent des tours : le trône est bien vide.
Le Jarl a été mis en sécurité, et la salle du trône est déserte : pour un endroit si plein de vie habituellement, soumis au mouvement des gardes, des chiens, des agents du Thalmor, des habitants, l’impression est vraiment déconcertante, et met mal à l’aise certain de tes hommes.
Tu n’es pas seul, ça tu en es certain. Mais tu ne vois rien ni n’entends rien de plus pendant un long moment, plusieurs minutes passent jusqu’à entendre un chien aboyer – le sol est répercuté par la pierre, mais tu peux distinguer que le son vient des « étages » supérieurs – du moins, dans l’aile est, les quartiers du jarl, et les séries d’escaliers, pièces et corridors qui y mènent jusqu’aux portes fermées au public.

Le laboratoire

Le calme revient aussi soudainement que l’attaque a été lancée par le vampire. Après le chaos et le danger, le feu, le laboratoire tombe dans le silence. On entend plus que le léger crépitement de l’atronach qui tourbillonne sur lui-même après avoir repris vie. Si un atronach peut fusiller du regard, il le ferait alors qu’il semble parfois s’immobiliser pour fixer @Lona Pontius;
@Berich Beratius est au sol blessé, bien que son état soit stationnaire grâce aux soins d’@Arawn Valtieri. S’il se décidait à boire la potion proposée par @Bertil, il verrait sa douleur s’atténuait et le saignement se calmer. Le feu a été éteint par Bertil, et quelques papiers noircis montrent que l’on est pas passé loin du désastre. Le vampire s’est enfin écroulé à vos pieds achevé par @Wyn Ysciele – un homme, à la race humaine ou elfique, bien que cela soit difficile à dire après que sa peau ait été grisée par sa transformation. Si vous fouilliez sa robe de mage vous trouverez une vingtaine de septims, une potion de soin, et une potion d’invisibilité. Il y a également dans une poche intérieur, une bouteille vide – à l’odeur, vous pensez autant au skooma qu’au sang. Du skooma d’eau rouge en réalité, mais qui a été intégralement consommé. Enfin, reste au sol la dague pleine du sang de Berich ; il s’agit d’une belle dague d’ébonite ouvragé, la forge est fine et délicate, la poignée gravée d’arabesque. Roulé et glissé dans sa manche se trouve un parchemin de sort à usage unique, mur de glace.

Cependant, vous trouver également quelque chose que le vampire n’aurait pas du avoir en sa possession : un ouvrage, rédigé en dwemeri. Surtout, Bertil sait très bien qu’il l’a rangé la semaine dernière, tout comme Wyn se souvient de ce qu’il a dit à son assistant à ce moment là : attention, c’est un exemplaire unique. Il n’a pas encore eu le temps de le lire, mais la rareté de l’ouvrage est réellement spéciale.


Quelques mots du MJ avant de partir à l'aventure


▬ Vous pouvez répondre directement, pas besoin de vous inscrire, et vous pouvez vous "incruster" dans l'intrigue n'importe quand tant que ça reste logique ! Vous pouvez répondre plusieurs fois dans un même tour avant l'intervention du MJ !
▬ En parlant de ça, les interventions du MJ seront bien présentes mais aléatoire dans le temps : elles ne se feront cependant pas trop attendre non plus, parce que les vampires, eux, n'attendront pas pour vous croquer :mouhaha:
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▬ Puisqu'il s'agit d'une intrigue, le minimum demandé a été abaissé à 200 mots ! Vous pouvez bien évidemment faire plus si vous le désirez, le tout est de participer et de vous amuser (et de ne pas mourir) ! :minicoeur:


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Berich Beratius
Berich Beratius
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Jeu 5 Avr - 17:38
Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red.
Berich et ses idées de merde, Tome 23, chapitre V
Encore et toujours dans le laboratoire de Wyn
Il attend un autre coup, que le vampire abatte une nouvelle fois la lame sur lui. Il est tremblant mais lorsqu’il relève le regard, c’est pour voir un piaf fondre sur la créature. Berich n’est pas certain de ce qu’il voit, mais il croit reconnaître Ciri. Et tandis qu’il en vient à espérer qu’Arawn n’est pas trop loin, c’est celui-ci qui vient le soutenir, l’empêcher de chuter. Si il est reconnaissant, il ne le dit pas. Être blessé n’empêche pas d’être trop fier visiblement. Il grogne à la remarque, parce que c’est le seul son qu’il parvient à émettre pour le moment. Et durant l’espace d’un instant, il lui souhaite presque d’être à sa place. Avant de se souvenir qu’il pourrait avoir besoin de lui, plus tard, si jamais il venait à survivre. Et que c’est accessoirement la personne qui vient potentiellement de lui sauver la vie. Quand son collègue le fait bouger, il couine faiblement. Ça n’améliore pas les choses et il ne sait pas si le vampire est encore dans le coin, si c’était le seul, si les quelques personnes à qui il tient un minimum vont bien. Il ne sait pas grand-chose dans l’instant présent à vrai dire. Si tout semble flou autour de lui, ce n’est plus seulement à cause des larmes. Tous les bruits lui parviennent de manière étouffée, comme si il se trouvait de l’autre côté d’une vitre. Le voleur a un petit moment d’absence et ne revient vraiment à lui que lorsqu’il touche le sol.

Il pose sa tête contre le mur, fermant les yeux, le souffle tremblotant. « J’ai rien.. » La protestation ne se conclut pas, il n’arrive même pas à lui lancer un quelconque commentaire plein de sarcasme et d’amour vache. Si il sent la douleur s’atténuer doucement, il ne cherche pas vraiment à comprendre pourquoi, l’esprit trop embrumé encore pour penser à voir ce qu’il se passe. Son regard finit par se poser sur l’autre homme. Une nouvelle fois, il ne parvient pas à réagir immédiatement, pas quand sa tête semble lui tourner que tous ses gestes lui semblent si lents. Il fixe Bertil, la phrase de ce dernier lui donnerait presque des envies de meurtres. Ou simplement l’envie de balancer un « tu trouves, connard ? ». Puis il voit la fiole. Il pense comprendre. Ses lèvres finissent par s’entr’ouvrir et il le laisse verser la potion. Si une plaie bien trop profonde à son goût marque encore son ventre, il n’a plus aussi mal. Est-ce une raison pour ne plus paniquer ? Bah non, voyons. La lueur qui s’échappe de la main de son ami lui parvient et il cligne des paupières

« A-Arawn.. Je vois.. j’vois la lumière blanche.. je veux pas.. s’il- s’il te plaît, me laisse pas.. » Il va mourir, ça semble certain et ce qu’il voit ne lui indique en rien qu’il peut avoir tort sur la question. Pourtant, entre la potion et le sort du demi-elfe, la douleur n’est plus si intense que ça. Ou peut-être est-ce juste parce qu’il est en train de partir et que, bordel, les dernières choses qu’il verra seront deux drogués et un mage qui vomit. Et parce que Berich reste lui-même, même dans la mort, il ferme les yeux, doucement, parce que c’est une vision de merde et qu’il refuse de tirer sa révérence sur ça. Il repose sa tête contre le mur, las et fatigué, mais toujours bel et bien conscient malgré ce qu'on pourrait penser.

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Marcus Tullius
Marcus Tullius
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Ven 6 Avr - 14:07

« Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. »


Markarth, Cœur-De-Roche, Chambre du Jarl.

Tout semble vide, l’homme ne distingue qu’une seule chose : le trône vide, personne, il se recule, cherche à comprendre à savoir où le Jarl a pu s’échapper, s’enfuir. c’était pareil au bout du compte, juste une façon de dire pour l’un des deux camps. Il inspire, cherche à rejoindre les hommes. Ceux-ci sont indisciplinés, ils n’arrivent pas à tenir les rangs. Marcus sait pourquoi et il ne peut leur en vouloir. c’est trop silencieux pour que ce soit normal. Ils ne sont que cinq, mais cela semble suffire. Un son lui parvient, un aboiement, il semblerait. La tête tournée vers la direction du bruit, il fixe les marches. Il s’y avance même. Épée à la main, bouclier dans l’autre, il grimpe les premières marches de ce couloir. s’il se souvient plus ou moins de l’agencement des bâtiments Nordiques, c’est un couloir qui mène vers les appartements, il n’a jamais vu de réelles différences entre chaque construction. Toujours la même chose, il sait qu’il y a quatre hommes derrière lui, prêt à l’épauler, à attaquer si quelque chose tourne pas rond.

Le tintement des armures sont comme une mélodie qui les suit, un son qui semble rassurer les soldats les plus en proie à l’angoisse. Marcus n’entend plus l’aboiement, il ne semble plus se manifester, il fronce des sourcils, ordonne à un corridor de fouiller les pièces avoisinantes, de vérifier si personne ne s’y cache. Deux de chaque côté, lui continue de grimper, ses doigts serrant la hanse du bouclier alors qu’il arrive au bout de son exploration. Du bout de la botte il vérifie que la porte est bien ouverte, elle s’entrebâille, il entre alors, faisant attention à ses mouvements. c’est à ce moment qu’il voit près du lit du Jarl les chiens de celui-ci, poils hérissés et grognant contre une ombre. Il se souvient de ces animaux qui semblaient lui faire la fête à chaque fois qu’il avait la manie de venir dans le palais. Ceux-ci semblent le repérer et aboie dans sa direction comme du soulagement ou bien tout simplement de la joie.

Marcus à le temps de lever son bouclier pour parer une attaque magique. Il fléchit les genoux, se campant sur ses positions pour maintenir sa défense. Il déteste les jeteurs de sort. Il grogne, bondissant sur le côté pour rompre l’enchaînement du sort sur son bouclier. À genou protection levé devant lui, il plisse les yeux, observant les chiens protéger un homme qui est piégé. Il plisse le nez. Il n’avait pas vraiment prévu de se faire le vampire tout seul, il se décale sur le côté, continuant de protéger son flanc de la créature. Il dépose son glaive pour tenter de lancer un sort sur les chiens, il avait besoin d’une diversion. Pourtant la concentration fut brisé par ce foutu vampire qui relança une boule de feu, les chiens hésitaient comme si c’était pas vraiment logique d’aller sauter sur un Vampire. Non, ça l’était clairement pas et Marcus le savait, il tient bon, attend que la créature détourne assez son attention du Jarl.

Il tient à deux mains la hanse de son bouclier, se redressant à moitié alors que le Général a réussit à écarter la créature de sa cible, le Jarl semblant s’en rendre compte, il se redresse. Marcus continue de tenir tête à la bestiole, il tente de retrouve son souffle, d’attendre que le sort s’amenuise avant de tenter le tout pour le tout. Ce n’était qu’une question de volonté, mais il devait sauver le Jarl c’était une priorité, les citoyens étaient à l’abri, maintenant il pouvait s’occuper du Jarl. Il effectue une charge, épaule contre le bouclier, s’intéressant surtout sur la trajectoire. Mais rien. Il avait oublié l’agilité de ses créatures. l’esquive était là, parfaite et la contre-attaque… dur à encaisser. Il avait pourtant ajusté le rempart de manière à pouvoir éviter les trop gros dégât, mais la force du Vampire était bien trop supérieur à celle d’un mortel. Le craquement qu’il entend, le fait chanceler, assez pour subir une nouvelle attaque, se faisant projeter contre le mur. La douleur irradie de son bras, amas de chair déformée. Il en a le souffle court. Son bouclier en morceau, son bras avant et surtout la blessure qu’il se traîne à l’abdomen ne l’arrange pas du tout, mais au fond, il sait que le Jarl a eu le temps de fuir que la créature a toute son attention braquée sur lui. Il sourit, alors qu’il sent l’hémoglobine lui monter au lèvre. Cette saleté frappait fort. Il gesticule pour se mettre assis, grognant à la douleur qui l’aveugle par moment. Par moment il détestait vraiment ce pays de merde…. Bordelciel oui….
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Arawn Valtieri
Arawn Valtieri
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Ven 6 Avr - 19:01

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Dans le laboratoire de Wyn


« J’ai rien… » avait murmuré Berich, ce qui avait fait grogner son vis-à-vis dans sa barbe, étouffant par la même aubaine une flopée d’insultes. Le fait est là, ce n’est pas rien, même si ça aurait pu être pire, comme avoir à ramasser son cadavre à peine arrivé. Oui, il l’aurait même certainement fait lui seul, à défaut d’avoir d’autres bras pour pouvoir le faire. De toute façon, Berich n’avait pas le droit de crever. Pas comme ça, ni ici. C’était au moins une information dont il était sûr de l'authenticité, malgré tous les tumultes qui pouvaient lui lacérer le cerveau.

Ciri se débat encore un peu avec le vampire, c’est l’affaire de quelques secondes supplémentaires et Arawn n’a pas vraiment remarqué Lona, son attention ayant été accaparée par son homologue blessé. Cette même personne qu’il assistait avec le peu de stabilité émotionnelle — et cognitive? — qui lui restait ; la gravité d’un allié blessé ayant manifestement ranimé sa veine flegmatique.

Installé contre le mur, il a un genou à terre et s’affaire, sort de guérison - efficient mais faible, certes - à l’appui. Il y a pourtant du mouvement autour, le feu finit par être éteint, l’atronach se paralyse après l’éclat de voix de Lona, mais surtout, Bertil leur apparaît, une potion de soins dans la main — chose qu’il ne remarque pas tout de suite, Arawn ayant vraisemblablement été piqué par les mots qu’il leur avait offert en guise de salutations. Alors le demi-elfe l’égorge du regard, à défaut de pouvoir le faire de ses propres mains. Il aurait certainement réagi de la même manière avec n’importe qui en cet instant, la situation lui pesant et grignotant le peu de réserves morales qui lui restait.

Le demi-elfe aurait pu le reconsidérer (puisque drogué) s’il ne s’était pas évertué à rester concentré sur son ouvrage, à vouloir stabiliser l’état de l’Impérial. C’était sans compter la présence du vampire qui le titillait toujours ou même l’intégrité de Ciri. Il a enfin remarqué la potion, qui semble pourtant déjà être apprêtée malgré les mots qui suivent. « …ta potion, Bert, » grince t-il entre ses dents; non ce n’était pas une belle soirée, et oui il ferait mieux de taire ce genre de remarque s’il ne voulait pas avoir son propre sang à nettoyer. Bertil réussit à lui faire boire le contenu de cette satanée fiole, ce qui semble faire son effet sur le blessé — et dont il croit alors sentir le regard fatigué se poser sur lui.

« A-Arawn.. Je vois.. j’vois la lumière blanche.. je veux pas.. s’il- s’il te plaît, me laisse pas.. »

Chose à laquelle il répond aussitôt, inconstant et sans aucun tact envers son ami.

« C’est mon sort de guérison, pauvre idiot… »

Le vampire tente alors de fuir, Ciri ne cherche pas à le pourchasser et l’atronach, de fait, fait de même. Arawn perçoit toujours la présence du mort-vivant, sans savoir le regarder — au lieu de ça, il continue fixer une portion du sol rocheux pour ne pas perdre contenance, vainement — et l’imagine pourtant filer jusqu’à la sortie, où il se fait intercepter.

C’est presque trop rapide, vif, pesant… brûlant ? Wyn le tue et l’énergie impie du mort-vivant s’échappe, disparaît ?, ou se disperse comme une aura de mort qui aurait enfin trouvé la place qui lui revenait. Arawn a la gorge nouée et ferme les yeux, la main guérisseuse tremble et finit par se refermer au son du métal dwemer qui tinte sur la pierre, annonçant sa capitulation brutale : tout semble devenir discordant, les pensées s'il y en a vraiment, les émotions, et même ces pierres froides sur lesquelles il s’était laissé tomber d'une insignifiante hauteur, arrêtant net la canalisation du sort de soins. Échoué aux côtés de Berich qui, pendant un bref instant, ne semble plus exister.
L’homme est comme paralysé, transi — ses mains sont glacées et son regard vitreux semble se voiler, là, alors qu’il laisse la marque innée prendre le dessus. Ce vieux bicentenaire n’est plus habitué, non, comme il n’avait été préparé à recroiser la route d’aussi nombreux vampires, assassinés pour la plupart. Tout ça l’enfonce dans un passé qui le poursuivait malgré lui, bien trop loin ; dans ces eaux où d’aucuns ne voudraient s’y appesantir. Et il y a cet ami qu'il revoit, au carrefour d'une de ses réflexions distorsionnées… supposé oublié.

Arawn savait sans le réaliser, pour avoir ce privilège maudit de savoir approcher (attirer?) les mort-vivants, que leur contact ne faisait que dénoncer leur intime correspondance — parce qu’au fond, leur essence même n’avait rien de bien différent, et ferait de lui un égal.

Même la voix du mage qui perce cet espèce de presque-silence glaçant semble trop lointaine.

Ciri pique son bras avec son bec, plusieurs fois et avec insistance. Arawn. Ça va ? Sollicitations laissées sans réponse, elle réitère, piaille. Arawn… Arawn ! et lorsqu’il semble enfin la remarquer — c’est un mouvement léger des yeux qui l’en informe, — Ciri glatit, bat des ailes, non pas à l’attention de ce dernier mais de Bertil, ou de quiconque aurait la présence d’esprit d’administrer une seconde potion à Berich. S’il n’y en avait pas une ici, il y en aurait peut-être sur le vampire ? Elle serait prête à aller y fourrer son bec, si personne n'était en mesure de comprendre l'urgence…

Certes, elle n’appréciait pas particulièrement son homologue voleur — d’ailleurs, qui aimait-elle vraiment, si ce n’est la main qui la nourrit? — mais s’il y avait bien une chose dont elle était certaine, c’était qu’Arawn, lui, n’apprécierait pas de le voir passer de l’autre côté.
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Alduin
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Ven 6 Avr - 20:08

“Everybody is a book of blood;  wherever we're opened, we're red.”
Intrigue n°01, Markarth


Appartements du Jarl

Les soldats envoyés par @Marcus Tullius pour explorer les environs, trouvent certaines portes de métal dwemer closes : verrouillées, voire barricadées de l’intérieur ; dans l’un des cas, le soldat impérial évite de juste une flèche enflammée, tirée par l’entrebâillement d’une porte. Elle heurte le mur de pierre derrière lui et s’éteint de sa belle mort lorsqu’elle roule sur le sol dallé, où elle ne peut rien enflammer. Les civils, nobles, et habitants qui se sont réfugiés dès le début de l’attaque à château-roc sont à présent en sécurité dans certaines ailes du palais, protégés par les solides portes dwemers qui barrent la route des vampires, barricadées et gardées par les soldats du jarl. Ceux ayant lancés l’attaque sur le soldat impérial, en entendant des pas, échangent quelques mots avec les hommes de Marcus : le Jarl était avec eux, organisant la protection du civil, lorsqu’ils ont entendus les chiens de celui-ci, restés dans ses quartiers aboyer à la mort. Le Jarl et certains de ses hommes sont  partis voir ce qu’il en était, éliminer la menace pendant qu’ils gardent les civils en sécurité.

Marcus est au sol, et le temps qu’il reprenne ses esprits, ses yeux tombent sur deux cadavres déjà présent dans les appartements – un elfe Thalmor, de ceux qui sont souvent en « visite » au palais, visiblement vidé de son énergie vitale jusqu’à la mort, et un garde du palais, qui devait escorter le Jarl, dont une partie du torse est partie en fumée.

Le Jarl a eu le temps de se relever grâce à l’apparition de Marcus, et surtout de récupérer son épée, qui avait volé à plusieurs mètres de lui. Il profite que la vampire soit tournée face à Marcus, attendant patiemment de savoir si l’humain têtu comptait se relever ou non, pour tenter sa propre attaque d’estoc : le vampire, alerté par ses sens inhumains évite son attaque au dernier moment, le saisissant par le col pour l’envoyer, la tête cognant contre le bois du lit tandis qu’il glisse au sol avec un gémissement avant l’inconscience. Les chiens, plus habitués à la chair humaine qu’aux interventions super-naturelles, aboient et grognent, protégeant le corps inanimé du jarl, sans oser pourtant s’avancer plus vers la vampire pour l’instant.
Pourtant, la vampire, après un regard méprisant envers Marcus, fait un geste dans la main vers le cadavre du Thalmor. Elle-même se désintéresse de lui pour se tourner plutôt vers les affaires du jarl – le coffre-fort du jarl a été éventré, ce qu’il renfermait jeté au sol, mais elle cherche toujours quelque chose dans la bibliothèque et les malles, tournant totalement le dos à Marcus. Mais le Thalmor mort commence à lentement se redresser d’entre les morts, non pas vampire, mais mort-vivant dont la commande est d’empêcher Marcus, et ceux qui pourraient le rejoindre d’embêter la vampire. Il ne fera aucun mouvement tant que Marcus ne tente pas d’attaquer l’un ou l’autre. Il n’est armé que d’une dague longue.

Lorsque les derniers images s’éteignent dans l’esprit d’@Erendis sa migraine décroît, mal de tête persistant, mais pas handicapant – seule subsiste un murmure au creux de son oreille Elle ne doit pas trouver…
Si elle remonte jusqu’aux appartements du jarl, elle trouvera les soldats, menant bonne garde, et hésitant à se séparer pour remonter jusqu’au Jarl alors que celui-ci leur a ordonné de rester auprès de son peuple – mais les chiens continuent d’aboyer comme des possédés ayant vu le diable.

Quelques mots du MJ avant de partir à l'aventure


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Bertil
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Ven 6 Avr - 23:45
Laboratoire de Wyn Ysciele

Les choses allaient vite. Beaucoup trop vite.
Il perdait pied. Il paniquait. Il oubliait comme respirer, et pourtant ce n’était même pas lui qui était blessé. Tout ça était un horrible cauchemar.
Il fit boire Berich, soutenant sa tête en faisant bien attention qu’il ne s’étouffe pas avec la liqueur curative et laissa choir la fiole vide au sol. Levant les yeux, il constata l’immobilité anormale de l’atronach sensé les protéger. Après un clignement d’oeil perplexe, il remarqua jeune femme près de la table d’alchimie dont il  ignorait tout simplement l’existence jusqu’à maintenant. Et qui était visiblement une preuve vivante que l’enfer était pavé de bonnes intentions, puisqu’elle venait de mettre hors de combat leur allié fait de magie.
Alors que Berich délirait et que Bertil ignorait volontairement le regard noir que lui lançait ses compagnons d’infortune, survint un nouveau rebondissement dans leurs aventures imparablement malchanceuses.  Wyn Ysciele venait de rentrer dans le laboratoire.
Bertil ouvrit la bouche, pour lui dire quoi ? Nul ne le saura jamais, car la suite le prit de cours. Sous leurs yeux, le mage de la cour venait de planter sa dague Dwemer dans le corps du buveur de sang. L’abominable créature de la nuit s’effondra flasquement, retournant au néant auquel son âme appartenait.  Aussitôt, l’esprit de Bertil se sentait beaucoup plus apaisé. Même si dehors, c’était peut-être le chaos, voir même la fin du monde, la menace qui pesait sur lui et ses proches venait de rendre son dernier soupire.
Ne partageant visiblement pas sa sérénité nouvelle, Wyn semblait même sous le choc. Il lui adressa quelque mots, avant de s’effondrer à son tour. Comme monté sur ressorts, Bertil se releva d’un coup et se précipita auprès de son maître qui subissait visiblement le contre coup physique de toutes cette galère.
« Ca va aller, calmez-vous... » furent les seules paroles réconfortantes qui lui vinrent à l’esprit. Peut-être était ce plus pour se calmer lui-même... Tout d’abord, il lui ôta sa dague pleine de sang des mains du mage, conscient du traumatisme qu’il venait de subir, et la posa plus loin. Puis il passa un bras autours des épaules du métisse, et le fit s’asseoir contre un mur. « Ne bougez pas. »

Il se leva à toutes vitesses, enjambant au passage le cadavre du mort-vivant-enfin-mort et alla chercher dans les placards différentes potions. Il en sortit une fiole qui contenait un liquide aux vertus apaisantes. Pas de quoi endormir Wyn, mais au moins éviter qu’il fasse une crise d’angoisse. Crise d’angoisse qui guettait Bertil lui même. Il retourna auprès de son maître et s’agenouilla à ses côtés.  Il était sincèrement inquiet. La dernière fois qu’il l’avait vu dans cet état de détresse et de faiblesse, il revenait d’une ruine Dwemer, une jambe en moins...Au moins cette fois semblait il s’être abstenu de tomber dans un piège mécanique…
Il tendit le breuvage à Wyn d'une main, en essuyant le sang qui avait gliclé sur les vêtements de son employeur de l'autre.

« Prenez ça. Qu’est-ce-qu’il s’est passé ? »

Malgré son incompréhension totale de ce qui était en train de se produire, malgré les battements sourds et endiablés de son coeur, sa voix restait douce, à peine tremblante.  Il était terrifié, mais malgré ça la seule présence de Wyn avait réussi à le faire redescendre. Peut-être était ce parce qu’il était plus angoissé que lui... Son attention fût attiré par les cris stridents de Ciri. Il tourna la tête vers elle, incertain.

«Qu’est-ce-que tu as ? » demanda-t-il en s’adressant à elle comme si elle était humaine car il avait bien compris depuis le temps qu’elle était plus intelligente que lui (et que la plupart des gens en fait).

Elle battait des ailes avec violence, comme si elle ressentait une certaine...frustration ? L’assistant fronça les sourcils et posa son regard sur le propriétaire de l’oiseau qui…était en transe ??
Mais qu’est-ce-qu’ils avaient tous ???
Il recommençait à paniquer lorsqu’il vit le sang qui continuait de couler des blessures du voleur alors que le sort de soin qui le maintenait en vie s’était arrêté. Il se releva aussitôt, délaissant momentanément son maître et s’approcha des deux voleurs. Il prit néanmoins quelques secondes pour poser la main sur son épaule, comme en signe de soutient.
Voyant que le cerveau d'Arawn était vraisemblablement en voyage dans un autre plan de l’existence Bertil se tourna vers l’autre femme.

« Vous, fouillez le vampire, il a peut-être quelque chose qui pourrait nous aider !»

Son esprit marchait à toute vitesse, comme un automate. Il se précipita vers les placards pour tenter de trouver quelque chose qui pourrait arrêter l’hémorragie. Potions, bandages, onguents…Malheureusement, les deux habitants de cette demeure passaient plus de temps à expérimenter sur des produits explosifs que sur les pommades thérapeutiques. Il faut dire qu’ils n’étaient pas préparé à ça...à la catastrophe. A la mort.
Il manqua de se vautrer au sol en trébuchant sur le corps du vampire. Après avoir saisi ce qui pouvait s’apparenter à une compresse, même s’il s’agissait plus de torchons que d’autre chose, le jeune nordique se jeta sur Berich et appuya sur la blessure, afin de limiter au maximum l’hémorragie qui risquait de lui être fatale.

« Berich, tu m’entends ? Berich ! Ouvres les yeux bon sang ! »

Il était en nage, en pleine panique, le peu de calme qu’il avait retrouvé venait de s’envoler. C’est presque en larmes, et la voix pleine de détresse, qu’il s’adressa à Arawn, appelant son nom dans l’espoir de le faire revenir parmi eux. Pour autant, quelque chose de profondément ancré dans son esprit, son instinct de survie peut-être, lui ordonnait de ne pas le toucher.
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Erendis
Erendis
Chambellan
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Dim 8 Avr - 19:42



the gutters filled with blood and fear

Entrée du château

Elle ne quitte pas des yeux le général de l'Empire, guettant une attaque sournoise de sa part quand en réalité il se contente de donner une brève explication, répondant à ses questions sans fioritures. Il se positionne en héros, sauveur impromptu et insoupçonné. Mais Erendis n'est pas dupe. Tout sauvetage à un prix, toute bonne action entraîne des demandes. Le général n'en restera pas là. Si la situation avait été sous contrôle, que les cris s'étaient tus et le brouhaha général atténué, ils auraient pu dialoguer et elle aurait alors su ce qu'il attendait d'elle. Au lieu de ça, chacun reprend sa route, s'en va se rendre utile ailleurs. Si Tullius lui adresse un signe de tête poli, Erendis, elle, ne bouge pas d'un pouce, la tête haute, le regard froid. Elle le suit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'enceinte du château.

Le hall

L'atmosphère est presque surréaliste tandis que ses pas l'amènent entre les réfugiés. Elle capte des brides de conversations, son esprit bientôt calmé par un sort bienfaisant qui pourtant la dérange. Elle n'a plus les idées claires et elle s'arrête, le regard se promenant d'homme en homme, de femme en femme. L'inquiétude disparaît au profit d'un calme surnaturel. Un calme qui n'est qu'apparence. Au détour de tous ces visages inconnus, il y en a un qui retient son attention. Elle dévisage Wyn qui bientôt lui passe devant, aussi abasourdi qu'elle par cette vision. L'esprit embrumé, elle remarque à peine sa main qui se lève, cherchant à entrer en contact avec elle. « Tout va bien. » Mensonge éhonté qu'elle lui jette à la figure, trop fière pour avouer être déboussolée, perdue. « Va t'occuper de ceux qui en ont besoin. » Il ne se fait pas prier, ne lui répondant finalement plus, filant aussi vite que ses jambes le lui permettaient.

Tandis qu'elle a enfin l'impression de reprendre pleinement ses esprits, que ses capacités lui reviennent, elle est prise d'une violente nausée. Une vision trouble, saccadée, s'impose à elle. Enfin, Azura revient à elle, lui offre ce cadeau béni. La vision s'éternise sans lui offrir d'indices complets et Erendis quitte sa transe, le souffle court, le corps tremblant. Le soleil, des tombes, une femme, des escaliers, des appartements luxueux au sein de la ville. Les appartements du Jarl. La conclusion s'impose à elle mais Erendis reste incapable de donner le temps de ces événements. Passé, présent, avenir ? Impossible à dire. Erendis ne compte pas attendre sans rien faire de découvrir le comment du pourquoi de cette vision. Elle choisi de prendre la suite des événements entre ses mains, remercie silencieusement Azura pour ce moment de clairvoyance, ces brides d'images qui lui font craindre le pire. Elle s'élance vers le château, bien décidée à emprunter le même chemin que cette étrange femme...

Appartements du Jarl

Elle ne doit pas trouver… Cette litanie se répète inlassablement dans sa tête douloureuse. Elle sait que quelque chose est en train de se produire là haut, que le Jarl de la ville est probablement en danger. Elle sait qu'un drame se déroule et que les échos se répercuteront longtemps entre les murs de la cité. Elle est également persuadée que son intervention peut jouer en la faveur d'Ulfric Sombrage. Elle se heurte de plein fouet à des soldats bien décidés à ne laisser passer personne sur ordres de leur Jarl. « Hors de mon chemin ! » Sa tentative reste veine, la force ne sert à rien, encore moins l'agacement. « Êtes-vous à ce point sourd ? Votre Jarl est en danger ! Croyez-moi, je sais ce qu'il s'est faufilé là haut. Laissez-moi passer et je ferais en sorte d'éliminer la menace. » Se concertant du regard, les gardes, visiblement mal à l'aise et peu certains que leur position actuelle soit avantageuse, consentent à laisser Erendis monter vers les appartement du Jarl. Le spectacle qui s'offre à elle est alors désastreux : il n'y a plus que Marcus qui se tient encore dehors et Erendis avise le corps inerte du Jarl sur le sol. Non seulement les vampires prennent le dessus mais désormais les morts vivants s'en mêlent. Erendis dégaine lentement son épée, le cliquetis du métal faisant réagir l'être malfaisant qui tourne sa tête hideuse vers elle. « Occupez vous de lui, voulez-vous ? » Elle n'a pas de temps à perdre avec les morts revenus à la vie. Elle doit à tout prix empêcher sa vision de se réaliser et pour cela elle doit atteindre le vampire et l'anéantir avant que son méfait ne soit accompli.
(c) DΛNDELION
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Wyn Ysciele
Wyn Ysciele
Mage
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mar 10 Avr - 16:44

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Le laboratoire.
C’est une torture que d’aspirer des goulées d’air qui refusent d’atterrir dans ses poumons et qui lui renvoient l’odeur fétide du contenu de son estomac répandu sur le sol. Wyn agonise, plié en deux et se soutenant d’une main sur ses genoux, l’autre contre le mur, tandis que le sol et le plafond de son laboratoire se confondaient sous ses yeux pris de vertiges. Cela faisait des mois qu’il ne s’était plus mis dans cet état, des mois sans l’impression de perdre le contrôle, de devenir fou et d’avoir mis les pieds dans un monde qui le dépassait. Wyn avait perdu bien à peu près au moment où le vampire était tombé comme une poupée de chiffon au sol. Il avait tué des Falmers par le passé et son geste armé avait été un réflexe de survie et de défense, le choc faisant trembler son bras.
La réalité du meurtre aurait dû le faire sombrer dans le choc une fois le calme revenu et les portes refermées sur l'obscurité souterraine, mais Wyn était à approximativement trois heures de marche de la réalité. Il se sentait tomber, glisser, et ses yeux passaient d’un objet à un autre sans s’y fixer, la vision troublée des vrilles dorées envahissant le blanc de ses yeux de manière plus agressives, et les larmes qui embuaient sa vision contre son gré. Apocrypha et son laboratoire, la réalité, les cauchemars, la panique d’une course-poursuite où il était perdant, les papiers renversés au sol, le sol taché de sang, les livres qui menaçaient de s’écrouler sur lui alors que la pièce se refermait comme un tombeau, il perdait pied.

”- Est-ce que Berich va bien ?” Il se souvient, souvenir d’un autre temps, du corps du voleur étend pitoyable sur le sol. ”- Est-ce que tout le monde va bien ?” Il murmure, hagard. L’urgence lui vrille les tempes jusqu’à la migraine, submergé par le besoin pressant de s’assurer que tout le monde allait bien, que ses recherches étaient en ordre, que tout allait bien. Et incapable de le faire présentement.  Tu devrais lancer un sort d’équilibre pour recouvrer un peu d’énergie mystique, et un sort de courage ou de calme sur tout le monde. Comprendre la situation, mettre tout le monde hors de danger. Puis, chercher Stonekeeper, et voir comment s’en sort le reste du château. Faire ton job, par Julianos, être utile un jour dans ta vie, et contrôler tes nerfs. Il devrait surtout arrêter de penser pendant une minute ou deux, le temps de reprendre ses esprits et d’arrêter de regarder ce qui l’entoure avec la gueule d’un voyageur attaqué par surprise par une horde de grivepières géantes.
Savoir respirer sauve des vies, gamin.

Il se sent glisser au sol avec l’aide de Bertil, et ses doigts s’accrochent instinctivement à la robe de son assistant. Le contact est familier, réel, le tirant en partie de son état de panique. Il est incapable de bouger pour le moment, les jambes verrouillées comme paralysées par la potion qui avait atteint son atronach. Il boit une gorgée timide de potion, et la voix de bertil l’atteint cette fois, malgré le poids du flacon fragile entre ses doigts tremblants. “- Le vampire est mort.” Légère interrogation dans sa voix, il demande plus confirmation qu’autre chose. C’était bien réel, ce qu’il a fait. Il inspire, il essaie même si ça se bloue dans sa poitrine. Qu’est-ce qui s’était passé ? Pour une fois monsieur l’érudit n’a pas la réponse. ” Juste… j’ai cru… être ailleurs. Je crois.” En Oblivion, mort, ou enfermé dans mon propre esprit.   “ - Bertil. Laboratoire. Araignée.  Nous sommes à la maison.” Il égrène les mots comme des doudous, retrouvant une apparence de calme, tentant de remettre pied dans la réalité. “- Arawn est un mage.” On s’attardera sur ça plus tard hein, il enregistre simplement la réalité à chaque mot prononcé, le regard encore perdu, recroquevillé sur lui-même, sur la potion qu’il tient serré contre sa poitrine, dont il avale encore un peu le liquide apaisant.
Il prend conscience de la véritable question de Bertil après un temps de retard, alors que celui-ci est déjà retourner auprès d’Arawn. Wyn reste un instant muet, les yeux écarquillés, mais lorsqu’il reprend la parole, sa voix est déjà plus ferme, semblable à sa voix habituelle. “- Des vampires ont attaqué Markarth, ils sont dans nos murs. ” Il se relève lentement, en nage tandis que la panique commence à refluer ( pour céder  la bonne vieille anxiété qui martyrise ses côtes et son estomac ). Encore un peu tremblant, Wyn se redresse de toute sa taille, essuie la sueur de son front et fixe son esprit sur un seule chose. “- Je dois aller voir le jarl.”

A la place, il enjambe le corps du vampire, les pas encore ralentis par le brouillard mental qui l’enveloppe, le regard aimanté par le livre tombé au sol près du cadavre deux fois morts. Son esprit n’arrive présentement pas à comprendre le titre en dwemeri, gravé en lettres dorées dans le cuir, mais il s’agenouille pour ramasser l’ouvrage, le serrant contre sa poitrine. C’était le sien, il s’en souvenait de cela. Son regard troublé se pose sur Lona, près de qui virevolte l’atronach, Berich au sol, Bertil et Ciri qui tentent de secouer Arawn… Les idées confuses se mettent en ordre dans son esprit, en fait et Wyn humecte sa lèvre, semblant prendre une décision.   “- Arawn ! “ Il gifle Arawn du plat du grimoire de cuir, du même geste insensé et irrationnel, instinctif que face au vampire.  L’image est nettement moins impressionnante du fait que Wyn semble avoir vieilli en dix minutes, le teint pâle, blafard et encore marqué de la sueur qui trace des sillons sur sa peau. Il était épuisé. “- Je dois voir le jarl, reprenez vos esprits !” Il ne sait pas à qui il parle, son regard est fixé sur Berich inconscient. il doit faire demi tour et trouver Nels, il n’est pas un héros, il n’est qu’un érudit qui resserre son livre contre son torse, comme pour le protéger, ou se protéger avec.
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Marcus Tullius
Marcus Tullius
Général de Légion
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Mer 18 Avr - 23:24

« Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. »


Markarth, Cœur-De-Roche, Chambre du Jarl.

Il n’avait pas le temps pour rester assis, il devait se lever et retenir cette créature. Plus il y pensait, plus il tentait de se relever, mais chacun de ses mouvements le foudroya d’une douleur aiguë, il connaît et c’est cette même douleur qui l’oblige à fermer les paupières. La douleur irradie comme un soleil de tout son côté droit. Il déteste cette sensation. Le bruit le ramène vers le présent, il entrouvre les paupières et écoute plus qu’il ne voit, mais il finit par l’entrevoir. Il sourit faiblement, une mascarade. Il avait aidé une Sombrage et maintenant il se fait sauver par celle-ci. Il ne pouvait pas émettre de propos abjecte sur son compte, il n’était pas en état et il serait si mal placé. Il avait foncé tête baissée. Il avait pensé à la vie du Jarl avant la sienne. Chien de l’Empire. Il ne pensait qu’aux intérêts de Titus. Il voit es soldats du Jarl arriver et le soulever pour le sortir de là. Il grogne et finit même par éructer une menace envers l’un d’eux qui lui soulève trop le bras. La douleur aveuglait son jugement et sa façon d’analyser les choses, il avait juste entraperçu l’agent du Thalmor qui s’était relevé. Il sentit les escaliers sous ses pas traînant, finissant par être déposé à la moitié du trajet. Il grommelle, mais ne peut que tenir d’une main maladroite son épaule. Sa respiration sifflante, lui martelait le crâne de cette même douleur, crachant le surplus d’hémoglobine qui s’emmagasinait dans sa bouche. Il détestait vraiment cette terre du Nord. Il se savait loin du futur combat, reposant comme un sac de patate dans les escalier. Ses paupières s’abaissèrent, laissant la douleur l’assommer.
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Arawn Valtieri
Arawn Valtieri
Chef des Voleurs
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Sam 21 Avr - 23:28

EVERYBODY IS A BOOK OF BLOOD; WHEREVER WE'RE OPENED, WE'RE RED.
cf. sanguinare vampiris : « a dying god coming into human flesh. »

Dans le laboratoire de Wyn


Comme un appel lointain, il entend mais n’écoute pas.

Des mots qui fusent dans son champ auditif mais semblent tous se ressembler. Des échos, que des échos, qui ne forment qu’un léger brouhaha agaçant. À ses côtés, il y a Ciri qui espère et s’acharne à le solliciter par quelques sons caractéristiques échappés de son bec, sons qui auraient pu être des mots s’il avait réussit à y faire vraiment attention, eux aussi. Il y a aussi Berich, alors privé de son sort de soins, qui voit son état stabilisé se déséquilibrer à nouveau, même si le plus gros a certainement déjà été fait pour le sauver. Le regard de Bertil, qu’il ne voit pas, ne sent pas, alors qu’il aurait dû. Tous sont là, et s’il a réussi à percevoir Ciri à un moment donné, elle est bien la seule à qui il porte un tant soit peu d’attention.

Et l’ombre qui se profile, qui arrive bien plus vite qu’il n’aurait pu réagir : le mouvement est instinctif, le tome s’écrase contre son visage et lui fait incliner la tête, les traits froissés dans une expression renfrognée. Comme si un vent ardent avait embrasé sa joue mais sans lui tirer une vraie réaction, cette dernière s’étant étouffée dans sa conscience partiellement ensommeillée. Dans un grognement, lèvres scellées. Arawn, s’il te plaît, fait encore l’aigle, et cette fois-ci il l’entend, mais il sent aussi, il y a la douleur qui irradie sa mâchoire, et même un mouvement des yeux, vers Wyn entre autre, qu’il dévisage sans grande délicatesse — une rancœur sourde et acide, pour ce coup mais surtout pour le vampire qu’il avait assassiné un peu plus tôt. Arawn qui n’a pas encore tout à fait réalisé qu’il avait dû en faire autant lui aussi, le skooma ayant rongé une partie de ses souvenirs récents.
Lui qui recouvre un peu plus sa lucidité, mais ne pipe pas mot, faisant seulement courir son regard sur les différents protagonistes; ce qui aurait au moins l’utilité d’aider à lui fournir des repères pour s'ancrer à nouveau dans la réalité… enfin ça, c’était jusqu’à ce qu’il ne s’arrête sur la personne à ses côtés, bien mal en point, fronçant un peu les sourcils… Berich ?
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Berich Beratius
Berich Beratius
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 30 Avr - 22:59
Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red.
Berich et ses idées de merde, Tome 23, chapitre V
Encore et toujours dans le laboratoire de Wyn
Il finit presque par se sentir bien. Pourtant la phrase d’Arawn suffit à lui faire froncer les sourcils. Il n’est pas certain de comprendre, parce que ça n’a aucun sens à ses yeux, et qu’il lui aurait dit si il était capable de lancer des sorts de guérison après tout. Peut-être qu’il délire juste, toujours incapable de se focaliser sur une pensée claire. « Depuis quand tu… » Finir la phrase n’est pas dans ses cordes et il est persuadé qu’il a compris. Pourtant, cette lueur apaisante s’éteint bien rapidement et un couinement lui échappe. Il n’arrive pas vraiment à en vouloir à son abruti de compagnon alors qu’il peine à rouvrir les yeux, ses paupières papillonnant difficilement alors qu’il tâche d’intégrer ce qu’il se passe. Malgré la potion, la douleur pointe à nouveau, lentement, un frisson le traverse et l’envie de se laisser bercer et de simplement sombrer ne lui manque pas. Comme si ça lui permettrait de ne plus avoir mal, de pouvoir y échapper. Tout semble aller si vite autour de lui alors que ses pensées sont si lentes, il a depuis un long moment laissé ses yeux se clore  à nouveau. Il cherche à porter une main à sa blessure, seulement pour finir avec les doigts tâchés de ce liquide poisseux. Peut-être qu’il devrait s’inquiéter, recommencer à paniquer. Mais non. Ça demanderait trop d’efforts. Il laisse seulement retomber sa main, grognant quand la voix du jeune mage lui parvient. Si lointaine, étouffée, pas vraiment claire aussi. La pression contre son abdomen lui arrache un petit gémissement et il entrouvre les yeux juste l’espace de quelques secondes, comme pour montrer qu’il est encore là. Mais ça ne dure pas. Bientôt il les a refermé, il veut replonger dans cette obscurité qui lui tend les bras, se lover en son sein, seulement se reposer alors que les éléments extérieurs ne semblent plus exister. Plus de vampires, plus de mages, plus de voleur drogué, juste le calme et la promesse d’un sommeil qui lui semble réparateur.

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Alduin
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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth) Lun 4 Juin - 15:12

“Everybody is a book of blood;  wherever we're opened, we're red.”
Intrigue n°01, Markarth


Laboratoire

La panique a gagné le petit groupe. Bertil est près de Berich et essaie de contenir son saignement, bien que le voleur reste inconscient. Arawn à côté est sous le choc, et se prend un livre en plein visage, de la part de Wyn debout près du groupe. Personne n’a encore fouillé ou examiné leur victime qui s’est fait marché dessus par Bertil et Wyn – Wyn a simplement récupéré son livre volé et le tient contre lui.
Le mouvement de Bertil qui a trébuché sur le vampire fait tomber de ses poches quelques septims qui tombent en tintant contre la pierre. On entend également un léger craquement, de verre brisé ; entre la chute du corps, les mouvements de Bertil et Wyn et les piétinements d’une araignée dwemer paniquée, une fiole a été brisée sous le vampire et une très très légère odeur de skooma s’élève du corps : il n’en restait que deux gouttes, mais c’était du skooma d’eau rouge, à l’odeur prégnante.

Ciri s’agite autour du corps et tire un pan de sa robe jusqu’à ce que Lona réagisse la première du groupe – la jeune femme fouille rapidement le corps et en sort une fiole de soin. Sans prendre la peine de fouiller plus en amont, elle repousse les mages paniqués et revient vers Berich : lui pinçant le nez sans délicatesse elle fait couler la potion dans sa gorge, pestant contre les voleurs qui décident de mourir alors qu’on a besoin d’eux. « - La prochaine fois, on te laisse ici, et ne saute pas à la gorge d’un vampire avec une dague, par les aedras… »

La chambre du jarl

Marcus et le Jarl sont tous les deux au sol, méchamment amochés, et le sang suinte de l’armure de cuir du général. Les chiens paniquent toujours, mais finissent par se plaquer contre le sol, montrant les dents. La vampire continue de fouiller les affaires du jarl, et s’intéresse au coffre près de son lit, qu’elle tente de crocheter sans s’occuper de ses adversaires.

Lorsque Erendis dégaine son épée, c’est le mort-vivant Thalmor qui se dresse entre et le vampire : le mort-vivant a pour seul objectif de défendre l’immortelle pendant sa recherche et d’empêcher qu’on l’atteigne. Il ne se jette pas sur Erendis, mais lorsqu’elle fait le mouvement de passer ou d’attaquer, il intercepte son geste et dégaine son arme ; pour le combat, à toi de voir ( en utilisant les dés par exemple ) mais il ne craint pas la douleur, et se battra jusqu’à la mort. Il est doté d’une grande force, mais est lent, tandis qu’il pare et t’empêche avant tout de passer, te repoussant au corps à corps ; pour son premier assaut, il pare ton attaque et te repousser jusqu’à te faire reculer, chancelante de quelques pas. A toi de jouer.

Pendant ce temps toutefois, trois gardes sont partis en éclaireur de votre côté. Ils restent un instant surpris du spectacle qu’ils trouvent et des exclamations surprises leur échappe, avant d’agir rapidement ; l’un d’entre eux contourne Erendis et son adversaire pour rejoindre le jarl et ses chiens – il soulève le corps inanimé du jarl pour sortir de la pièce, son compagnon couvrant ses arrières du bouclier et de l’épée pour être sûr que personne ne vienne achever leur jarl. Mais le thalmor les ignore et la vampire leur adresse un regard noir, rougeoyant dans la semi pénombre de la pièce. Elle est peu satisfaite d’être dérangée, mais le coffre s’ouvre enfin dans un cliquetis discret. Le dernier garde vient au chevet de Marcus et souffle : « - Général ! » Une sombrage venue par diplomatie ici se bat contre un thalmor mort vivant, tandis qu’une vampire fouille les appartements de son jarl et que le général de la Légion, alliée de Markarth, semble très mal en point. La situation est confus et l’homme fait au plus vite, fouillant dans son uniforme pour sortir la potion minimale réglementaire et la faire ingérer à Marcus. Au même moment, les chiens se ruent sur le Thalmor pour le mettre en pièces : en fonction de la position d’Erendis, ils peuvent manquer de la percuter en même temps mais n’essayent pas de la blesser volontairement.

Situation générale

Au fil des minutes, les deux groupes peuvent entendre des mouvements résonner dans les couloirs de pierre quand les deux soldats ramènent en sécurité Nels Stonekeeper et que le reste de la garnison se met en branle. On peut percevoir par moments des bribes de paroles, mais surtout des bruits d’une troupe qui s’arme et se déplace.  « Le jarl est blessé ! Vampire dans les appartements ! Le jarl est en danger !

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Sujet: Re: INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth)
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INTRIGUE #01 - Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red. (Markarth)

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